Déclaration du Club Thomas Sankara et de l’O.E.D à Bamako

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Sankara

La victoire du 31 octobre 2014 de la révolution populaire burkinabé est la concrétisation de la longue lutte des peuples opprimes d’Afrique, d’Asie, d’ailleurs contre toutes les oppressions notamment celles des dictateurs habilles par l’impérialisme international ou la communauté internationale sous le précieux qualificatif de démocrates.

La chute de l’autocrate Blaise, l’assassin de Thomas SANKARA, de Henry et de Norber ZONGO, de Lingani et tous les autres précurseurs de la révolution Burkinabé. Ce trafiquant de diamant, allié de Fodé SANKHO en Sierra Léone, de Charles Taylor de Libéria, l’Hôte des rebellions de Côte d’Ivoire, du Mali, parrain de toute la racaille de politiciens africains, cette chute de Balise devrai être le triomphe de l’idéal du Camarade Thomas SANKARA.

Les mouvements qui ont conduit à ce jour glorieux devraient comprendre et mesurer la grandeur et la lourdeur de la mission qui leur incombe, à savoir :

  • Faire triompher la vérité sur les différents crimes de l’autocrate et du tyran Blaise
  • Procéder tout de suite à son arrestation et de celle de tous ces complices du Burkina Faso et d’ailleurs
  • Auditer sa gestion de 27 ans de Gabegies et de détournements ainsi que de connections mafieuses.
  • Réclamer de la CPI et des juridictions Nationales son jugement pour crime contre l’humanité en faisant suite à la condamnation de Charles Taylor

Lors du procès de ce dernier à la CPI, le Nom de Blaise à été cité abondamment.

La CPI joue maintenant et pour toujours sa crédibilité. Le Président Alassane Ouattara, Burkinabé d’origine, confirme à la face du monde ses liens avec la rébellion Ivoirienne formée et nourrie par Blaise Compaoré ; ce qui rend Alassane Ouattara aussi redevable des méfaits de Blaise Compaoré.

Alassane Ouattara aussi doit répondre des milliers de morts à l’Ouest de la Côte d’Ivoire notamment les huit cent exécutés de Duékoué par ses milices Donzos, les 80 gendarmes assassinés dans un conteneur à Bouaké, etc.

La transition qui va être mis en œuvre doit être conforme à tous les vœux des masses populaires.

L’hypocrisie de la prétendue Communauté Internationale apparait nettement au grand jour, elle qui veut occulter les crimes de Blaise pour mettre en avant les élections.

Il ne saurait y avoir d’élection sans une arrestation préalable de Blaise pour qu’il soit jugé.

Les militaires qui sont à la tête de l’Etat ne doivent jamais oublier qu’ils sont là grâce à la lutte et à l’intelligence du peuple et qu’il ne saurait avoir de volonté ou de vision ou d’intérêt au-delà de ceux du peuple souverain du Burkina Faso.

Honte à la CEDEAO, à l’Union Africaine qui n’ont pas levé le petit doigt quand Blaise voulait modifier la constitution et qui se précipite maintenant pour condamner le soulèvement populaire. Combien Nyéréré avait raison de les qualifiés de « vulgaires syndicats de Chefs d’Etats ».

Pire, la CEDEAO et l’Union Africaine ne condamnent pas la répression des jeunes manifestants dont plus de 50 sont tombés sous les balles réelles de Blaise et plus de 100 blessés graves. Quelle bêtise ?

Le cas Burkinabé est un bel exemple pour tous les peuples. Les présidents soit dit « démocratiquement élus » voulant faire d’une majorité parlementaire un paillasson, devraient comprendre que seul triomphe la majorité du peuple.

La vraie assemblée, la vraie majorité c’est le peuple souverain et cela les Présidents doivent l’apprendre par cœur.

HOMMAGE AUX MARTYRS DU 31 OCTOBRE 2014 ET PROMPT RETABLISSEMENT AUX BLESSES.

VIVENT LES PEUPLES AFRICAINS ; A BAS L’IMPERIALISME INTERNATIONAL.

 

Bamako, le 31 octobre 2014

L’O.E.D

CLUB THOMAS SANKARA DU MALI

 

 

Commentaires via Facebook :

8 COMMENTAIRES

  1. Mes chers amis et amies, arretons de prendre la CPI pour autre si Nous voulons prendre notre avenir en mains, nous avons nous memes nos instances, nos lois et reglements (modernes et traditionels). Donc servons nous en pour rendre justice, pour aller del’avant, pour lutter contre tous les maux de nos societes. On calque sur l’occident, mais ce n’est tout le temps un bon exemple a suivre. La CPI n’est pas un organe absolu pour moi. Paroles d’1FILSDUMALIBA.

    • 1FILSDUMALIBA

      Salut mon frère! 😉

      De toi à moi, et en étant parfaitement honnêtes l’un et l’autre, pouvons-nous décemment prétendre qu’au jour d’aujourd’hui, nos justices africaines toutes plus corrompues, plus asservies à leurs pouvoirs respectifs, et plus bancales les unes que les autres, soient dignes de faire le “même job” que la CPI?

      QUI dénonçait l’odieux massacre des bérets rouges pendant que NOTRE gouvernement et NOTRE justice n’en disait pas un mot? QUI?…

      QUI dénonçait la barbarie d’Aguelhok (entre autre) pendant qu’Ibk faisait libérer des tas de mnla, levait des mandats d’arrêts, et faisait entrer à l’A-N des chiens ex Ançardine, etc… QUI?…

      On ne peut pas se voiler la face! Nos justices de m… ne sont pas encore (et de très loin!!!!!!!) dignes de confiance et de crédibilité! 😳 😳 😳 😳 😳 😳

      De très loin! 😳 😳 😳

      Il faut savoir l’admettre OBJECTIVEMENT! Helas…

  2. La CPI hein, je doute fort de cette institution qui est aussi manipule par les grandes puissances. Je prefere que Blaise et sa gang, soient rapatries partout ou ils sont, au Burkina-Faso et qu’ils soient tous et toutes juges par le Peuple Burkinabe. La CPI est une instance occidentale qui ne reflete pas necessairement nos realites africaines et nos societes africaines. Pour etre libres et independants, nos pays africains doivent entierement prendre leurs responsabilites et s’assumer pleinement. On se suffit a nous memes, il faudra pas que les blancs, les occidentaux soient toujours pour nous direquoi faire ou ne faire. Blaise doit etre pendu doucement et tranquillement a la facon chinoise. :mrgreen: 😉 .

  3. Pourquoi Blaise Ebola a été déboulonné!

    En août 2014 à Washington le président du Faso s’en est allé dans une interview un peu trop libérée rappelant celle de l’ancien président malien Moussa Traoré à la Baule en France en 1990.

    Burkina24 nous rapporte ce qui suit à propos de cette interview:

    [« L’Afrique a besoin d’institutions fortes, mais pas d’hommes forts », déclarait Barack Obama, lors d’une visite en Afrique pendant son premier mandat. Le Président du Faso, Blaise Compaoré, pense plutôt le contraire. « Il n’y a pas d’institutions fortes, s’il n’y a pas d’hommes forts pour poser les jalons de ces institutions, dans la durée », a-t-il déclaré à TV5, BBC et France 24 depuis les Etats-Unis.]

    Fin de citation.

    Au pouvoir depuis 27 ans et ayant réussi à forger un statut de médiateur respecté dans les interminables conflits d’Afrique occidentale, le président du Faso qui a jusqu’ici reigné sans partage depuis qu’il a tué l’icône de la bonne gouvernance en Afrique, Thomas Sankara, s’est un peu trop lâché en défiant Obama jusque dans ses “18 mètres” à Washington.

    S’est-il laisser tromper par l’apparence innocent et gentleman au sourire ravageur d’Obama?

    Autant Obama peut paraître doux comme l’agneau, il reste le président de la première politique, militaire et culturelle du monde qui ne ban une pas avec les lignes tracées dans la marché actuelle du monde.

    Si Blaise Ebola doit son pouvoir et la stabilité de son régime à la France Afrique, les dirigeants de la France demandent d’abord l’avis des américains avant de prendre une décision importante dans leur politique internationale.

    Donc l’imprudence de Blaise Ebola, a été d’essayer de tenir tête aux États-Unis d’Amérique étant sur un piédestal France Afrique.

    Forcément que cela ne marche pas.

    Blaise Ebola a pu gérer les soulèvement populaire et la mutinerie militaire de 2011 qui en a suivi, au pire moment des révolutions arabes, en réorganisant la hiérarchie militaire.

    Il a certes pris de l’assurance après cette épisode qui a semblé conforté son régime et s’est peut être estimé inamovible après, jusque au point de vouloir jeter à la face de Washington que “chaque peuple doit tracer sa propre voie” en matière de démocratie.

    Non Blaise, les peuples sous domination ne tracerons pas leurs propres voies dans un monde injustice, ils doivent suivre les voies des puissants jusqu’à devenir puissants eux mêmes.

    Or l’Afrique depuis 54 ans ne fait pratiquement rien pour devenir puissante demain à cause de la mauvaise gouvernance d’une élite inconsciente et insouciante.

    Le modèle sociopolitique basé sur la démocratie pluraliste et son pendant économique du capitalisme et leur propagation actuelle dans le monde sont une volonté manifeste des États-Unis d’Amérique.

    Ni les arabes, ni les chinois, ni Hindous, ni Pakistanais, ni l’Amérique latine, ne peuvent actuellement se soustraire à cette volonté des américains au stade actuel de leur développement.

    La Chine bien que communiste avec plus d’un milliard d’âmes et un économie colossale planquée à la deuxième place du monde, est obligée de faire profil bas devant les américains notamment en matière économique.

    Alors pourquoi l’Afrique francophone, encore bercée dans sa France Afrique natale essaie de s’y soustraire avec ses dirigeants bavards truffés de nullité crasse?

    Blaise Ebola a donc sous estimé la CIA et sa formidable capacité de mobilisation et création de contestation massive dans ses murs.

    L’opposition burkinabé a trop facilement reçu un coup de maître au point qu’il faut se demander si elle n’était pas accompagné d’un maître dans les rues de Ouagadougou les 30 et 31 octobre 2014.

    La démocratie pluraliste sera donc imposée en Afrique, c’est un fait car c’est voulue par les américains, il faut juste que nous autres africains nous nous servions de ce modèle politique pour jeter les bases d’un développement harmonieux comme l’Asie et l’Amérique latine ont pu le faire avant nous.

    Mais si jamais nous nous servons de la démocratie pour continuer à piller nos peuples nous resterons toujours dépendants des autres nations de ce monde et jamais nous ne pourrions parler librement nos opinions devant aucun puissant de ce monde sans en avoir pour notre grade et souvent au prix de sang de nos propres compatriotes.

    C’est la leçon à tirer de cette nouvelle révolution burkinabé dont il faut suivre l’évolution comme du lait sur le feu si elle ne va pas accoucher d’une parodie à la malienne ou si elle mettra sur les fonds baptismaux une réelle démocratie et d’un vrai État de droit dans l’un des pays d’Afrique qui a connu le plus de coups d’État militaires sous les tropiques.

    Salute Ouagadougou!

  4. Bien dit! Quelle analyse ! Blaise ne doit en aucun cas échapper à la CPI. C’est aux burkinabés de continuer la lutte pour l’instant car je vois pas de différence entre un ex-président et un membre de sa garde rapprochée.

  5. Maintenant la CPI joue sa crédibilité aux yeux de tous les africains:

    SI BLAISE COMPAORE N’EST PAS JUGE PAR LA CPI POUR TOUS LES CRIMES QU’IL A COMMIS AU BURKINA FASO ET AILLEURS EN AFRIQUE, AUCUN AUTRE AFRICAIN NE DOIT ÊTRE PAR JUGE PAR CELLE DERNIÈRE.

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