Si ça n’arrivait qu’aux autres, nous aurions de la pierre à la place du cœur. « Heureusement », avec une pointe de cynisme assumé, la mort est l’épreuve la plus « équitablement » repartie. Certains, à juste raison, pourraient avoir le sentiment d’être plus éprouvés que d’autres. Ainsi va la mort, notre avenir le plus certain, semble-t-il, mais, en même temps, notre adversaire le plus implacable qui nous visite avec la perfidie d’un crève-cœur et la fréquence du hasard.
Par-ci, par-là, il nous est servi « Dieu a donné, Dieu a repris ! ». Quelle sentence éculée extraite des Ecritures saintes et remise au goût du jour ! Formule prétendument magique qui agirait à la manière d’une anesthésie qu’elle n’est pas, en réalité, et qu’elle ne saurait jamais être. En tous les cas, une bien maigre consolation dans la tristesse, la douleur et la détresse de la mort.
Toutefois, telle est notre intime conviction, la mort ne triomphera pas de la vie. Si la mort est larmes, douleur, colère et toujours incompréhension, la vie, elle, est amour, générosité et espérance. Telle cette Arche de Noé qui assure au naufragé une navigation apaisée dans des eaux tumultueuses et déchaînées.
Face à la mort, nous sommes démunis, atterrés et affligés. C’est humain et, avec humilité, nous l’admettons. Dans cette épreuve unique, nous passons par plusieurs stades et sentiments qui vont de l’effondrement à la révolte, de la colère à la résignation, du désespoir à l’espérance, etc. Heureusement, même quand tout semble s’écrouler, il subsiste cette lueur d’espoir. La vie ! Qui va grossir et prendre le dessus. Qui triomphera de la mort. C’est cela que nous retenons. Et c’est bien cela qui nous donne une raison de nous relever et d’envisager l’avenir avec optimisme.
Vous avez été là, au bon moment, physiquement, en pensée, dans la communion de prières pour nous aider à porter notre croix. Nous gardons bon espoir que vous serez toujours là. Pour le triomphe de la vie. Grâce à vous toutes et tous, nous tenons bon jusque-là. Il n’est pas question que nous nous effondrions. Par respect pour les êtres trop tôt arrachés à notre affection et pour honorer leurs mémoires, il nous faut poursuivre le chemin. Certes, il sera long, sinueux et parfois parsemé d’embûches mais, à aucun moment, il n’aura raison de notre détermination.
Aussi, en notre nom à tous, m’est-il un impérieux devoir de vous remercier pour les nombreux témoignages de sympathie et de compassion, ainsi que le fabuleux élan de solidarité que vous n’avez cessé de nous témoigner depuis de départ précipité de notre tendre épouse, de notre bien-aimée mère, de notre douce et agréable sœur, de notre collègue très appréciée… Aïssata Diallo, Aya pour tout le monde, une personne remarquable que nous garderons à jamais dans la meilleure place de notre cœur.
Gratitude et reconnaissance aux voisins, aux parents et alliés venus parfois de loin, aux officiels, aux ami(e)s et collègues du Mali, de Belgique, d’Angola, des Pays-Bas, du Grand-Duché de Luxembourg, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de France, d’Allemagne, des Etats-Unis, du Canada, de Chine…, aux camarades de promotion, aux médias, aux anonymes… à toutes celles et tous ceux qui, spontanément, sont venus partager notre peine, en nous consacrant un peu de leur temps que nous savons si précieux, en nous apportant du réconfort, de la chaleur humaine et une contribution inestimable.
Que tous trouvent dans ces quelques lignes l’expression de notre gratitude incommensurable. Vous l’imaginez aisément, aucun lexique, fut-il le plus dense, ne nous suffirait à vous remercier. En désespoir de cause, nous nous contentons de vous dire simplement MERCI !
A tous ceux qui ont vainement tenté de nous traduire de vive voix leur sympathie et leur compassion, qui ont utilisé les différents moyens électroniques pour nous joindre sans jamais obtenir la moindre réaction de notre part, nous nous devons de leur exprimer nos sincères regrets et nos plates excuses. Nous aurions tellement aimé donné suite à chaque message, convaincu qu’il était de circonstance et mettait du baume à nos cœurs meurtris. « Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa ».
Mille fois MERCI !
Diarra DIAKITE,
Ambassade du Mali à Bruxelles
Pour les Familles DIAKITE, DIALLO et Alliés