Croissance économique : La part de l’Afrique représente moins d’1% dans l’exportation

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En vue d’améliorer les conditions de vie des populations, il est impératif de réaliser une croissance économique forte, inclusive et durable et en améliorant l’allocation des ressources humaines et financières tout en augmentant qualitativement les investissements dans les secteurs prioritaires : infrastructures, l’éducation, la santé et le développement rural….

En réalité, une augmentation du coût  des investissements en capital physique entraine inexorablement une baisse des investissements publics et privés  et la croissance économique  en Afrique à cause de la mauvaise gestion, qualité et/ou insuffisance des infrastructures de production (énergie) et de communication (routes, ponts, ports, aéroports, réseaux ferroviaires…)

La croissance économique moyenne du produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique au Sud du Sahara  est estimée à 2,7% par an en 2017, 3,3% en 2018 et à 3,5% en 2019 par le Fonds Monétaire International (2018). Soulignons que précédemment la croissance était  passée de 4,5% en 2014 à 3% en 2015, le plus bas niveau depuis la crise financière de 2008

Des études empiriques suggèrent qu’une croissance économique forte, inclusive et  bien partagée est un des meilleurs moyens pour réduire la pauvreté car elle permet d’augmenter les revenus des populations vulnérables, améliorant ainsi leurs pouvoirs d’achat et  conditions de vie.

Suite à la faible productivité et compétitivité des économies africaines,  la Banque Africaine de Développement (BAD 2016) atteste que l’Afrique importe un tiers des produits alimentaires qu’elle consomme pour environ 35 milliards $ alors qu’elle possède 25% des terres fertiles non cultivées (environ 600 millions d’hectares).

Par ailleurs, l’Afrique est le continent le moins industrialisé de la planète. En moyenne, l’industrie génère 700$ par habitant en Afrique, 2500$ en Amérique Latine et  3400$ en Asie du Sud Est (BAD 2016). Chaque année, l’industrie africaine produit pour 500 milliards de dollars et une accélération de l’industrialisation pourrait mener à un changement de la productivité et à la création de six à quatorze millions d’emplois stables au cours des dix prochaines années selon le cabinet américain McKinsey.

Aussi, la part de l’Afrique dans les exportations manufacturées  dans le monde représente moins de 1% comparée à plus de 16% pour l’Asie de l’Est. De plus, le secteur industriel  en Afrique qui représentait 18% du PIB en 1975 ne représente plus que 11% en 2015.

L’analyse empirique démontre qu’une politique industrielle est indispensable  pour la transformation et le développement  économique de l’Afrique. L’industrialisation permet d’améliorer la productivité et la compétitivité des économies africaines et de préserver ces économies des chocs extérieurs tout en renforçant leurs résiliences et en créant de nombreux  emplois décents.

Surtout, le secteur industriel, s’il est productif peut avoir un effet de levier sur la productivité des autres secteurs de l’économie. Toutefois, l’industrialisation doit s’effectuer dans une logique de développement durable en promouvant la croissance économique, la justice sociale et la préservation de l’environnement.

Bamako, le 2 février 2018

Modibo Mao MAKALOU

MBA

Economiste et ancien Sherpa de la Commission de l’Union Africaine et du Nouveau Partenariat pour le Développement en Afrique (NEPAD)

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1 commentaire

  1. comrades problem is to many African leaders are focused at corruption as oppose to thriftly manufacturing goods receiving widespread use in Africa. There is a huge market in Africa for low cost quality goods that receive massive use. However, profit margin per unit must be low to feign off competition thereto profit is in volumes of sales. It is a win win situation that could be ongoing for decades if rich Africans were reasonable plus would stop trying to emulate Europeans who are trying to price Buntu out of existence by making it to costly for us to afford living. With some common sense action development of Africa is easy win for us. When we eliminate unnecessary imports our proportion of exports will rise even if they do not increase from present total amount.
    Thus we should be focused at purchase of necessary machines that are durable, easy to service plus very productive. We should start with common goods. This also should be done with production of foods. Hell we got chicken plus ability to apply modern methods so that we produce eggs thereafter we need price our product so that it is affordable plus profitable. We then initiate Buy Buntu for African made products.
    We must be thrift turning our focus to buying what enable us to keep more of our money in Africa especially if our exports are virtually nonexistent. Being thrift is doing right thing however, we have had incompetent leaders for so long we appear afraid to do right thing. That will change in Mali with Moussa Coulibaly as president being only thing acceptable under Moussa Coulibaly as president is doing right thing. Thereto we will in steps plus stages timely move to Perpetual World Class Modern Living. Somewhere along course I come in. You all will love it.
    Kankan will be home.

    MOUSSA COULIBALY FOR PRESIDENT OF MALI 2018
    Patriotic Movement Platform For Change

    Very much sincere,
    Henry Author(people of books) Price Jr. aka Obediah Buntu IL-Khan aka Kankan aka Gue.
    translationbuddy.com

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