Déclaration de la jeunesse SADI sur la question des négociations avec le Mnla

Notre pays traverse l’une des plus graves crises de son histoire. L’enjeu fondamental aujourd’hui est sa partition voire sa désintégration totale en tant que Nation.

Pour réaliser ce sombre dessein, le Burkina Faso, la France et les nations unies sont à la manœuvre. Leur objectif est d’imposer à l’Etat du Mali, un accord politique aux conditions humiliantes et inacceptables  pour un Etat responsable et souverain. Il s’agit de faire accepter au gouvernement de la transition un schéma de sortie de crise qui légitime le MNLA, lui accorde un statut politique qui lui ouvrira grandement la voie royale à l’aboutissement de sa ridicule prétention à un «statut juridique» pour «l’Azawad».

Afin de mettre en échec ce projet criminel, des démocrates maliens, sous la bannière du MP22, se sont mobilisés à travers une marche pacifique le samedi le 08 juin pour exprimer leur rejet des négociations de Ouagadougou et exiger la ténue de concertations nationales souveraines seul cadre d’expression pour notre peuple privé de son droit de décider souverainement de son avenir à travers les manœuvres d’exclusion de la CEDEAO, la France, l’Union Européenne et l’Union Africaine.

Une répression sauvage s’est abattue sur les militants du MP22. Le Bilan est effroyable :
Plusieurs arrestations à tour de bras (Plus d’une vingtaine), des blessés graves, des mobylettes de manifestants saisies et convoyées vers le Groupement Mobile de Sécurité (GMS). Au nombre de manifestants arrêtés, figure des personnes âgées qui ont subi des scènes d’humiliation de la part des forces de sécurité manifestement dressées pour la circonstance avec la consigne ferme de faire le maximum de blessés dans les rangs du MP22 qui empêchent de tourner en rond.

La Jeunesse du Parti SADI rappelle la position exprimée par le comité central lors de ses assises à Sikasso le 19 Mai 2013 concernant les revendications du MNLA :

1.    Le droit des peuples à l’autodétermination est reconnu et consacré par le droit international, mais il est accordé  exclusivement aux peuples soumis à la subjugation, à  la domination ou à l’exploitation étrangère. Il a  un caractère résolument collectif et il est refusé aux individus. Cela pose le problème de la crédibilité du MNLA qui n’a aucune légitimité historique, ni base sociale populaire, encore moins une identité collective nationale sociale et culturelle ;

2.    L’Azawad n’est pas un territoire consacré sur le plan historique ni même confirmé comme appellation locale d’un terroir géographique. Il n’est donc pas un territoire colonial, «soumis à la subjugation, à la domination ou à l’exploitation étrangères» ;

3.    Jamais dans notre histoire, la zone n’a connu l’existence d’un territoire colonial avec un statut séparé et distinct de celui du territoire de l’Etat qui l’administre. Elle n’est donc pas et n’a jamais été sous occupation étrangère (militaire ou administrative). Les Touaregs du Mali ne constituent pas un peuple colonisé par une puissance étrangère qui serait le Mali ;

4.    Le Mali a toujours reconnu l’existence de toutes les composantes de notre peuple et leur a garanti l’exercice libre et transparent des droits fondamentaux exigés par la démocratie. Aucune revendication ne saurait porter sur la remise en cause de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale, mais plutôt sur des problèmes de mal gouvernance. Aucun régime politique n’a mis en place un traitement notoirement discriminatoire volontairement infligé au prétendu peuple «Azawad» sur les plans politique, juridique, économique, social et culturel.

Sur le plan du droit international, le respect du principe fondamental de l’intégrité territoriale du Mali est une exigence qui s’impose à la communauté internationale. Elle ne doit en aucune façon être violé sous le masque trompeur d’une reconnaissance de fait de la sécession du MNLA, à travers  l’octroi d’un statut juridique recherché de nos jours par la France et les Nations Unies à travers les négociations en cours en ce moment. Parce que, selon la déclaration de 1970 du Comité des droits de l’ONU, celle-ci est «une action qui consiste à démembrer totalement ou partiellement, l’intégrité territoriale ou l’unité politique de tout Etat souverain et indépendant». Or, dès lors qu’un pays accède à l’indépendance, son intégrité, sa souveraineté et son unité sont juridiquement protégées au plan international, parce qu’il est impossible juridiquement d’octroyer l’indépendance dans un espace clos, inviolable et intangible.

– La Jeunesse du Parti SADI condamne avec force les négociations de Ouagadougou et en appelle à l’union sacrée de toute la nation malienne pour faire échec au projet séparatiste du MNLA sponsorisé par les nations unies, la CEDEAO et la France ;

– elle condamne les arrestations arbitraires des militants du MP22 et exige leur libération immédiate et sans conditions ;

– rejette toute idée d’absolution des crimes abominables perpétrés par le MNLA et ses alliés objectifs d’AQMI, d’Ansardine, du MUJAO,

– rejette tout déploiement des forces armées du Mali dans la région de Kidal sous contrôle de l’armée Française ou des troupes des Nations Unies ;

– exige le désarment immédiat et sans condition du MNLA, sans lequel aucune élection crédible, transparente, démocratique et libre n’est possible le 28 juillet 2013.

D’autre part, la Jeunesse du Parti SADI, souhaite la création d’une plate-forme politique engageant les candidats à l’élection présidentielle du 28 juillet à rejeter en bloc tout accord qui remettrait en cause l’indivisibilité et l’intégrité territoriale du Mali et ouvrirait la voie à la désintégration de notre nation.

Pour la Jeunesse SADI
La Direction Nationale

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