Déclaration de Mohamed Ag Erlaf, ancien ministre

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Chers frères,

Chers compatriotes,

 Depuis quelques mois, notre pays, le Mali, essuient des attaques d’une rare violence perpétrées contre tous les symboles de l’Etat, provoquant une grave crise sécuritaire dans la partie septentrionale du territoire national.

 Je voudrais saluer l’action courageuse de nos Forces armées et de Sécurité qui ont, jusqu’à la limite du possible, mené leur mission de protection des populations et de leurs biens et celle de défense de l’unité nationale et l’intégrité du territoire malien.

 Je salue aussi l’action héroïque de tous ces fonctionnaires anonymes qui,  contre toutes les menaces qui ont pesé sur leur intégrité physique, sont restés à leur poste le plus longtemps possible.

 Je suis convaincu que la patrie reconnaissante perpétuera la mémoire de tous ceux qui sont tombés sur le champ de l’honneur pour que le Mali reste Un et Indivisible.

 Mes Chers frères,

Chers compatriotes,

 En tant que malien de souche, et fier de l’être, de nationalité malienne et seulement malienne, je prends la permission de m’adresser à vous parce que l’enchainement des événements ne permet plus aux patriotes de se taire, qui derrière l’obligation de réserve, qui derrière  des calculs politiciens de positionnement ou seulement tétanisés par le choc du ciel qui leur tombe sur la tête.

 Je voudrais condamner, aujourd’hui comme depuis toujours, toute idée d’atteinte à l’intégrité territoriale du Mali et à son unité.

En tant que natif dela Régionde Kidal,  je la condamne parce que je n’ai donné mandat à personne pour me libérer, ni libérer ma communauté.

Je la condamne parce que je suis un homme libre, respectueux de la liberté des autres.

 Je condamne aussi, avec la dernière rigueur, toutes les atrocités commises, toutes les privations de liberté extrajudiciaires, toutes les atteintes à l’intégrité physique et morale  de mes concitoyens ; quels que soient leurs auteurs et quelle que soit la raison invoquée pour les justifier.

 Mes Chers frères,

Chers compatriotes,

 La tragédie  actuelle que connaît notre pays résulte de la conjonction de plusieurs facteurs liés à des menaces à la sécurité identifiées depuis des années et pour lesquelles il avait été élaboré une stratégie de lutte.

En effet, des moyens humains et matériels importants  avaient été déployés, pour éviter la sanctuarisation d’une partie du territoire national par des groupes appartenant à des organisations du crime organisé commettant des actes  terroristes qui y ont conduit à l’arrêt des actions de développement, plongeant les populations dans une précarité accrue.

 Si l’on ne peut contester  la pertinence des objectifs visés par la stratégie de lutte contre l’insécurité au Nord du Mali, il est indéniable que ce qui a le plus manqué c’est le temps pour sa mise en œuvre :

  Le temps de la partager et celui d’agir à hauteur de souhait ;

 Le temps de faire comprendre que l’insécurité dans les régions du nord de notre pays a toujours une menace majeure pour la stabilité du Mali et celle de l’ensemble de la sous-région sahélo saharienne ;

Le temps de gérer la naissance simultanée de mouvements radicaux autonomistes et religieux qui vient s’ajouter aux risques sécuritaires liés aux menaces telles que le trafic des stupéfiants, le trafic d’être humains et la circulation d’armes de guerre accentuée par les évènements survenus en Libye ;

Le temps de garantir l’exercice de la souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire malien ;

Le temps de rapprocher notre Administration de ses administrés ;

Le temps d’assurer une mobilité accrue et efficace aux Forces armées et de sécurité ;

 Le temps de relancer le processus de développement local.

 Chers frères,

Chers compatriotes,

L’heure n’est plus aux justifications, ni aux récriminations, ni à la délation, ni aux critiques stériles, ni à jouer les Cassandre. C’est celle de la réaction.

 Réaction lucide et intelligente à la situation de fait dans laquelle, du jour au lendemain, notre Nation a été plongée.

 Réaction pour gagner des combats de valeur,  pour des valeurs et non des batailles militaires inopportunes.

 Réaction pour gagner le combat du Mali uni.

 Le combat de la liberté et des libertés pour chaque malien.

 Le combat de l’unité nationale,  de la fraternité et de la solidarité, sur un territoire Un et indivisible.

 Le combat de la préservation de la consanguinité et du brassage séculaire des cultures nationales.

 Le combat des pactes sociaux.

Le combat pourla Républiqueunitaire.

 Chers frères,

Chers compatriotes,

 Je réitère mon appel solennel à tous ceux qui ont pris les armes au Nord pour qu’ils se ressaisissent, pour qu’ils arrêtent immédiatement les hostilités afin de faire place au dialogue et à la négociation avec leurs frères du Nord et du Sud du Mali, afin de ne pas détruire l’œuvre d’une si longue Histoire commune.

 Je réaffirme que tout est encore possible pour sauver l’unité nationale et l’intégrité territoriale du Mali.

Tout est négociable sauf l’unité nationale et l’intégrité territoriale du Mali.

 L’unité nationale et  l’intégrité territoriale du Mali sont sacrées.

Elles ont été mises à rude épreuve, mais nous pouvons les sauver.

 Des grandes démocraties, européennes et africaines, ont  eu ou bien ont encore leur « Azawad ». Elles ont réussi à sauver leur intégrité et leur unité.

Pourquoi pas le Mali ?

 Je fonde ma conviction sur des signaux sociaux d’une grande valeur et d’une force incalculable car ils m’ont personnellement permis de « tenir », comme on dit :

 Le fils KONARE bravant la foule et l’incendie pour tenter d’en extirper son oncle Ibrahim Ag Youssouf dont la maison brûlait et qu’on voulait lyncher.

 Le soutien moral de mes frères  Soninkés, Senoufos, Songhays, Bambaras, Peuls, Dogons, Bobos et de tous mes autres frères dont j’ignore  le nom exact de la communauté malienne dont ils sont issus, tout comme eux aussi ignoraient que je suis Adnou Talkast ou Kel-Ahilwat.

 Tous m’appellent « Bédouin » et j’appelle certains « Villageois ».

Et ça suffit pour  requinquer notre fraternité et maintenir notre amitié et notre solidarité ardentes.

Je sais qu’il y a beaucoup d’autres « bédouins » et beaucoup d’autres « villageois ».

 La réceptivité de mes frères en rébellion  à certains messages de paix qui ont retardé des combats inutiles, levé des embuscades et parfois épargné beaucoup de vies humaines maliennes.

 La conscience cornélienne établie de mes frères du Nord du Mali d’ « être bourreaux et victimes » pour souffrir stoïquement le spectacle de leur terroir qui brûle de mille maux.

 A mon avis, c’est ce qui sauvera le Mali et rien d’autre !

 Chers frères,

Chers compatriotes,

 Le Pacte National , signé le 11 Avril 1992, vingt ans après, continue d’avoir en son sein des pistes de solutions à nos problèmes actuels, notamment  la libre administration des collectivités territoires par des collèges élus.

 Il est indiscutable qu’après douze ans de Décentralisation et de gestion des affaires publiques par des collèges élus, l’insatisfaction des aspirations d’une grande partie des populations demeure.

 Tant leurs attentes sont grandes, de Kayes à Kidal, parfois incommensurables avec les  moyens dédiés par l’Etat. Un Etat dont les  efforts, en matière de financement du développement local et de responsabilisation démocratique des populations dans la gestion des affaires publiques locales,  n’ont pas permis d’éviter la situation actuelle.

 Malgré tout cela, je demeure convaincu de la pertinence de ces choix opérés par les premières autorités dela Troisième République.

 Toutes les  politiques sectorielles peuvent connaître des difficultés de tous ordres dans  leur application. La reforme malienne de l’Etat et de Décentralisation a connu les siennes.

Ces difficultés ont été accentuées par une malgouvernance de la sécurité et du développement local et une crise identitaire religieuse tendant vers la radicalisation de nos pratiques de l’Islam.

 Mais, jamais l’on ne saurait fonder les échecs sur l’exclusion ou la marginalisation d’une quelconque partie du territoire national, ni sur une  discrimination négative de telle ou telle communauté nationale.

C’est aussi ça le Mali !

 Chers compatriotes,

 Ensemble, nous pouvons encore, en toute sérénité évaluer nos politiques et reformes, et sans complaisance corriger nos erreurs ou nos maladresses, en tenant surtout compte des cinq réalités suivantes :

 L’étendue des territoires du Nord du Mali et la mobilité des populations exigent une gouvernance particulière et des moyens importants dédiés à la gouvernance de la sécurité ;

 Le nouveau code de la famille fait assez de place à la culture des populations locales.

Les Imams,  les Qadi et les Uléma sont parties intégrantes du paysage politique et social du Mali.

Nous ne devons pas avoir peur ou honte d’être des musulmans qui vivent pacifiquement en République et en Démocratie, à côté de chrétiens et d’animistes.

Ce que nous devons à tout prix éviter, c’est la radicalisation de nos pratiques cultuelles ou rituelles.

 Les collectivités, dans une grande partie du  Nord du Mali, sont davantage humaines que territoriales et  les fondements de la culture locale doivent être préservés dans la mesure où ils ne portent pas préjudice à l’Unité nationale et à l’intégrité territoriale du Mali ;  

 4.    La reforme de décentralisation demeure la seule voie de sortie de l’impasse dans laquelle certains se sont fourvoyés et enlisé toutela Nation.

Il faut des collectivités territoriales et des compétences réelles , transférées avec les moyens nécessaires à  leur exercice, et des services déconcentrés de l’Etat pour apporter une réponse pérenne en matière d’encadrement et d’appui – conseil.

 5.  Il nous faut bâtir un autre Etat. Responsable. Présent, mais pas étouffant.

 Depuis des décennies, le Gouvernement dela Républiquedu Mali fonde sa stratégie de développement sur la réduction de la pauvreté.

L’économie de notre pays est très vulnérable aux chocs exogènes, qu’ils soient climatiques, économiques,  politiques ou humanitaires.

 Malgré cette précarité, la solidarité a toujours été un élément fondamental dans la distribution des richesses nationales.

 Tous les maliens sont pauvres. Certains le sont plus que d’autres.

Les régions du Nord du Mali sont plus vulnérables que les autres.

Leur retard, en matière de développement économique et social, est réel.

 Mais,  ce retard ne justifie

          Ni les moyens utilisés pour revendiquer un mieux-être pour les populations, sans les consulter,

        Ni les pertes humaines occasionnées,

        Ni la haine que l’on a semée,

         Ni les humiliations distribuées,

         Ni l’exil forcé infligé aux populations,

         Ni les désertions par crainte de représailles,

        Ni la compromission d’une unité nationale en construction depuis des siècles.

 

Parce que des efforts louables sont faits depuis des décennies pour combler ce retard et pour assurer la  représentativité des régions du Nord sur l’échiquier national, à tous les niveaux. Parce que des institutions nationales et républicaines étaient en construction, l’Armée nationale en  premier.

 

Aujourd’hui, il est plus que temps de tourner la page

        Des guerres et razzia entre les confédérations humaines du Sahara et du Sahel ;

       Des guerres entre les royaumes et divers empires de la zone soudanienne ;

          De l’Organisation commune des régions sahariennes (OCRS),

      De la rébellion de 1963,

       De la rébellion de 1990 et celle du 23 mai 2006.

 Si elles nous permettent de justifier une ascendance  guerrière productrice momentanée d’adrénaline, elles doivent rester ludiques et leur souvenir récréatif pour permettre aux inspirés de chanter les louanges de leurs ancêtres qui aujourd’hui ne dorment pas dans leur tombe … ou dans leur fosse  commune, car ils ont parfois été massacré les armes à la main.

 Parce que chaque mort, dans ce conflit fratricide,  est une perte pour le Mali.

Notre Nation, la nation malienne est un héritage multiséculaire commun et cumulé.

Il a été bâti sur des sacrifices ultimes de tous les enfants du Mali.

Du Nord comme du Sud.

Il nous appartient de sauvegarder l’unité et la cohésion de ce patrimoine commun.

 Quelle que soit la gravité des actes posés par des individus, ce ne sont ni  l’amalgame, ni la stigmatisation qui nous aideront à sauver notre héritage commun.

 Je suis  conscient de nos immenses capacités nationales à transcender les difficultés du moment, au nom du Mali, au nom dela Nation malienne, au nom dela République du Mali, au nom dela Démocratie malienne que nous avons tous malmenée par notre silence ou notre apathie.

 Je suis persuadé que les immenses ressources internes que constituent les anciens chefs d’Etat ou de gouvernement, les partis politiques,  la société civile, les leaders d’opinion, sont encore capables de relever ce défi majeur, pour obtenir un consensus national sur tout ce qui peut unir les Maliens pour qu’ensemble et solidairement, ils  œuvrent au rétablissement d’un climat propice au nécessaire dialogue qui mettra fin aux hostilités et aux horreurs actuelles.

 Le Mali ne se reconstruira que par ses enfants. En tous les cas, pas par les canons et autres engins de la mort, même portés parla CEDEAO, l’Union africaine ou les Nations unies.

Je demeure convaincu que les aspects les plus saillants de la menace sur l’unité nationale du Mali demeurent transnationaux.

 Face à ces menaces transnationales, l’implication, en premier lieu, des autres pays du champ (Algérie, Niger, Mauritanie, Burkina Faso) avec qui nous avons déjà des programmes communs d’action, pour circonscrire la crise dans son niveau actuel, me semble indispensable.

Tout comme l’assistance indispensable de la communauté internationale, surtout celle de l’Union européenne à laquelle le Mali est lié dans la mise en œuvre dela Stratégie SécuritéSahel, afin que la triptyque Paix, Sécurité et Développement soit consolidée.

 

VIVE LE MALI,

VIVE LA REPUBLIQUE,

VIVELA PAIX.

 

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22 COMMENTAIRES

  1. les touaregs ne connaissent pas cet homme il n’a jamait poser le pied sur les sable arides de sahara in n’a jamait participer dans un projet qui arrive a sont terme avec succès il est du régime malien pour lui le developpement du nord est dangereux pour la secrite nationale

  2. je pense que l’un des causes de cette dernière soulèvement des touareg au nord est cet sorte des homme qui ont tout bouffer tous les financements des projets de développements que les occidentaux et leurs ONG ont donner au mali est detourneés pour la constricetions des velles a BKO ou pour l’ouvertures des compte a l’etrangezr
    si les dudistes dise que toute est donne” au nord il se trompent puisquet les font de ces projet des financement n’ont pas dépassé BKO donc il y a une désinformation systématique de la part de l’etat pour tremper l’opinion nationale et internationale
    feu ATT dit qu’il avait tout fait pour les Nord et les Sudistes le croient naïvement mais la réalité est totalement différente Ag erlaf ne peut rien faire pour l’etat puisque n’a rien a donner

  3. MAE en vous lisant tout paraît bien écrit. Nous pouvons vraiment négocier pour nous entendre. Mais les rebelles n’ont ils pas exagéré en égorgeant comme prime de revendication ? N’ont-ils pas dépassé les exactions sur nos populations du nord (3 régions) ? Et cette indépendance proclamée à la va vite ? Vous êtes vraiment de bonne foi pour aider le Mali. Mais je demande de retourner voir le côté adverse pour leur faire voir vos écrits et pensées. Seuls les rebelles peuvent venir négocier maintenant car depuis janvier à mars 2012 que n’a t’on pas dit ?

  4. Ce commantaire vien en retard je le considère comme une provocation ou il prend vraiment les vrais Maliens comme des cons, car ce monsieur vie aujourdhui a Bamako dans des conditions que personne n’ignore, brèf
    le message des touareg est claire ils n’aime pas le mali et les maliens
    nous les vrais maliens ne pourron plus vivre les touarg a côté
    donc à chaque malien a son touarg

  5. je me mets avec les autres pour saluer cette intervention de Ag er laf. Mais je voudrais dire que TOUT le problème du nord est un problème de développement. Si l’on suit certains reportages sur le Nord pour voir le niveau bas de l’urbanisme, on a envie de pleurer. Si ce monsieur pouvais y penser un peu, lui qui est deux fois DG (ANICT et PNDP…)et se dire qu’il n’est pas juste qu’une seule personne exerce deux poste !!!!!!!!!!!!!

  6. Que tout le Mali entende cet appel de Mr Ag Erlaf! La paix sert tout le monde et la guerre desert tout le monde aussi! L’unite et la laicite du Mali doivent restees non-negociables a jamais! Vive la democratie, vive le Mali!

  7. Merci Ag Erlaf pour cette contribution,te connaissant personnellement je mesure bien la sincérité de ta déclaration.
    La question es tvraimenet de savoir si nos frères qui ont pris comprendront le langage de la négociation.
    Bon courage

  8. La haine de l’autre quoi qu’il ait commis ne pourrait que lui permettre de justifier son acte.

  9. Faisons preuve de lucidité. Toute difficulté fera place obligatoirement à la facilité.Que cette épreuve soit une opportunité pour nous de se fraterniser davantage.La haine de l’autre quoi qu’il ait commis ne peut lui permettre de justifier son acte.

  10. Merci à Mr Ag Erlaf pour l’excellence de son analyse et ses efforts dans un contexte si difficile!!!

  11. “Les régions du Nord du Mali sont plus vulnérables que les autres.
    Leur retard, en matière de développement économique et social, est réel.”
    dans le fond, ce point est assez discutable, car la région de Kayes n’a rien à envier à celles du nord en matière de développement économique et social. au contraire, si une région devrait se rebeller au vu de la richesse qu’elle produit (à travers les mines par exemple) en comparaison à l’investissement de l’État qu’elle reçoit, c’est bien Kayes. cependant le ton d’apaisement prôné dans cette déclaration est plus que salutaire, et le courage de l’auteur en prenant la parole va sans doute dans le bon sens.

  12. Monsieur Erlaf, le problème de tes frères c’est leur habilite a jouer les cassandres, a chaque fois ils se lèvent pour détruire, piller le peu qui a été fait. Pourtant tout le monde sait qu’ils doivent faire des efforts. On se rend compte qu’ils sont plus habile dans l’art de détruire que de construire. Les tamasheqs ont ignoré que les autres peuples aussi pouvaient se rebeller contre leur pays. Si le Mali doit se construire par les armes comme le font nos freres tamasheqs, on est prêt cette fois ci a en finir. Trop c’est trop.

  13. Monsieur Ag Erlaf j’ai lu avec d’attention ton appel. Il est vraiment constructif dans les mots mais j’émets beaucoup de réserve quant à la sincérité. Je suis du NORD comme toi, mon père est TOURE, ma mère est MAIGA. Un adage de chez nous dit que si «le mur se fend le margouillat le traverse». Dans toute communauté humaine il peut y avoir du bon et du mauvais. Mais monsieur Ag Erlaf certains rebelles Tamasheqs ont posé des actes ignobles qu’ils payeront chers. Les sonraïs tireront tous les enseignements des ctes posés. Nous nous connaissons entre nous. Les tamasheqs payeront chers les viols commis sur nos sœurs. Quelqu’un qui fonde toute sa vie sur le brigandage, le vol, le pillage,le double langage, qui ne veut pas gagner sa vie à la sueur de son front ne peut pas avoir de l’avenir. Tu feras mieux de dire à tes parents Tamasheq de travailler. Seul le travail ennoblit l’homme. Sinon je souscris entièrement au fait que l’écart entre le sud et le nord est vraiment scandaleux à cause de la mauvaise gouvernance depuis le régime de Moussa TRAORE jusqu’à nos jours.

  14. Merci mon frère. Cette prise de position et cette analyse sont parfaites.

    Rien à ajouter. 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀

  15. Merci Frère Ag Erlaf pour votre vision pour la nation Je suis malien ma femme est touareg malienne avec 3 enfants dépuis 13ans
    Vive le mali

  16. Je voudrais saluer cette contribution de Mohamed Ag Erlaf dont personne ne peut mettre en doute le patriotisme et le dévouement à son pays, le Mali. Je voudrais ajouter à l’intention de tous les Maliens, que rien n’est aussi stupide et injuste que l’amalgame parfois fait à travers des comportements, des propos, ou des propositions. entre les rebelles (qui restent maliens malgré leur trahison car l'”Azawad” est une fiction), et les fils loyaux de la patrie. Que la moindre suspicion puisse peser sur des hommes comme Ag Erlaf, Ag Hamani, Ag Imbargacane, Gamou, etc. et bien d’autres, montre à quel point des dérives dangereuses ont pu naître dans nos esprits. Ressaisissons nous très vite, évitons d’offrir au MNLA un succès plus grand dans son entreprise criminelle en nous déchirant nous même.
    La recherche de boucs émissaires est certes tentante, mais outre qu’elle est ignoble, elle ne permet de résoudre aucun problème. Réfléchissons lucidement aux causes de l’insuccès provisoire de nos armes et trouvons les solutions adéquates. Cela exige l’union de tous les fils de notre Nation pour relever le défi mortel auquel elle fait face. Montrons encore plus d’amitié, plus de solidarité, plus de fraternité à nos frères du Nord de notre pays dans cette épreuve, et plus spécialement encore à ceux qui ont choisi de rester fidèles à la patrie malgré la trahison de certains des leurs, qui sont aussi nos frères.

    • j’espère quand j’analyse ces propos venant des Touareg, je reste perplexe et optimiste.
      Perplexe car je ne sais pas où est qu’il était avant tout se désastre pour se prononcer ainsi. Moi, j’ai longtemps dit que tous les Touaregs qui avaient des Responsabilités politiques et Sociales devraient se prononcer haut et fort pour dissuader leur frères rebelles. Mais ils sont restés tous muets espérant que leur frères rebelles gagnent pour leur rejoindre.Ils sont restés dans une POSITION AMBIGUÏ. Qu’à cela ne tiennent, je suis OPTIMISTE par ailleurs, parce que je SUPPOSE qu’ils sont REVENU à la Raison ou qu’ils SENTENT déjà leur DÉFAITE. L’un dans l’autre, c’est le Mali qui gagnent et c’est l’unité nationale qui est préservée. De ce fait, ils doivent demander sans délai et sans condition le dépôt des armes par leur frères rebelles. Ils ne pas faudrait qu’on se TROMPE sur le DOUBLE LANGAGE qu’ils ont tenue. Quand ils perdent, ils négocient et après ils reprennent les armes pour négocier des traitements de Faveurs Individuels. Pour moi, toute considération à ces genres déclarations doivent passer par la CONDAMNATION des actes déjà posés et par l’appel à DÉPOSER les ARMES et à les acheminer au COMPTE de l’ARMEE RÉGULIÈRES. AUCUNE AUTRE CONCESSION POUR LES DÉSERTEURS NI POUR UN QUELCONQUE RESPONSABLE.

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