Dans le but de promouvoir ensemble la mise en œuvre des actions de suivi du Sommet de Johannesburg du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) et de donner de nouvelles impulsions à l’application du Plan d’action de Johannesburg (2016-2018), les coordinateurs pour la mise en œuvre des actions de suivi du Sommet de Johannesburg du FCSA de la République populaire de Chine, de 51 pays africains et de la Commission de l’Union africaine se sont réunis le 29 juillet 2016 à Beijing.
Les parties chinoise et africaine ont passé en revue le Sommet de Johannesburg du FCSA tenu les 4 et 5 décembre 2015 en Afrique du Sud, dressé un état des lieux de la coopération multilatérale et bilatérale dans le cadre du FCSA pour la mise en œuvre des actions de suivi du Sommet, tenu des discussions amples et approfondies sur le renforcement de la coordination et de la collaboration, l’approfondissement de la mise en œuvre des actions de suivi du Sommet et la promotion de la coopération gagnant-gagnant et du développement partagé entre la Chine et l’Afrique, et ont convenu de ce qui suit :
- Les deux parties apprécient hautement le grand succès du Sommet de Johannesburg du FCSA. Reconnaissant pleinement que le Sommet était fructueux et revêtait une signification majeure, elles saluent chaleureusement les nouveaux idées et concepts de la politique africaine de la Chine présentés par le Président de la République populaire de Chine Xi Jinping lors du Sommet et soutenus par les Chefs d’État et de gouvernement africains, ainsi que les nouvelles mesures de coopération sino-africaine annoncées par le Président Xi Jinping à cette occasion, et réaffirment leur volonté de rester étroitement solidaires et d’œuvrer ensemble pour une mise en œuvre globale des actions de suivi du Sommet de Johannesburg et le développement du partenariat de coopération stratégique global sino-africain marqué par l’égalité et la confiance mutuelle sur le plan politique, la coopération gagnant-gagnant sur le plan économique, les échanges et l’inspiration mutuelle sur le plan culturel, la solidarité et l’assistance mutuelle sur le plan sécuritaire, et la coopération et la coordination dans les affaires internationales.
- Les deux parties apprécient hautement les progrès encourageants enregistrés dans la mise en œuvre des actions de suivi du Sommet de Johannesburg du FCSA et saluent l’initiative et l’organisation avec succès, par la Chine et l’Afrique du Sud, pays coprésidents du Sommet, de cette réunion des coordinateurs. La partie africaine apprécie l’attachement et la détermination de la Chine à honorer ses engagements. La partie chinoise salue les efforts inlassables déployés par la partie africaine pour la mise en œuvre des actions de suivi du Sommet. Les deux parties se réjouissent de la conclusion de nombreux accords de coopération importants et des résultats tangibles obtenus depuis le Sommet. Elles réaffirment leur volonté de travailler la main dans la main à accélérer l’industrialisation et la modernisation agricole de l’Afrique à travers la coopération sous forme de partenariat industriel, de transfert technologique et de valorisation des ressources humaines et à poursuivre de manière sûre, ordonnée et efficace la mise en œuvre des dix programmes de coopération et des actions de suivi du Plan d’action de Johannesburg (2016-2018) du FCSA, en donnant la priorité aux partenariats industriels et à la coopération sur les capacités de production.
- Les deux parties travaillent à une meilleure convergence de vue dans leur coopération et sont d’avis que pour favoriser la mise en œuvre des actions de suivi du Sommet et le développement de la coopération sino-africaine, il faut conjuguer leurs efforts en s’en tenant au principe dit de « sincérité, pragmatisme, amitié et franchise », à la juste conception de la justice et des intérêts et aux cinq concepts de coopération suivants :
– Le développement partagé. Associer étroitement le développement pacifique de la Chine au développement autonome et durable de l’Afrique, œuvrer ensemble à la transformation de la richesse en ressources naturelles et humaines de l’Afrique en fruits de développement au profit des peuples africains et chinois, soutenir les efforts de l’Afrique visant à accélérer l’industrialisation et la diversification de l’économie, afin de réaliser la coopération gagnant-gagnant et le développement partagé entre la Chine et l’Afrique.
– Le développement intensif. Les deux parties travailleront à planifier et à promouvoir avec une vision d’ensemble la construction des infrastructures et le développement des parcs industriels et des zones économiques spéciales pour que la construction d’infrastructures et le développement industriel se renforcent mutuellement. Elles privilégieront les bénéfices économiques et sociaux des projets pour assurer à la fois le rendement socio-économique de ces projets et le développement autonome et durable de l’Afrique et éviter des risques d’endettement et des charges financières pour l’Afrique. La partie africaine salue l’initiative prise par la Chine, qui consiste à monter des projets pilotes, à proposer des modèles de coopération, à accumuler des expériences et à valoriser leur rôle de démonstration et d’entraînement en faveur d’un développement global de la coopération sino-africaine.
– Le développement vert. Veiller à la protection environnementale, renforcer la coopération écologique, promouvoir dans le cadre de la loi tant la coopération économique que la protection de l’environnement, de la faune et de la flore sauvages locaux, afin que la coopération sino-africaine soit respectueuse de l’environnement et des intérêts de long terme des pays concernés.
– Le développement sûr. Intensifier la coopération en matière de paix et de sécurité, adopter une approche intégrée en s’attaquant aux manifestations comme à la racine du mal, renforcer sur tous les plans les capacités de l’Afrique dans les domaines du maintien de la paix et de la stabilité, de la lutte anti-terroriste et de l’application de la loi, et travailler ensemble pour créer et préserver un environnement de paix et de sécurité durables en faveur du développement de la coopération sino-africaine, et garantir la sécurité personnelle et les droits et intérêts légitimes des investisseurs et des partenaires de coopération.
– Le développement ouvert. Soutenir l’Afrique dans ses efforts visant à réaliser la paix, la stabilité et le développement est dans l’intérêt commun de tous les peuples du monde et relève de la responsabilité de toute la communauté internationale. Animées de l’esprit d’ouverture, d’inclusion et de coopération gagnant-gagnant, la Chine et l’Afrique accueilleront favorablement une nouvelle et plus grande contribution de la communauté internationale à la réalisation de la paix et du développement durables en Afrique.
- Les deux parties appellent la communauté internationale à s’investir davantage dans la paix, la sécurité et le développement en Afrique, et exhortent les pays développés à honorer réellement leurs engagements en matière d’aide financière, de transfert technologique et de renforcement des capacités, afin de soutenir effectivement les pays africains dans leurs efforts visant à surmonter les difficultés et les défis qui pèsent sur la paix, la sécurité et le développement.
- La partie africaine salue l’engagement de la Chine pour le développement du partenariat de coopération stratégique global sino-africain et remercie les départements compétents chinois de leur contribution au succès de la présente réunion des coordinateurs pragmatique et fructueuse.
MESSAGE DE FÉLICITATIONS DU PRÉSIDENT XI JINPING ET ALLOCUTION PRONONCÉS PAR LE CONSEILLER D’ÉTAT YANG JIECHI À LA CÉRÉMONIE D’OUVERTURE DE LA RÉUNION DES COORDINATEURS DE LA MISE EN ŒUVRE DES ACTIONS DE SUIVI DU SOMMET DE JOHANNESBURG DU FORUM SUR LA COOPÉRATION SINO-AFRICAINE
(Beijing, 29 juillet 2016)
Excellence, Monsieur Moussa Faki Mahamat, Ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale du Tchad, pays assurant la présidence tournante de l’UA,
Excellence, Madame Maite Nkoana-Mashabane, Ministre
des Relations internationales et de la Coopération d’Afrique du Sud, coprésident du FCSA,
Monsieur le Ministre des Affaires étrangères Wang Yi,
Monsieur le Ministre du Commerce Gao Hu Cheng,
Mesdames et Messieurs les Ministres, les Représentants et les Chefs de Mission diplomatique,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
J’ai l’honneur de donner lecture du message de félicitations du Président chinois Xi Jinping à la Réunion des coordinateurs de la mise en œuvre des actions de suivi du Sommet de Johannesburg du Forum sur la Coopération sino-africaine. Je cite :
À l’occasion de l’ouverture de la Réunion des coordinateurs de la mise en œuvre des actions de suivi du Sommet de Johannesburg du Forum sur la Coopération sino-africaine, je tiens, au nom du gouvernement et du peuple chinois et en mon nom personnel, à exprimer mes vives félicitations pour la tenue de cette réunion et à souhaiter la sincère bienvenue à tous les représentants et honorables invités africains ici présents !
En décembre dernier, le Sommet de Johannesburg du Forum sur la Coopération sino-africaine a ouvert une nouvelle ère de la coopération gagnant-gagnant et du développement partagé entre la Chine et l’Afrique et a marqué un jalon dans le processus du développement des relations sino-africaines. À cette occasion, j’ai eu des échanges de vues approfondis avec les dirigeants africains sur la coopération Chine-Afrique. Nous avons décidé d’un commun accord de faire des relations sino-africaines un partenariat de coopération stratégique global et avancé dix programmes de coopération prioritaires pour les trois ans à venir, et tracé les nouvelles perspectives de la coopération gagnant-gagnant et du développement partagé entre la Chine et l’Afrique.
Je suis heureux de constater que depuis plus de six mois, grâce à une coopération étroite, la Chine et l’Afrique ont pu surmonter ensemble les difficultés dues à la morosité de l’économie mondiale, parvenir à une série de consensus pour la mise en œuvre des acquis du Sommet du FCSA et obtenir des fruits visibles et tangibles, ce qui apporte de nouvelles dynamiques à la coopération sino-africaine.
Cette Réunion des coordinateurs est non seulement une action commune importante de la Chine et de l’Afrique pour promouvoir la mise en œuvre des consensus des dirigeants chinois et africains et des acquis du Sommet du FCSA, mais aussi une initiative majeure pour renforcer la coopération sino-africaine. La tenue de cette réunion montre encore une fois que quels que soient les changements dans la situation internationale, la Chine et l’Afrique sont fermement attachées à la solidarité, à la coopération et au gagnant-gagnant et que la Chine est fermement résolue à soutenir la cause de la paix et du développement en Afrique. Sur fond de morosité de l’économie mondiale, la Chine et l’Afrique ont devant elles des opportunités et des défis pour promouvoir le développement économique. Les deux parties doivent aller de l’avant épaule contre épaule et côte à côte. Un adage dit : « L’union donne aux frères la force de trancher un métal. » Cette Réunion des coordinateurs, organisée à point nommé, permettra, je l’espère, aux parties chinoise et africaine d’échanger des expériences, de partager les pistes de réflexion et de fédérer les esprits, et contribuera à favoriser la coopération, à réunir la sagesse et les forces et à promouvoir énergiquement la coopération amicale sino-africaine dans tous les domaines, pour que les fruits du Sommet de Johannesburg bénéficient rapidement et toujours davantage aux 2,4 milliards de Chinois et d’Africains.
Accordant une haute importance au développement des relations sino-africaines, la Chine demeurera toujours attachée au concept dit de « sincérité, pragmatisme, amitié et franchise » à l’égard de l’Afrique et à la juste conception de la justice et des intérêts, travaillera à la mise en œuvre effective des acquis du Sommet par des actions concrètes et poursuivra ses efforts pour enrichir et développer sans cesse le partenariat de coopération stratégique global sino-africain.
Je souhaite plein succès à la Réunion des coordinateurs !
Fin de citation.
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
La Chine et l’Afrique sont depuis toujours de bons amis, de bons partenaires et de bons frères. Confucius disait : « Quelle joie d’accueillir des amis venus de loin ! » Je tiens à exprimer, au nom du gouvernement et du peuple chinois, une chaleureuse bienvenue aux amis et frères africains qui ont fait un long voyage pour venir ici, avec l’expression de mes vives félicitations pour la tenue de cette Réunion des coordinateurs.
En décembre dernier, la Chine et l’Afrique, attachées à l’esprit du FCSA dit de « consultations, développement commun et bénéfices partagés », ont organisé ensemble un Sommet « parfait et extraordinaire » du FCSA à Johannesburg. Lors de cet événement jalon, le Président chinois Xi Jinping a exposé de manière complète et systématique les nouvelles idées et les nouveaux concepts concernant la politique chinoise à l’égard de l’Afrique, et annoncé la décision de porter les relations sino-africaines au niveau de partenariat de coopération stratégique global et de renforcer et de consolider davantage les « cinq piliers » des relations sino-africaines que sont l’égalité et la confiance mutuelle sur le plan politique, la coopération gagnant-gagnant sur le plan économique, les échanges et l’inspiration mutuelle sur le plan culturel, la solidarité et l’assistance mutuelle sur le plan sécuritaire et la coopération et la coordination dans les affaires internationales. Le Président Xi Jinping a également avancé dix programmes de coopération prioritaires pour les trois ans à venir dont notamment l’industrialisation et la modernisation agricole, et annoncé un soutien financier de 60 milliards de dollars américains pour ces programmes. Les dirigeants chinois et africains ont dessiné ensemble de nouvelles perspectives de la coopération sino-africaine, et ouvert une nouvelle ère de la coopération gagnant-gagnant et du développement partagé entre la Chine et l’Afrique.
Mesdames et Messieurs,
Les Chinois disent : « Le succès dépend à 10% de la planification et à 90% de la concrétisation. » Cette année est la première année de la mise en œuvre des acquis du Sommet de Johannesburg, la Chine et l’Afrique souhaitent l’une comme l’autre une concrétisation rapide des acquis du Sommet au grand bénéfice des Chinois et des Africains. Nous nous réjouissons de voir que plus de 30 pays africains ont établi des mécanismes de coordination interne pour la mise en œuvre des acquis et nommé des coordinateurs du rang de ministre, et que dans certains pays, ce rôle est assuré par le Président ou le Premier Ministre.
Six mois après la clôture du Sommet, la Chine et l’Afrique ont réalisé d’importants progrès encourageants dans la mise en œuvre des acquis grâce à leurs actions rapides et efficaces. Les échanges de visites de haut niveau ainsi que les échanges humains et la coopération dans divers domaines se sont multipliés, la coopération amicale et mutuellement avantageuse s’est avérée fructueuse dans l’économie, la finance, la culture, la sécurité et les affaires internationales, ce qui a apporté aux peuples chinois et africains des bénéfices visibles et tangibles. Aux différents accords signés par la Chine et l’Afrique depuis la clôture du Sommet s’ajoutent un grand nombre d’accords de coopération conclus hier par les deux parties. Selon des statistiques incomplètes, on compte au total 243 accords totalisant 50,7 milliards de dollars dont 91%, soit plus de 46 milliards de dollars, consistent en des investissements directs des entreprises chinoises en Afrique et des prêts commerciaux à l’Afrique. Ce grand dynamisme de la coopération gagnant-gagnant sino-africaine traduit pleinement la nature et les caractéristiques du FCSA, à savoir l’égalité, le bénéfice mutuel, l’efficacité et le pragmatisme, et démontre le grand potentiel et l’avenir prometteur de la coopération amicale et mutuellement bénéfique entre la Chine et l’Afrique.
L’initiative chinoise de tenir une réunion des coordinateurs a pour but de faire le bilan du travail accompli, de rapprocher les idées, de dégager des convergences de vues, de regarder en face les défis, de surmonter les difficultés, de partager les expériences, de promouvoir la coopération et de réunir la sagesse et les forces en faveur de la solidarité et de la coopération sino-africaines, de sorte à donner une impulsion à la mise en œuvre des actions de suivi du Sommet. La coopération sino-africaine a devant elle de nouvelles opportunités historiques de développement.
Nous sommes heureux de constater que la coopération gagnant-gagnant et le développement partagé entre la Chine et l’Afrique sont devenus l’aspiration commune des deux parties. Aujourd’hui, une centaine d’officiels chinois et africains au rang de ministre se trouvent réunis à Beijing pour discuter de la coopération et du développement. La Réunion des coordinateurs a ainsi une envergure et un niveau de représentation beaucoup plus importants que prévu et aboutira, j’en suis sûr, à des acquis au-delà des résultats escomptés. Je suis convaincu qu’elle donnera une forte impulsion à la concrétisation des acquis et permettra de démontrer les vastes perspectives de la coopération sino-africaine aux peuples chinois, africains et du monde entier.
Mesdames et Messieurs,
Le monde d’aujourd’hui traverse des changements sans précédent. L’économie mondiale est en ajustement profond, l’évolution de l’échiquier et de l’ordre internationaux s’accélère, et la multipolarisation du monde est confrontée à de nouveaux défis. Toutefois, la paix et le développement demeurent le thème majeur de notre époque, et la puissance et l’influence de l’ensemble des pays en développement continuent et continueront à monter. Le 21e siècle est non seulement le siècle de la Chine et de l’Asie, mais aussi celui de l’Afrique. La déclaration au monde par les 2,4 milliards de Chinois et d’Africains de leur ferme détermination à promouvoir la solidarité par la coopération et à rechercher le gagnant-gagnant dans le développement permettra de renforcer la puissance de l’ensemble des pays en développement dont la Chine et les pays africains, et contribuera considérablement à la construction d’un nouveau modèle de relations internationales axé sur la coopération gagnant-gagnant. La solidarité et la coopération sino-africaines sont importantes pour l’avenir de la Chine et de l’Afrique. Elles auront aussi des impacts importants et profonds sur la paix et le développement dans le monde comme sur l’évolution de l’échiquier international.
La Chine est à l’œuvre pour une application intégrale du XIIIe Plan quinquennal et travaille inlassablement à la réalisation des « deux objectifs centenaires » et du rêve chinois du grand renouveau national. Nous sommes déterminés à poursuivre la voie du développement pacifique et nous appelons tous les pays du monde à suivre cette voie, de sorte à bâtir une communauté de destin et d’intérêts pour toute l’humanité.
Les pays africains, quant à eux, s’engagent dans un processus irrésistible d’intégration pour construire une Afrique unie et forte. L’Agenda 2063 de l’UA offre une feuille de route du développement, et l’accélération de l’industrialisation et de la modernisation devient l’objectif partagé de tous les pays africains.
Dans le nouveau contexte, les stratégies de développement de la Chine et de l’Afrique étant hautement convergentes, la coopération sino-africaine pour le développement, basée sur des besoins mutuels et des avantages complémentaires, fait face à des opportunités historiques précieuses. Attachée au principe dit de « sincérité, pragmatisme, amitié et franchise » à l’égard de l’Afrique et à la juste conception de la justice et des intérêts, la Chine profitera de la mise en œuvre dans tous les domaines des acquis du Sommet du FCSA pour renforcer avec l’Afrique les « cinq piliers » de la coopération et faire avancer le partenariat de coopération stratégique global sino-africain. Pour ce faire, nous avons à renforcer notre coopération notamment dans les domaines suivants :
Premièrement, être toujours de bons frères à toute épreuve en renforçant le pilotage politique. Cette année marque le 60e anniversaire du début des relations diplomatiques entre la Chine et les pays africains. Au cours des six dernières décennies, la Chine et l’Afrique sont restées solidaires en partageant heur et malheur, et les relations sino-africaines ont résisté à l’épreuve du temps et aux aléas internationaux. Nous devons faire rayonner la tradition, maintenir la dynamique des échanges de haut niveau, élargir le partage d’expériences en matière de gouvernance de l’État, nous témoigner mutuellement compréhension et soutien sur les questions touchant aux intérêts vitaux et aux préoccupations majeures de part et d’autre, et défendre fermement les intérêts communs. Nous apprécions hautement l’appui des pays africains à la juste position de la Chine sur la question de la Mer de Chine méridionale et leur précieux soutien politique, et nous les en remercions sincèrement.
Deuxièmement, être toujours de bons partenaires pour un développement partagé en renforçant la coopération mutuellement avantageuse. Nous devons bien saisir les opportunités historiques offertes par l’association des stratégies de développement de la Chine et de l’Afrique, nous atteler à l’industrialisation et à la modernisation agricole, donner la priorité à la coopération en matière de capacités de production et aux partenariats industriels, et approfondir la coopération mutuellement avantageuse dans les domaines de l’industrie, de l’agriculture, des infrastructures, de la mise en valeur des ressources humaines, de l’investissement, du commerce et de la finance, au plus grand bénéfice des peuples chinois et africains. Fidèle au concept de développement partagé, intensif, vert, sûr et ouvert, la Chine privilégiera toujours les bénéfices économiques et sociaux des projets ainsi que leur conformité aux normes de développement durable, planifiera et promouvra avec une vision d’ensemble les grands projets d’infrastructures et la coopération et le développement industriels, œuvrera à la montée en gamme de la coopération sino-africaine et soutiendra l’Afrique dans ses efforts pour accélérer l’industrialisation et la modernisation agricole et réaliser un développement autonome et durable.
Troisièmement, être toujours des amis de cœur en renforçant les échanges culturels. Nous devons intensifier davantage la coopération en matière de santé, d’éducation, de culture, de sciences et technologies, de tourisme et de sport, élargir les échanges et les visites croisées entre les jeunes, les femmes, les associations populaires, les médias et les établissements académiques chinois et africains, promouvoir l’inspiration mutuelle entre nos deux grandes civilisations et accroître la connaissance, la compréhension et la sympathie entre les Chinois et les Africains, pour faire perpétuer l’amitié sino-africaine, en consolider et agrandir sans cesse la base populaire et sociale.
Quatrièmement, être toujours des gardiens de la paix et de la stabilité en renforçant la coopération sécuritaire. La Chine soutient fermement les efforts des pays africains pour apporter des solutions africaines aux problèmes africains et aplanir les divergences intra-africaines par des moyens politiques à travers le dialogue et les consultations. Elle entend continuer à prendre une part constructive dans les affaires liées à la paix et à la sécurité en Afrique, à accompagner les pays africains et l’UA dans le renforcement de leurs propres capacités de maintien de la paix et de la stabilité et de lutte anti-terroriste, à soutenir les pays africains dans leurs efforts visant à renforcer leurs capacités d’application de la loi en ce qui concerne la garde des frontières, les armées, la police, la douane et les services fiscaux, ainsi qu’à participer activement aux opérations onusiennes de maintien de la paix sur le continent africain, de sorte à contribuer davantage à la paix et au développement en Afrique.
Cinquièmement, être toujours des défenseurs des intérêts communs en renforçant la coopération dans les affaires internationales. La Chine et l’Afrique ont des positions similaires et des intérêts communs sur les questions internationales et régionales d’importance majeure. Nous devons défendre fermement les buts et principes de la Charte des Nations Unies, faire évoluer l’ordre international dans un sens plus juste et plus raisonnable, nous opposer aux abus des plus forts sur les plus faibles et à l’ingérence arbitraire dans les affaires intérieures d’autrui. Nous avons à renforcer la communication, à coordonner nos actions et à travailler en étroite collaboration sur les sujets de portée mondiale comme la réforme des Nations Unies, le changement climatique, la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté et le développement, afin de préserver fermement les intérêts communs des pays en développement.
Mesdames et Messieurs,
Une nouvelle ère s’est ouverte pour la coopération gagnant-gagnant et le développement partagé entre la Chine et l’Afrique. Restons solidaires, déterminés et animés d’un esprit de pragmatisme et d’innovation dans nos efforts communs et profitons du nouvel élan donné par la Réunion des coordinateurs pour faire avancer solidement et faire fructifier rapidement la mise en œuvre des acquis du Sommet du FCSA et apporter plus de bénéfices tangibles aux peuples chinois et africains.
Je souhaite plein succès à la présente Réunion des coordinateurs.
Je vous remercie.
RAPPORT DE TRAVAIL présenté par le MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES WANG YI À LA SESSION PLÉNIÈRE DE LA RÉUNION DES COORDINATEURS DE LA MISE EN ŒUVRE DES ACTIONS DE SUIVI DU SOMMET DE JOHANNESBURG DU FORUM SUR LA COOPÉRATION SINO-AFRICAINE
2016/07/29
(Beijing, 29 juillet 2016)
Excellence, Monsieur Awad Ahmed Mohamed Elgaz,
Assistant du Président du Soudan,
Chers Collègues,
Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs de Mission diplomatique,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Selon l’ordre du jour convenu par les deux parties, je vous présente, au nom du gouvernement chinois, l’état d’avancement de la mise en œuvre des actions de suivi du Sommet de Johannesburg du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) et partage avec vous quelques réflexions et propositions sur notre coopération à la prochaine étape.
Le Sommet historique du FCSA, tenu en décembre dernier, a posé un jalon dans les annales des relations entre la Chine et l’Afrique. Au Sommet de Johannesburg, le Président chinois Xi Jinping a présenté intégralement et exhaustivement les nouveaux idées et concepts de la politique africaine de la Chine, annoncé la décision d’hisser les relations sino-africaines à un partenariat de coopération stratégique global, appelé les deux parties à renforcer les « cinq piliers » de leur coopération et à mettre en œuvre en priorité, durant les trois ans à venir, « dix programmes de coopération » centrés sur l’industrialisation et la modernisation agricole en Afrique, et proposé un appui financier de 60 milliards de dollars US au total. Les dirigeants chinois et africains, réunis en Afrique du Sud, ont discuté ensemble des grandes stratégies de la coopération et dressé de nouvelles perspectives des relations sino-africaines, permettant d’ouvrir une nouvelle ère de la coopération gagnant-gagnant et du développement partagé entre la Chine et l’Afrique et de fixer les orientations à suivre pour renforcer la solidarité et la coopération Chine-Afrique.
Nous nous réjouissons de constater que les deux parties accordent une grande importance à la mise en œuvre des actions de suivi du Sommet. Axée sur les « cinq piliers » et les « dix programmes », leur coopération amicale et mutuellement avantageuse a été efficace et étroite et a donné des résultats remarquables dans tous les domaines. La Chine, fidèle à ses engagements, n’a ménagé aucun effort pour mettre en œuvre les actions de suivi. Côté africain, une trentaine de pays ont créé des mécanismes de coordination interne de haut niveau pour la mise en œuvre du suivi, facilitant la collaboration avec la partie chinoise. Grâce à l’engagement commun, des progrès encourageants ont été enregistrés dans la mise en œuvre du suivi du Sommet.
Premièrement, les échanges de haut niveau se sont multipliés et la confiance politique mutuelle s’est considérablement renforcée. Depuis le début de l’année, le Président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale de Chine Zhang Dejiang, le Président du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois Yu Zhengsheng, le Conseiller d’État Yang Jiechi et d’autres dirigeants chinois ont effectué des visites en Afrique. Les Chefs d’État du Nigéria, du Mozambique, du Maroc, du Togo et de la République du Congo sont venus en visite d’État en Chine et plusieurs Chefs d’État africains sont attendus en Chine d’ici fin d’année. À cela s’ajoutent des interactions de plus en plus étroites entre gouvernements, partis politiques, parlements et armées, et plus de 100 visites au niveau ministériel et au-delà ont été réalisées. Les échanges de visites de haut niveau entre la Chine et l’Afrique sont d’une intensité rarement atteinte.
Liées par une confiance politique mutuelle considérablement renforcée, la Chine et l’Afrique se soutiennent mutuellement sur les questions touchant aux intérêts vitaux et aux préoccupations majeures de part et d’autre. La Chine appuie résolument les efforts des pays africains pour trouver en toute indépendance une voie de développement adaptée à leurs conditions nationales et défend toujours les justes causes de l’Afrique dans les enceintes internationales. La Chine apprécie hautement l’appui des pays africains à la juste position de la Chine sur les questions touchant à ses intérêts vitaux, notamment la question de Taiwan et, plus récemment, la question de la Mer de Chine méridionale, ainsi que leur soutien politique précieux accordé à la partie chinoise. Elle en est profondément reconnaissante.
Deuxièmement, la coopération mutuellement bénéfique a progressé sur tous les plans et donné les premiers fruits réjouissants. Sur fond de morosité de l’économie mondiale, la coopération mutuellement bénéfique sino-africaine se distingue par son dynamisme. Elle se trouve encore revigorée par le Sommet de Johannesburg. La Chine participe pleinement à l’industrialisation et à la modernisation agricole en Afrique et désormais, l’appui au financement et l’investissement occupent une place dominante dans les échanges économiques et commerciaux sino-africains. Le fonds de coopération sur les capacités de production Chine-Afrique doté d’un capital initial de 10 milliards de dollars est déjà opérationnel, et 5 milliards de dollars supplémentaires ont été apportés aux Prêts spéciaux pour les PME africaines. Près de dix institutions financières chinoises ont fourni des soutiens de financement au développement des pays africains et lancé des projets de coopération comme le swap de devises avec le Maroc, le Kenya, le Nigéria et la République du Congo. Les aides chinoises couvrent tous les pays africains amis. Des aides alimentaires d’urgence ont été acheminées ou sont en route vers les 14 pays africains gravement touchés par la sécheresse.
La coopération sino-africaine sur les capacités de production s’est développée rapidement. Les deux parties ont tenu de nombreux forums sur la coopération en la matière et dans le domaine de l’investissement. La Chine a organisé pour la première fois des séances de promotion du Nigéria et du Togo à l’occasion des visites en Chine des Chefs d’État de ces deux pays, créé des plates-formes pour soutenir les efforts de l’Éthiopie et d’autres pays visant à attirer des investisseurs chinois, encouragé les démarches d’exploration des opportunités d’investissement par les gouvernements locaux chinois ayant les capacités dont ceux du Guangdong et du Jiangsu dans les pays prioritaires pour la coopération en matière de capacités de production tels que l’Afrique du Sud et l’Éthiopie, et conclu avec six pays dont l’Éthiopie, l’Égypte, le Nigéria et le Zimbabwe des accords-cadres de coopération internationale sur les capacités de production. Actuellement, un grand nombre de projets d’infrastructures importants concernant chemins de fer, routes, ports, aéroports, approvisionnement en électricité et en eau et télécommunications sont en exécution. Première ligne ferroviaire électrifiée en Afrique, le chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti, financé et construit par la Chine, sera bientôt mis en service, et le chemin de fer Mombasa-Nairobi à l’écartement standard serait livré à la circulation l’an prochain. La Chine et six pays d’Afrique de l’Est ont convenu de construire conjointement une « autoroute de l’information en Afrique de l’Est ».
Selon les statistiques incomplètes, depuis la clôture du Sommet de Johannesburg, plus de 182 accords de coopération, toutes catégories confondues, ont été signés entre les deux parties, totalisant quelque 32,5 milliards de dollars dont environ 29,1 milliards de dollars de prêts commerciaux, soit près de 90% du montant total. En marge de cette Réunion des coordinateurs, 61 accords supplémentaires ont été conclus, totalisant quelque 18,2 milliards de dollars dont 14,8 milliards de dollars d’investissements directs chinois en Afrique, soit plus de 80% du montant total. La coopération économique et commerciale sino-africaine, désormais tirée principalement par l’investissement, accède à une nouvelle étape dans sa montée en gamme.
Troisièmement, les échanges humains et culturels, jalonnés de temps forts, ont affiché une dynamique inégalée. Les échanges sino-africains dans les domaines culturel, éducatif, sanitaire, scientifique, technologique et touristique ainsi qu’entre les médias, les think-tanks, les établissements d’enseignement supérieur, les jeunes et les collectivités locales affichent une dynamique sans précédent. La Chine a organisé « Happy Chinese New Year » dans 14 pays africains, et une trentaine de groupes culturels chinois et africains ont effectué des échanges de visites. La coopération sino-africaine en matière d’éducation et de mise en valeur des ressources humaines ne cesse de s’intensifier, avec plus de 40 000 étudiants africains en Chine et l’envoi pour la première fois en Afrique d’une délégation de jeunes enseignants de 15 universités chinoises de renom. Des jeunes diplomates chinois, sud-africains et kenyans ont réalisé des visites croisées. Plus de 200 jeunes leaders africains seront bientôt en Chine pour un grand rendez-vous avec la jeunesse chinoise. 58 projets couvrant 37 pays africains ont été lancés dans le cadre de l’Action pour l’amitié des peuples Chine-Afrique, et 37 projets sino-africains d’études conjointes et d’échanges ont été mis en œuvre. Les principaux médias de 27 pays africains ont envoyé des correspondants en Chine. Les échanges multiformes et intenses au niveau multilatéral et bilatéral ont été effectués entre les médias et les think-tanks chinois et africains. Des consensus ont été réalisés entre la Chine et la Commission de l’UA sur le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies, et entre la Chine et l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Nigéria, sur la coopération scientifique et technologique. Le projet de partenariat technico-scientifique sino-africain 2.0 sera bientôt officiellement lancé. La coopération scientifique et technologique entre la Chine et l’Afrique accédera à un nouveau palier. Le jumelage des collectivités locales chinoises et africaines se développe rapidement. La Chine a récemment autorisé les compagnies aériennes de sept pays dont l’Angola à opérer des vols directs avec la Chine. Au premier semestre, le nombre des voyageurs africains en Chine a progressé régulièrement, et le nombre des voyages à destination de l’Afrique effectués par les Chinois a atteint 774 000, en hausse de 33,6% en glissement annuel. Tous ces chiffres connaîtront une augmentation encore plus forte et plus rapide.
Quatrièmement, la coopération sécuritaire a progressé vigoureusement, jouant un rôle constructif beaucoup plus important. La Chine soutient plus activement les pays africains dans leurs efforts visant à renforcer les capacités de défense nationale, de maintien de la stabilité et de lutte anti-terroriste. Elle accompagne énergiquement l’UA dans la construction accélérée de la Force africaine en attente, apporte un soutien et une contribution active aux efforts de l’IGAD et de l’EAC pour promouvoir le processus de paix au Soudan du Sud et au Burundi et prend une part constructive et croissante aux efforts de médiation en vue du règlement des problèmes d’actualité africaine.
La Chine continue à participer activement aux opérations onusiennes de maintien de la paix et de lutte contre la piraterie en Afrique. Elle a initié un débat public au Conseil de Sécurité sur la piraterie et les vols à main armée en mer dans le Golfe de Guinée, ce qui a trouvé un écho favorable dans la communauté internationale. La Chine est le plus grand contributeur de casques bleus en Afrique parmi les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité avec, à l’heure actuelle, plus de 2 400 casques bleus chinois en mission dans sept opérations onusiennes en Afrique. Elle participe constamment aux missions d’escorte et de lutte contre la piraterie dans le Golfe d’Aden et au large de la Somalie. Il y a des Chinois qui ont même fait le sacrifice de leur vie au service du maintien de la paix. Cette année, trois jeunes et courageux casques bleus chinois ont péri dans des missions pour la paix et la sécurité en Afrique. Je tiens à leur rendre un vibrant hommage.
Cinquièmement, la coopération dans les affaires internationales s’est intensifiée davantage dans le but de défendre ensemble et fermement l’équité et la justice. La Chine réclame la justice pour l’Afrique dans les enceintes multilatérales et appelle la communauté internationale à s’engager davantage pour l’Afrique. Elle soutient l’augmentation en priorité de la représentation des pays africains au sein du Conseil de Sécurité et des autres institutions onusiennes. La Chine et l’Afrique ont intensifié leur coordination et leur collaboration sur les grands dossiers internationaux et régionaux comme la réforme des Nations Unies, le changement climatique, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et la lutte anti-terroriste, préservant ensemble les intérêts communs et fondamentaux de la Chine, de l’Afrique et de tous les pays en développement.
Mesdames et Messieurs,
Cette Réunion des coordinateurs dépasse largement nos prévisions quant au nombre de participants, au niveau de représentation et à l’importance des résultats, ce qui démontre pleinement la vitalité et la dynamique de la coopération sino-africaine, la ferme volonté de la Chine et de l’Afrique de travailler en toute sincérité et solidarité pour surmonter ensemble les difficultés, ainsi que leur détermination résolue à œuvrer pour la coopération gagnant-gagnant et le développement partagé. Nous espérons réussir cette Réunion et donner une impulsion à la mise en œuvre globale, accélérée et dans de meilleures conditions des actions de suivi du Sommet en vue d’enrichir davantage le partenariat de coopération stratégique global sino-africain. Pour ce faire, nous devons travailler en étroite collaboration pour consolider « deux bases », nous attacher à « cinq concepts de coopération » et parler d’« une seule voix ».
Premièrement, consolider les deux bases des relations sino-africaines que sont la confiance politique mutuelle et l’amitié entre les peuples. Il faut maintenir la dynamique des échanges de haut niveau, renforcer le pilotage politique, améliorer les mécanismes de consultations, élargir les échanges à différents niveaux entre gouvernements, partis politiques, organes législatifs et armées, renforcer le partage d’expériences en matière de gouvernance et de développement et raffermir la confiance politique mutuelle, afin de fournir une garantie politique solide au développement des relations sino-africaines.
Les deux parties sont appelées à élargir les échanges entre les jeunes, les femmes, les médias, les think-tanks, les établissements d’enseignement supérieur et les collectivités locales et à favoriser la compréhension mutuelle des idées, la coordination des politiques et le rapprochement des cœurs, en vue d’asseoir la coopération amicale sino-africaine sur une base populaire et sociale solide.
Deuxièmement, s’attacher aux cinq concepts de coopération axés sur le développement partagé, intensif, vert, sûr et ouvert et promouvoir de manière sûre, ordonnée et efficace la mise en œuvre des acquis du Sommet de Johannesburg. Nous devons avant tout nous attacher au concept de développement partagé, associer étroitement le développement chinois avec le développement africain et travailler à la coopération gagnant-gagnant entre la Chine et l’Afrique, pour que les fruits de la coopération bénéficient le plus largement possible à nos peuples, notamment aux peuples africains. Nous devons nous attacher au concept de développement intensif, élaborer des projets crédibles soutenus par des études de faisabilité solides, planifier avec une vision d’ensemble les grands projets d’infrastructures et le développement industriel, et assurer la rentabilité économique et sociale des projets afin d’éviter tout risque d’endettement pour l’Afrique. Nous devons nous attacher au concept de développement vert, renforcer la coopération écologique et la protection des espèces de faune et de flore sauvages, aider à améliorer la capacité africaine d’application de la loi en matière de protection environnementale, et favoriser la coopération industrielle respectueuse de l’environnement en vue de bien préserver ensemble les écosystèmes et les intérêts de long terme de l’Afrique. Nous devons nous attacher au concept de développement sûr, renforcer la coopération sécuritaire, créer ensemble un environnement de paix et de stabilité durables pour le développement de la coopération Chine-Afrique et garantir effectivement la sécurité personnelle et les droits et intérêts légitimes des investisseurs et partenaires de coopération. Nous devons nous attacher au concept de développement ouvert, renforcer la coordination internationale et encourager l’engagement commun de la communauté internationale pour la paix et le développement en Afrique.
Troisièmement, parler d’une seule voix sur la scène internationale et préserver fermement les intérêts fondamentaux des pays en développement. La situation internationale et le système de gouvernance mondiale connaissent et connaîtront des changements profonds et complexes. De nouveaux problèmes et défis ne cessent de surgir. La Chine et l’Afrique doivent renforcer la coordination, intensifier la coopération, continuer à se témoigner mutuellement compréhension et soutien sur les questions touchant aux intérêts vitaux et préoccupations majeures de part et d’autre, défendre fermement l’équité et la justice, faire évoluer l’ordre international et le système de gouvernance mondiale dans un sens plus juste et plus raisonnable. La Chine accueillera en septembre prochain le Sommet du G20 à Hangzhou et a déjà invité, au nom de la présidence du G20, les Chefs d’État de l’Afrique du Sud, du Tchad, de l’Égypte et du Sénégal à ce Sommet. La Chine a fait du développement une priorité dans l’agenda du G20. En cette première année de la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, la Chine et les autres membres du G20 sont convenus d’élaborer, à l’occasion du Sommet de Hangzhou, un plan d’action du G20 pour la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, dans le but de promouvoir une concrétisation accélérée du Programme à l’échelle mondiale et de contribuer davantage au développement des pays en développement. Ce sera l’occasion pour la Chine et l’Afrique d’envoyer au monde un message fort d’engagement commun pour la paix, la coopération et le développement, et d’apporter de nouvelles contributions à la paix et au développement dans le monde.
Mesdames et Messieurs,
La mise en œuvre des actions de suivi du Sommet du FCSA a connu un bon démarrage et porté les premiers fruits encourageants. Elle s’accélérera grâce à la forte impulsion donnée par la Réunion des coordinateurs. Intensifions notre coopération et travaillons d’arrache-pied pour que la mise en œuvre globale des actions de suivi du Sommet du FCSA bénéficie davantage et mieux aux 2,4 milliards de Chinois et d’Africains.
Je vous remercie.