Crise malienne : Où va donc la Cédéao ?

18

Notre pays est plus que jamais à la croisée des chemins. Et pas seulement à cause du coup d’Etat perpétré dans la nuit du 21 au 22 mars 2012.

 

Makan Koné

Bien avant la rupture brutale de l’ordre constitutionnel, le bateau Mali avait commencé à tanguer et menaçait même de chavirer. On se dirigeait chaque jour vers des lendemains plus qu’incertains. La rébellion sévissait au nord, on s’entêtait à aller à des élections quasiment impossibles à tenir. Il avait été décidé, en violation flagrante de la Constitution, d’organiser aussi un référendum.

Sans oublier le malaise social rampant, la mal gouvernance et tout ce qu’on peut reprocher à l’ancien système. C’est ainsi que survînt le putsch de la dernière décade de mars. Notre intention ici n’est de faire le procès de qui que ce soit, mais de réfléchir sur la situation que vit le Mali, une situation à laquelle se sont invités royalement les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

En véritables gendarmes, ils “décident” et ne font que “décider” dès lors. Méprisant totalement le Mali et son peuple, ils prennent des décisions qui nous engagent ; ils décident de la vie de la nation et du peuple malien, à l’extérieur, à l’insu des Maliens et, à la limite, contre la volonté du peuple réel.

Tenez ! Pour rétablir, prétendaient-ils, à l’époque l’ordre constitutionnel, ils ont “décidé” de venir à “Bamako-Sénou, convoquer les militaires et installer à Koulouba le président ATT”, avant de rebrousser chemin en plein vol prétextant un climat d’insécurité à l’aéroport. Quelques jeunes pro junte – il est vrai – avaient manifesté brièvement aux abords de la piste.

Ensuite – et c’est la phase la plus théâtrale, folklorique et ridicule -, ils ont “décidé” de faire respecter la Constitution en installant avec faste le président par intérim Dioncounda Traoré. Celui-ci a même prêté serment. Ce qui, juridiquement, n’était pas normal. C’était beau tout ça, à part que cet acte signifiait de facto la mort de la junte, le retour des militaires dans les casernes et qu’il ramenait le Mali à la matinée du 21 mars, quand les militaires étaient tranquilles au camp Soundiata Kéita à Kati avant l’arrivée de l’ex-ministre de la Défense et des Anciens combattants, le général Sadio Gassama, et le déclenchement des hostilités.

C’est exactement le contraire qui s’est passé. Et la Cédéao commençait ainsi à installer le désordre dans notre pays en créant de fait un bicéphalisme. Le Conseil national de redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) a continué d’exister en violation flagrante du retour à l’ordre constitutionnel. Un président par intérim est installé, mais sans pouvoir réel. La preuve, ce sont les déclarations télévisées et même les arrestations faites par la junte au su et au vu du président par intérim et de tous les observateurs.

On ne peut pas vouloir d’une chose et de son contraire. Qu’on nous montre la Constitution malienne qui parle du CNRDRE et du président par intérim exerçant ensemble et en même temps ?

Ensuite, ce fut Ouagadougou. Un voyage qui a quand même eu le mérite de mesurer et de connaître exactement le degré de division de Maliens et leur incapacité à s’asseoir pour discuter de l’avenir du pays.

Le seul point sur lequel un semblant d’accord a pu être trouvé, c’est le mode de désignation du Premier ministre de transition. Il fallait le faire en respectant l’accord-cadre (il est désigné par le CNRDRE et le médiateur, le président par intérim signant le décret de nomination), tout le monde, ou quasiment tous les participants s’y étaient mis d’accord.

La durée de la transition, le président de transition, le prolongement du mandat des députés etc. tous les autres sujets qui fâchent ont été remis à plus tard. On ne savait pas encore ce que les chefs d’Etats de la Cédéao concoctaient pour Abidjan.

Après donc Ouagadougou, il fallait désigner rapidement un Premier ministre. Le choix a été porté sur Cheick Modibo Diarra. Il faut avouer qu’à l’époque, les Maliens ont accepté de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Seulement, quelque temps après, ce Premier ministre désigné sur la base de l’accord-cadre est le premier à violer allègrement ce document qui fait désormais (presque) office de Constitution en République du Mali.

En effet, la mise en place du gouvernement est faite en catimini. La classe politique n’est même pas consultée alors qu’on parle d’ordre constitutionnel, le gouvernement n’est pas consensuel comme le conseille l’accord-cadre. Des hommes et des femmes – contre lesquels nous n’avons rien fondamentalement et dont nous ne doutons pas de la capacité à relever le défi – sont désignés. D’où tirent-ils leur légitimité ? Une légitimité pourtant indispensable en vue de mener à bien cette mission. Surtout dans le contexte actuel.

Le calvaire des Maliens n’était pas pour autant fini. On commençait juste à se faire à l’idée que la mise en place de ce gouvernement imposé aux Maliens était consommée, quand tombèrent comme un couperet les décisions unilatérales, méprisantes et insultantes des chefs d’Etat de la Cédéao sur la transition dans notre pays. Réunis à Abidjan, ils ont encore une fois “décidé” que, entre autres :

– La transition malienne durera une année,

– Le président par intérim Dioncounda la conduira,

– Le Premier ministre et son gouvernement resteront sur place tout le long de cette transition,

– Un contingent sera envoyé au sud du Mali.

Ainsi, ils ont créé la confusion sur un autre point qui dit ceci : “Le sommet décide également d’étendre le mandat des organes de transition, notamment le président par intérim, le Premier ministre et le gouvernement sur cette période de 12 mois pour assurer, dans la limite des pouvoirs qui leur sont conférés par la Constitution, la continuité de la gouvernance du pays”.

Sur ce point précis, la Cédéao veut dire que les soi-disant pleins pouvoirs du Premier ministre prendront fin avec la période d’intérim alors que l’accord-cadre dit le contraire. C’est cela que veut dire “dans la limite des pouvoirs qui leur sont conférés par la Constitution”. De quelle Constitution parle-t-on ? Si c’est celle du 25 février 1992, on ne peut plus, sérieusement, s’y référer à partir de la fin de l’intérim, car aucun article ne parle de transition dans ce document auquel on veut nous renvoyer après nous avoir imposé un accord-cadre foulé au pied tous les jours par ses propres signataires.

Il ne peut être non plus question de Constitution à partir des 40 jours, car la Loi fondamentale ne parle pas de cette période exceptionnelle et le président par intérim n’est pas constitutionnel. On continue donc de semer le trouble dans l’esprit des Maliens pour les diviser fondamentalement afin d’arriver à ses fins, mais quelles fins ?

Sinon, comment on peut mépriser autant un peuple souverain, décider sans l’avoir consulter auparavant de son sort, lui imposer un document et finalement renier ce même document et faire référence à une Constitution dont on sait pertinemment qu’elle ne prend en compte aucune transition qui vaille.

Ceux qui ont élaboré la Constitution ne pouvaient pas imaginer un tel scénario dans notre pays, à savoir un coup d’Etat. D’ailleurs, la même Loi fondamentale est allée jusqu’à faire de cet acte un crime imprescriptible et l’on veut se référer à ce document – encore une fois – quand on demande d’amnistier les auteurs du coup d’Etat et leurs associés.

A-t-on vraiment l’intention de sortir le Mali de ce guêpier. On a en tout cas l’impression qu’on s’enfonce un peu plus à chaque étape…

 

Makan Koné,

Directeur de Publication de la Nouvelle Libération

Commentaires via Facebook :

18 COMMENTAIRES

  1. JE SUIS ENTIEREMENT D’ACORD AVEC L’ANALYSE DE MAKAN. EN EFFET JE PENSE QUE LA CEDEAO DIRIGEE PAR ADO ET BLAISE NE CHERCHE PAS LA VRAIE SOLUTION AU PROBLEME MALIEN. CHACUN A PEUR D’UN MALI FORT ET DEBOUT. ILS SE REJOUISSENT DE VOIR CE PAYS A TERRE AUJOURD’HUI PAR LA FAUTE DE NOUS MEMES MALIENS, EN TOUT PREMIER CHEF PAR LA FAUTE DU DEFUNT REGIME ATT QUI AURA PERMIS AUX ENNEMIS DU MALI DE METTRE LEURS BOUCHES DANS NOS AFFAIRES. CAR EN REALITE C’EST LUI QUI NOUS A CONDUIT AUX DEFAITES DEVANT LES REBELLES DU NORD ET A LA REVOLTE FINALE DES MILITAIRES AFIN D’ARRETER LE CARNAGE. L’ACCORD CADRE CONTIENT DES COQUILLES: IL N’EST PAS EXPLICITE SUR LE SORT A RESERVER AU CNRDRE APRES LA MISE EN PLACE DES ORGANES DE LA TRANSITION, LA MISE EN PLACE DU GOUVERNEMENT DE TRANSITION NE POUVAIT PAS ATTENDRE LA FIN DE L’INTERIM 40 JOURS.
    JE SUIS TRES ETONNE QUE DIONCOUNDA ENFANT HAI DANS SON NARA D’ORIGINE AIT PU ACCEPTER LES DECISIONS D’ABIDJAN QUAND IL S’EST AGI DE PROLONGER SON MANDAT SANS AUCUN MOT DES MALIENS ET C’ETAIT LA TOUT LE COMBLE D’ENVOYER UNE TROUPE CEDEAO ASSURER LA SECURITE DES ORGANES DE TRANSITION. C’EST DEPLORABLE QU’IL SE SOIT TROMPE JUSQU’A CE POINT. LE MALIEN LAMDA NE PEUT PAS ACCEPTER CELA. NOUS NE SOMMES NI LE LIBERIA, NI LA SIERRA LEONE, NI HAITI…. C’EST BIEN LE MALI, CETTE TERRE QUI A ABRITE DES ETATS BIEN ORGANISES AVANT L’ARRIVEE DU COLON: EMPIRES DU GHANA, DU MALI ET SONGHOÏ, ROYAUMES DE SEGOU, KENEDOUGOU, MACINA, KAARTA…. CE QUE LA PLUPART DES AUTRES PAYS N’ONT PAS POSSEDES. LA COTE D’IVOIRE ET LA HAUTE VOLTA (BURKINA FASO) NE SONT QUE DES INVENTIONS DU COLONISATEURS EN BRICOLANT SUR NOS SOLS. CES PRESIDENTS SONT TOUJOURS JALOUS DE CET ETAT DE FAIT. ILS OUBLIENT QUE PHELIX OUPHOUET BOIGNY ET OUINZIN COULIBALY AVAIENT BIEN COMPRIS ET SONT VENUS SE RESSOURCER AU MALI…… CE MALI RESTERA ET SURVIVRA A TOUTES CES TENTATIVES. IL FAUT LES GENS OUVRENT LES YEUX. LA CEDEAO N’A MEME PAS LES MOYENS, ELLE DOIT ALLER QUMANDER AUPRES DE SARKO EN FRANCE. NOUS PRIONS LE BON DIEU EN CE VENDREDI SAINT QEU SON SORT SOIT SCELLE LORS DU SECOND TOUR DES ELLECTIONS PRESIDENTIELLES CE DIMANCHE. QU’ON LAISSE LE MALI ET LES MALIENS AVANCER. SANS LES ZIG ZAG DES POLITICIENS ON S’EN SORTIRA. C’EST VRAI QUE DES ERREURS ONT ETE COMMISES PAR LA JUNTE EN LAISSANT SORTIR ATT ET SOUMI. VOILA AUJOURD’HUI QU’ILS SONT EN TRAIN DE VOULOIR SE VENGER. LE SENEGAL ET SON MACKY DOIVENT PESER DE TOUT LEUR POIDS POUR EMPECHER DES AGISSEMENTS MAL SAINS SUR SON SOL. LA FRANCE ET PARTICULIEREMENT CELLE DE SARKO N’A JAMAIS EU LA MALI DANS SON COEUR MAIS MALGRE TOUT CETTE VIEILLE NATION CONTINUERA SA MARCHE ET BRISERA LES TESTOS DES ENNEMEIS, DE TOUS LES ENNEMIS. A BON ENTENDEUR SALUT

  2. Cher maliens, sachons raison gardé. Nous avons seulement à dire aux chefs d’Etats de la CEDEAO qu’ils sont chef sd’Etat des peuples. Les décisons qu’ils prennet sanctonnent plus les peuples que les dirrigeants. Il ne faut pas que la CEDEAO soit le CCEAO (Club des Chefs d’Etats de l’Afrique de l’Ouest).
    Monsieurs les chefs d’Etat, les peuples doivent prévaloire. Tous les pays ont les mêmes problèmes de mal gouvernance.
    Je vous rappelle une citation de l’ancien président ATT: “Derrière chaque mauvaise gouvernance se cache un petit capitaine pret à bondir”. Je souhaite que Dieu vous en éparge. Pensez aux peuples.

  3. c est triste ce journaliste est entrain de faire le procès de la cedeao alors que y’a plus important.

    Au lieu d’essayer de trouver solution il polémique pfff

  4. Désolé, je ne sais pas de quelle souveraineté peut on parler quand les 3/4 de notre chère patrie sont aux mains de bandits armés?
    De quelle souveraineté peut on parler alors que nous espérons de tout coeur que cette CEDEAO vienne à notre secours pour empêcher que AQMI, ANçardine et le MNLA ne viennent plus au sud sans rencontrer de résistance de la part d’une junte froussarde, composée de présumés complices d’assassinat à l’EMIA de koulikoro?
    De quelle souveraineté doit on parler quand des pères et des mère et des pères de famille sont obligés de faire semblant de ne pas entendre les plaintes de leurs filles et femmes se faire violer?
    De quelle souveraineté doit on parler quand nous devons tendre la mains aux bailleurs pour secourir ceux qui ont faim et soif à Gao, Kidal et Tombouctou?
    De grâce cessons de nous voiler la face et mettons notre fausse fierté de coté et demandons de l’aide, acceptons cette aide. Le seul ennemi du pouvoir disait le déchu ATT c’est la fierté? nous dirons à sa suite que le seul ennemi de certains maliens aujourd’hui c’est notre fausse fierté de descendant de Soundiata, Touramakan et autre Tiéba. Eux au moins savaient que fuir n’était pas toujours lâcheté mais stratégie, que nouer des alliances même avec un ennemi jurer pouvait avoir son intérêt. Alors, suivons les prescriptions de la CEDEAO dont nous sommes membres et à qui nous avons cédé une partie de notre souveraineté si nous n’avons rien de mieux et jugeons en au résultats. A bon entendeurs salut!

  5. Désolé, je ne sais pas de quelle souveraineté peut on parler quand les 3/4 de notre chère patrie sont aux mains de bandits armés?
    De quelle souveraineté peut on parler alors que nous espérons de tout coeur que cette CEDEAO vienne à notre secours pour empêcher que AQMI, ANçardine et le MNLA ne viennent plus au sud sans rencontrer de résistance de la part d’une junte froussarde, composée de présumés complices d’assassinat à l’EMIA de koulikoro?
    De quelle souveraineté doit on parler quand des pères et des mère et des pères de famille sont obligés de faire semblant de ne pas entendre les plaintes de leurs filles et femmes se faire violer?
    De quelle souveraineté doit on parler quand nous devons tendre la mains aux bailleurs pour secourir ceux qui ont faim et soif à Gao, Kidal et Tombouctou?
    De grâce cessons de nous voiler la face et mettons notre fausse fierté de coté et demandons de l’aide, acceptons cette aide. Le seul ennemi du pouvoir disait le déchu ATT c’est la fierté? nous dirons à sa suite que le seul ennemi de certains maliens aujourd’hui c’est notre fausse fierté de descendant de Soundiata, Touramakan et autre Tiéba. Eux au moins savaient que fuir n’était pas toujours lâcheté mais stratégie, que nouer des alliance même avec un ennemi jurer pouvait avoir son intérêt. Alors, suivons les prescriptions de la CEDEAO dont nous sommes membres et à qui nous avons céder une partie de notre souveraineté si nous n’avons rien de mieux et jugeons en au résultats. A bon entendeurs salut!

  6. “Méprisant totalement le Mali et son peuple, ils prennent des décisions qui nous engagent ; ils décident de la vie de la nation et du peuple malien, à l’extérieur, à l’insu des Maliens et, à la limite, contre la volonté du peuple réel. […] A-t-on vraiment l’intention de sortir le Mali de ce guêpier. On a en tout cas l’impression qu’on s’enfonce un peu plus à chaque étape…”

    monsieur KONE, quel est donc le moyen approprié et légitime de consulter le peuple en de circonstances aussi troubles pour l’aider a sortir d’un tel bourbier ? une chose est sure, les messes comme le bal des hypocrites de Ouaga n’apporteront rien à ce peuple, sauf une peut-être une démonstration flagrante de la volonté de ceux qui veulent s’imposer au peuple pour mieux profiter de lui.
    en tout cas, vous pouvez donc initier une pétition demandant à la CEDEAO de s’écarter en laissant les Maliens gérer leur problème, et pour ma part je la signerai des mains et même des pieds… on verra bien de quoi sommes-nous capables… cependant, c’est facile de constater que vous contestez pour contester tout et rien à la foi en arguant principalement la souveraineté. mais le premier à faire fi de cette souveraineté est bien la junte-ci qui suit son dessein machiavélique de faire sombrer ce pays dans le chaos. ne pas avoir le courage de le dire clairement et sans ambages entache sans nul doute la crédibilité de tout bon journaliste professionnel…

  7. NOUS VOULONS JUSTE QUE LA JUNTE AIE AU NORD ET LES CIVILS GOUVERNENT à DEFAUT NOUS SOLLICITERONS L’aide de la CEDEAO POUR VENIR NOUS SÉCURISER
    CAR LES MILITAIRES MALIENS Assoiffés de pouvoir s’entretuent rien que pour diriger.

  8. mon cher journaliste si tu nas rien a dire tu fermes ta guele la cedeao na jamais donné une decision a un mali a l,etat normal nous vivons dans une situation excetionnelle..et voila le raisonnement d,un jouraliste malien..ils sont pas honnetent ils continuent toujours a faire croire aux maliens que le probleme du mali c,est la cedeao..hors avec l,ambarguo de la cedeao tu vas manger ta plume

  9. tu es tout aussi stupide que le capitaine sanogo.VOTRE probleme ce n’est pas la CEDEAO mais les touregs qui ont divise votre pays en deux.VOTRE PROBLEME c’est que vous avez une armee incapable de liberer le nord du mali.VOTRE PROBLEME c’est que vous etes un peuple incapable et ingrat.TU crois que c’est pas un grand sacrice d’envoyer des soldats ivoiriens,burkinabes etc au front au mali pendant que les millitaires maliens n’ont pas pris la peine de combatre un temps soit peu les rebelles touaregs.au lieu de developper des grandes theories de ceci ou de cela,les capitaines sanogo et vous memes deviez etre au front.ESPECES DE LACHES.Bientot les touaregs viendront vous chasser de bamako et je verrai ce que tu vas faire.LA CI ET LES AUTRES N’ONT RIEN A FOUTRE DE VOTRE SOUFFRANCE,SI CE N’EST QUE LA PITIE.

  10. Le CNRDRE doit oublier le pouvoir et pensé à la raison profonde de sa mutinerie qui a conduit au coup d’état du 22 mars 2012 s’il est vraiment sincère avec le peuple malien. Nous avons aujourd’hui un gouvernement de transition accepté par la plus part des maliens avec à sa tête un premier ministre plein pouvoir. Nous avons des alliés sur le plan régional et international pour nous aider à tourner ces pages sombres de l’histoire du Mali.
    Le Mali n’a aujourd’hui pas besoin d’ajouter à la crise du nord, au ralentissement de l’appareil productif, à la détérioration du climat social et sécuritaire d’autres problèmes d’intérêts personnel.
    Le CNRDRE à aujourd’hui dans le gouvernement trois ministres dans des postes stratégiques lui permettant de se consacrer à sa mission à travers l’armée républicaine (défense de l’intégrité territoriale et la sécurité nationale).
    Mais que veut réellement Sanogo et ses hommes?
    Au lieu d’aller se battre au nord pour recouvrer les zones occupées comme est entrain de le faire “le colonel Gamou et ses hommes” le CNRDRE et les militaires préfèrent restés à Bamako se battre avec les politiques pour avoir des postes.
    Que pense aujourd’hui les pauvres populations piégées au Nord?
    – Que l’armée malienne n’est plus digne de confiance;
    – Que le nord n’est plus une préoccupation pour la junte et les militaires;
    – Que les raisons annoncées pour le putsch étaient de la poudre aux yeux pour venir aux affaires.
    Quel acte concret à poser la junte pour sauver le nord du Mali principale revendication lors de son putsch?
    – Rien;
    – Rien;
    – et Rien.
    Le Mali n’a plus d’armée ???
    Voilà la réalité que personne n’ose dire aujourd’hui?
    Pour avoir vecu au nord pendant au moins 18 ans, pour avoir suivi de très près l’évolution socio politique du Mali de tout temps et pour avoir suivi l’évolution politique et sécuritaire de très près depuis le coup d’état du 22 mars 2012; je me rend compte que l’intérêt supérieur du peuple malien et l’intégrité de notre territoire ne sont ni la préoccupation de la junte, ni la préoccupation de la classe politique.
    Les militaires devront retournés dans les casernes et allés se battre au nord parce que tous les moyens sont là aujourd’hui pour faire face à ses bandits armés avec l’appui de la CEDEAO et de la communauté internationale.
    Si je dois m’allier au Diable pour vaincre mon ennemi qui me fout la honte je le ferai sans réfléchir.

  11. 1.Ce capitaine est incapable de reconquérir tout seul le Nord. D’ailleurs, il n’a jamais été au Nord. 2. Ce capitaine s’ingère dans les affaires du gouvernement de transition et décide à sa place. Donc, ce n’était pas la peine de mettre en place un gouvernement pour le “télécommander” par la suite. 3. Ce capitaine s’attaque à la C.E.D.E.A.O. qui est pourtant sa seule source de salut et beaucoup de maliens si j’en crois les commentaires le soutiennent. Mais comment diantre allez-vous faire pour chasser les touaregs (lesquels touaregs ont eu raison de l’armée en un temps record?).
    Je ne vois un seul pays de la sous région qui souhaite du mal au Mali. Il appartient donc à certains maliens de ravaler leur fierté et d’appeler ce qui reste de l’armée à collaborer avec les troupes de l’Ecomog. Vous croyez que les touaregs vont sagement rester cloîtrer au nord? S’ils ont conquis les 2/3 du pays c’est pas le 1/3 restant qui devrait les inquiéter. A quoi cela servirait à Sanogo d’être le Chef d’Etat d’un pays occupé? D’être un Président interdit de voyage et sous embargo?

  12. M. Koné je suis d’accord avec vous sur certains points mais d’autres non, sur vous demander d’où le gouvernement tire sa légitimité ensuite que le Gouvernement a été imposé aux Maliens. Je pense qu’il faut faire la différence entre les partis politiques et la société civile à travers leurs dirigeants et le peuple Maliens. Le Mali vit une situation exception, qu’on le veuille ou pas c’est comme ça. Si ce que vous dites était la réalité on n’attend pas CEDEAO c’est le peuple qui allait dégager le Gouvernement mais pour les remplacer par qui ? C’est là où y a la question et c’est par là que l’on peut comprendre une certaine légitimité.
    Enfin monsieur koné, je vous en quoi la classe politique tire sa légitimité dans le contexte actuel du Mali ?

  13. Le Mali a signe les differents texes de la CEDEAO et en tant que tel il est membre de cet organe et doit respecter ces textes. Donc pour ceux qui s’agitent pourquoi on decide du sort du Mali a l’etranger, c’est parce qu’entre nous on ne peux jami se comprendre. C’est parc3que les Maliens ont mis le mali a genoux. La crise ivoirienne a ete gere au ghana et au burkina (Accra 1, 2 et 3) et tenez vous bien, c’est ATT qui a sauve bagbo a accra 3. La crise liberienne a ete gere a abidjan et yamoussoukoro. Le Mali serait-il superieur a ces pays? au noms de quoi? J’invite la CEDEAO a venir regler le probleme malien. Cette junte n’a pas la solution. Elle va s’installer definitivement

  14. La CEDEAO n’a pas de soldats mais des mercenaires à la solde de Alassane Dramane Ouattara car ceux sont eux qui l’ont aidé à tuer pour s’installer au pouvoir en Côte d’Ivoire. Les maliens remercient vivement Alassane pour son ingratitude à leur endroit. Que les Chefs d’Etat de la CEDEAO sachent que rien n’est éternel sauf le pouvoir du Tout Puissant Dieu. Leur tour viendra sous peu s’il plaît à Dieu on verra ce qui va se passer. Ils oublieront le Mali en ce moment.

  15. M. Koné, sur certains points je suis d’accord avec vous notamment sur la violation des accords signés entre le CNRDRE et la CDEAO. Cela mène forcément à un chaos si les uns et les autres ne se resaisissent pas maintenant en mettant l’intérêt supérieur du Mali au dessus de tout. Par contre le “bicéphalisme” dont vous parlez est le résultat d’un goût démesuré du pouvoir des membres de la junte. C’est à eux de laisser le président intérimaire assurer et assumer les responsabilités pour lesquelles il a été désigné. Ils sont très gênants et créent un blocage institutionnel. L’heure est grave pour le Mali, il faut qu’ils le comprennent en étant moins égoïstes. Quand vous dites que la CDEAO tente de destabiliser le Mali à certaines fins ( vous ne les avez pas précisées, je m’inscris en faux et totalement. Nul n’a intérêt dans la sous-région que le bâteau Mali chavire. Seulement les Maliens se montrent incapables (vous l’avez d’ailleurs souligné) de s’asseoir ensemble pour remédier aux nombreux problèmes dont souffre le pays; donc la CDEAO dont le Mali est membre tente d’apporter des réponses. Je ne suis pas d’accord avec eux sur tout (il ne fallait pas prolonger l’intérim à douze mois), mais force est de constater qu’il n’y a pas de mauvaise foi politique. La priorité au Mali demeure le NORD et seulement le NORD. Mais si à Bamako on continue à se chamailler pour le pouvoir, là les Touaregs qui ont toujours soutenu que le gouvernement n’a aucun égard pour les régions du Nord, marqueront des points. Des Maliens y souffrent dans leur chaire, les débats intellos peuvent attendre, les égos peuvent aussi attendre, mais là de grâce l’heure est à l’unité pour recouvrer l’intégrité territoriale du grand Mali. Un frère sénégalais qui vous a rencontré à Montpellier. J’ai votre carte, j’aurai un jour le plaisir de vous appeler.

  16. Tu te contredis toi même. En fait, tu viens d’affirmer que les politiciens ont été incapables de trouver un accord à Ouaga, c’est la preuve qu’ils n’ont pas de solution consensuelle.Donc pourquoi la CEDEAO ne va décider à leur place. Le problème est que les maliens ne comprennent rien à la géopolitique pour accuser la CEDEAO. En fait, un pays renonce toujours à une partie de sa souveraineté en ratifiant les traités et accords internationaux. Les forces internationales ont largement le droit régler les problèmes que les maliens se sont montrés incapables de gérer. Penser vous que les autres ont notre temps?
    Ces cons de militaires, j’attent avec impatience le jour où les «vrais soldaS» de la CEDEAO, pas des laches comme eux debarqueront à BKO pour voir leur réaction. On verra qui est homme…

Comments are closed.