J’ai dis à un de mes amis, brillant philosophe anonyme des temps modernes et qui ne manque jamais une occasion pour mettre au goût du jour des proverbes vintages, ceci: En moins d’une année nous avons tout perdu (j’exagère à peine), un président, l’intégrité territoriale, l’essentiel… que nous reste t-il à perdre ? Il me dit “quand on a tout perdu, il nous reste encore le courage”.
Il est temps de regarder la vérité en face, la vérité est que nous n’avons plus rien à perdre et il n’y a rien de plus dangereux qu’un peuple ou des individus qui n’ont plus rien à perdre ( les martyrs de mars me comprennent), avant d’en arriver à une guerre civile pour des détails, il serait temps que les maliens se parlent, tout le monde parle des vertus d’un dialogue inter-malien pour arriver à une solution mais personne ne se parle.
C’est vrais chacun a ses ambitions, chacun a ses desseins, chacun défend le Mali avec différentes convictions et manières mais personne ne pourra avoir le monopole de la vérité (de l’exercice du pouvoir) si il n’y a pas un processus politique crédible soutenu par un large consensus national obtenu après un long et fructueux langage de vérité, oui je dis personne que ce soit ceux qui sont au pouvoir par l’interprétation de la constitution que ceux qui sont venus par nécessité de “redressement”.
Or à un moment donné les deux têtes restantes du serpent à trois têtes vont se demander qui est responsable du succès ou de l’échec de la négociation et tirer des conclusions conséquentes. A un moment donné le peuple ( qui finiront par s’intéresser à leur problème tôt ou tard) va demander des comptes et douter de la légitimité de l’Etat malien.
Avant d’en arriver là j’espère que les autorités vont organiser ce dialogue pour nous dire où on va? comment on y va ? Pourquoi nous y allons? Communiquer, se parler et proposer une solution inclusive à tout les acteurs de la crise : Démocrates, redresseur, anarchiste, marginaux, belligérant, crever l’abcès, laver le linge il pue et l’odeur commence à gêner les grandes puissances et si on ne se parle pas une mise sous tutelle pure et simple ne sera pas exclue.
Idrissa S. Maïga Président du Collectif VTT (Votes ou tais-toi)