Crise sécuritaire au Mali : des écoles franco – arabes comme solution

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Des rebelles du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad), ici photographiés à Kidal dans le nord du Mali. © AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD

La crise au Mali est multidimensionnelle. Après la crise sécuritaire, la crise la plus grave est la léthargie intellectuelle. S’il y avait au Mali une effervescence intellectuelle, des chercheurs ou universitaires auraient pu faire des propositions de solutions adaptées à nos valeurs socio-culturelles. Ces propositions auraient pu aboutir à une solution durable et pérenne.

Mais rien de cela n’a été entrepris et encouragé. Ce qui a permis une immixtion étrangère dans la gestion de notre crise.

Quel que soit la bonne foi des médiateurs extérieurs, leur solution ne peut être que superficielle ne maitrisant pas les réalités du terrain. C’est à nous de gérer notre crise avec le mode de gestion traditionnel de nos conflits

Pour ce qui concerne la crise qui sévit au centre du Mali et dans le Delta central et l’existence des groupes terroristes musulmans, pourquoi ne pas trouver une solution qui peut contenter tout le monde. La majorité de la population est de culture peulh. Socialement, les peulhs ont adopté la religion musulmane depuis plusieurs décennies. Leur proximité avec les arabes a fait que le peuple peulh est devenu un agent vecteur de la propagation de l’Islam dans notre pays.

Que ce peuple se réclame de l’Islam est compréhensible mais l’extrémisme musulman n’est pas tolérable. Pour vivre en bonne intelligence, le gouvernement doit rechercher les voies et moyens susceptibles de ramener la paix dans ces contrées.

Quoi qu’il advienne, la langue arabe et la langue française sont toutes les deux des langues étrangères qu’on est en train de nous imposer. Ces deux peuples, que ce soit les arabes ou les français, ils cherchent à nous dominer et à nous coloniser mentalement.

Mais comme nous sommes incapables de réfléchir et de faire la part des choses nous allons éternellement demeurer dans les liens de l’esclavage et de la dépendance.

Que ce soit l’Islam ou le Christianisme toutes les deux religions sont venues d’ailleurs et elles nous ont été imposées.

Pourquoi se battre pour l’une ou l’autre, pour moi c’est un non-sens.

Ainsi pour ramener la paix et la coexistence pacifique entre les populations, pourquoi ne pas créer des écoles Franco-Arabes.

Toutes les deux langues qui sont étrangères à nous, seront enseignées à nos enfants.

Cette éducation bilingue serait un atout favorable pour le développement et pour lutter contre l’obscurantisme.

Il faut que nos dirigeants et nos peuples comprennent que nous avons notre propre civilisation. L’occident et l’orient sont en concurrence pour nous assimiler et nous anéantir.

L’Afrique est riche de sa culture et de ses valeurs traditionnelles nous devons tout faire pour les préserver. Nous devons résister mais accepter de partager ce qui est essentiel mais pas subir.

Il est temps de se réveiller et prendre conscience du rôle que nous allons jouer dans la civilisation de l’universel qui est celle du « donner et du recevoir »

L’Afrique ne doit pas se présenter à ce rendez-vous les mains vides.

Nous devons modeler le monde avec nos valeurs ancestrales pour que la lumière puisse jaillir de l’horizon pour illuminer les autres civilisations du monde.

Nous devons refuser la domination et le mimétisme. Nous devons refuser la facilité et accepter de faire des sacrifices pour obtenir notre indépendance.

L’Afrique doit prendre en main son propre destin et refuser la politique de la « main tendue »

 

Bamako, le 08 juillet 2017

Yacouba COULIBALY

Administrateur des Postes à la Retraite

Kalaban-Coura – Bamako

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1 commentaire

  1. Quand tu etais comme DRH,puis DGA à la poste,qu’est–ce que tu as apporté à cette boite agonisante? Rien!Décidement il est plus de parler 100 fois que d’agir une fois.

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