Culture de la moralité publique : Après son passage à la Primature le patrimoine de Mara dégringole

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FMI, Toumani, le RPM persistent, Mara résiste et IBK hésite
Moussa Mara

La loi fondamentale du Mali fixe le principe de l’intégrité et de la probité des personnages publics. En effet, en son article 56, la constitution du 25 février 1992 dispose: « Avant d’entrer en fonction le Premier Ministre et les Ministres doivent remettre au Président de la Cour Suprême la déclaration écrite de leurs biens. L’article suivant précise que « cette déclaration fait l’objet d’une mise à jour annuelle».

De l’esprit du texte, à quoi nous ont habitués les autorités et qu’en font les citoyens eux-mêmes chevronnés à réclamer le changement depuis l’indépendance notamment en 1960, 1968, 1991, 2002, 2012 et 2013 ?

 

A tort ou à raison, tous les détenteurs d’une parcelle du pouvoir sont accusés par une certaine opinion de s’enrichir sur le dos de leurs charges publiques. Les citoyens jugent à tort ou à raison que de nombreux responsables se servent de leurs postes pour se remplir les poches pendant qu’ils seraient appelés plutôt à servir et à se contenter de la rémunération prévue par l’Etat pour compenser leur travail bien pénible pour la plupart.

En tous les cas, il nous revient que le cas de l’ancien premier ministre sort mérite commentaire. On le dit intègre en plus d’être compétent. Le temps semble donner raison aux partisans de cette thèse alors même que plusieurs adversaires politiques nombrilistes dégainent contre lui sans aucun argument qui tienne. Ne dit-on pas que quand certains hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots et les sujets pour distraire.

En effet, Moussa Mara a peine remercié de la Primature le 8 janvier 2015 a mis à jour et transmis aux institutions compétentes le 10 du même mois, sa déclaration de patrimoine dite de fin de mission. Il avait déjà fait l’exercice volontairement et publiquement en tant  que maire de la commune IV en 2012 puis en 2013 et en fin 2014 respectivement en sa qualité de ministre de l’urbanisme et de la politique de la ville puis Premier ministre.

A la date du 16 mars 2011, le maire Moussa Mara avait des biens d’une valeur de 523 millions de francs CFA. De quoi donner le vertige, pour celui se préparait pour les échéances présidentielles de 2012 pour laquelle échéance sa caution de 10 millions reste non remboursée par l’Etat.

A la date d’aujourd’hui, selon l’expertise faite sur les dossiers tenant lieu, le patrimoine de Moussa Mara a largement baissé entre 2012 et 2015. Il se situe ainsi à 481 millions en 2012 contre 442 millions en 2015 soit une baisse d’environs 40 millions de fcfa.  En effet, au 31 décembre 2012, la valeur du patrimoine de Moussa MARA avait été estimée à Quatre cent quatre vingt un millions cinq cent quatre vingt un mille neuf cent trente cinq FCFA (481 581 935 FCFA).

Les éléments constitutifs des deux déclarations expertisées sont notamment une maison bâtie à Kalabancoro d’une valeur actuelle de 392 millions acquise en 2006, deux terrains nus sis à Kati Zorokoro et Kati d’une valeur de 27 et 8 millions, deux véhicules, 4 actions BDM-sa, sept comptes bancaires locaux dont certains dans le rouge et logés notamment à la Bdm sa, Ecobank, Bicim, Bnda, Bhm et  la Banque Atlantique.

Concernant les dettes, elles portent sur un prêt de 26 millions auprès de la Bdm pour l’achat d’un véhicule et de 9,8 millions pour le financement d’un jardin d’enfants au bénéfice de Madame Mara par la Bdm sa. Elles totalisent donc 36,5 millions de fcfa. Voilà qui en dit précis et authentique.

La transparence de la vie publique est une exigence démocratique comme le sont en pratique les élections, les interpellations, les contrôles de gestion, bref le principe sacro-saint de la redevabilité tant fredonné, mais vite classé dans les oubliettes de la tolérance politique. La nouvelle législation contre l’enrichissement illicite adoptée par notre pays sous le gouvernement Mara permettra-t-elle enfin de redorer le blason de la lutte contre la corruption dans notre pays ? En voilà un qui montre la voie idéale : servir et non se servir.

Diary Konaté, enseignant Kayes 

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2 COMMENTAIRES

  1. Toi aussi, Boubacar! Ce PM n’a que faire des stagiaires que Mara avait recruté uniquement sur la base des diplômes obtenus, je ne sais où. Aucune expérience prof et aucune culture administrative. Les vrais cadres commencent par le bas pour gravir les échelons comme dans toutes administrations modernes. Mais au Mali, parfois on assiste au contraire . Il y’a rien de grave si le PM rétablit la norme. La nomination de Mara a été la plus grosse bêtise que IBK a commise. Il en paiera cher. Kidal, les préfets égorgés, les orphelins et les veuves, les militaires morts et la perte de matériels. Bref le bilan est à faire .

  2. Savez vous que le nouveau premier Ministre Modibo Keita a remercie tous les staffs recrutes par Mr Mara a la primature

    Est ce UN reglement de comptes

    Si IBK dit le Mali D’ABORD Modibo Keita dit le RPM et les interets, D’ABORD

    C’est dommage et malheureux qu ‘a son age il se livre a ce jeu sordide qui ne profite qu’aux enemis du Mali

    L’histoire retiendra , le nom de tous ces fossoyeurs du Mali

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