Crise institutionnelle et sécuritaire du Mali : Il ne faut pas trahir nos parents du Nord

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Il y a des moments où l’homme doit savoir ce qu’il veut et surtout reconnaitre le bien du mal. Entre organiser des élections et libérer la patrie en danger,  tout bon citoyen malien choisira d’abord de sauver la mère patrie. Il ne se trompera pas de lutte pour perdre son énergie et sa dignité dans des querelles politiques insensées et infâmes, visant à protéger ses intérêts personnels et égoïstes. Ainsi donc, pour ne pas trahir nos parents du Nord, nous devons oublier nos différends et nos ambitions personnelles afin de rester unis et surtout fidèles à notre devise, pour bouter hors de notre patrie les fanatiques et les bandits armés, des gens sans foi ni loi venus de nulle part.

Mais avant de poursuivre, il est peut-être utile de rappeler l’exemple de patriotisme et de courage de Socrate. En effet en 399 avant Jésus Christ, ce philosophe grec n’arrêtait pas de dénoncer le caractère démagogique de la démocratie athénienne. Cette attitude entraina son accusation et sa condamnation à mort par l’absorption d’un poison violant. Ayant pourtant eu pendant son emprisonnement l’occasion de s’enfuir, il refusa de le faire au motif que le respect des lois de la cité était plus importante que sa propre personne.
Comme Socrate, nos pères qui ont voulu prendre l’indépendance n’ont pas accepté de fuir. Ils ont respecté leur serment; ils sont restés chez eux; ils se sont donné la main pour briser le joug colonial; ils ont arraché l’indépendance au prix de leur vie.
Alors, aujourd’hui, je me demande pourquoi, comme eux, le peuple malien ne peut-il pas se lever comme un seul homme pour libérer le Nord de notre pays ?
Peuple du Mali, il ne faut pas trahir nos parents du Nord. Il ne faut pas non plus écouter les pseudos démocrates qui n’ont d’autres ambitions que de chercher à rentrer dans le Gouvernement de Cheick Modibo Diarra. Les uns pour l’empêcher de travailler ou pour tenter de s’enrichir comme par le passé; les autres pour protéger ou camoufler les comptes en banques et autres biens mal acquis; d’autres encore pour ne parler que d’élections.
Peuple du Mali, il ne faut pas trahir tes enfants du Nord en les abandonnant à leur sort.
Les pseudos démocrates et leurs acolytes constitutionnalistes ont fait appel à la Cedeao pour venir les aider à gérer notre pays. La Cedeao, la «tyrannie des 15», sans  chercher à comprendre, a brandi des menaces contre le Mali: embargo économique, interventions militaires.
Mais à défaut de pouvoir rétablir le régime défunt et son président reprouvé, la Cedeao a donc  procédé par une ingérence en imposant un règlement tyrannique, unilatéral et partisan de la crise malienne. Seulement, elle aurait dû comprendre, de façon humaine et sans vengeance, que c’est légitime pour les Maliens de douter, de se méfier et même d’avoir peur de ses pseudos démocrates qui ont pactisé avec  ATT en l’accompagnant de manière soumise et religieuse dans toutes ses actions, entrainant les maux suivants qui ont conduit le pays dans le chaos: mauvaise gouvernance, pauvreté, cherté de la vie, dégradation des mœurs, insécurité, banditisme, corruption, prévarication, népotisme, détérioration de l’école, dégradation de l’armée, trahison de la patrie et l’humiliation des Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur. A noter même que le syndicat qui doit défendre les travailleurs contre l’arbitraire s’est politisé pour devenir complice dans le prélèvement unique de la dîme obligatoire sur le salaire de ses braves travailleurs.
Dans cette félonie, ils ont tous été coupables quelle que soit la dimension de leur rôle respectif. Car si «toutes les fautes sont égales, tout délit est un crime; étrangler son père n’est pas se rendre plus coupable que tuer un poulet sans nécessité» dit Cicéron. C’est pourquoi, je rappelle à la Cedeao que ceux pour qui elle nous opprime sont ceux-là même qui ont déclaré à la télé, il y a cinq ans, que leurs partis ne contenaient pas de présidentiables parmi leurs militants et qu’ATT, un indépendant, était leur seul candidat.
Dans ce cas, pourquoi la Cedeao ne peut-elle pas comprendre qu’elle ne doit pas en vouloir au Mali parce que chat échaudé craint l’eau froide?
Notre crainte tout en se justifiant est légitime et humaine. Donc, malgré notre courroux les sages ont parlé. Ils ont demandé au peuple de rester serin et digne et d’oublier ces forfaits afin de consolider l’unité nationale.
Les leaders religieux, musulmans et chrétiens ont recommandé au peuple la tolérance et le pardon. Le peuple a écouté leurs conseils et il a accepté de pardonner à ses fils qu’il croyait momentanément égarés. Mais hélas ! L’aspic ne pique que la main qui la nourrit. Et ces aspics de politiciens indifférents à la souffrance des populations du Nord continuent toujours de demander à la Cedeao d’organiser des élections même s’ils savent qu’une partie du pays occupée ne votera pas.
Maliens de l’intérieur et de l’extérieur, on ne meurt pas deux fois, levez-vous pour sauver nos parents. L’heure n’est plus aux réunions coûteuses et aux négociations fourbes et fallacieuses  avec la Cedeao qui n’ont pour dessein que d’envoyer à coup de milliards un millier de soldats pour envahir Bamako et fanfaronner dans la ville comme en territoire conquis, avec des risques de viols, de maladies et d’exactions de tout genre.
Chers compatriotes, si la Cedeao veut honnêtement nous aider, elle doit d’abord faire face à la libération du Nord du pays sans condition. Elle ne doit pas être obsédée par l’organisation d’élections pour satisfaire des politiciens véreux et perfides qui n’ont aucune pitié pour les femmes et les enfants d’autrui.
Leurs fils étant hors du Mali, ceux des autres peuvent crever à Tombouctou et à Gao. L’essentiel pour eux est d’organiser des élections en camouflant leur rôle dans le complot international ourdi par la Cedeao et les occidentaux pour la partition du territoire malien. Sinon, comment peuvent-ils s’accrocher à ces élections malsaines sachant bien qu’une partie du pays est occupée? Il faut vraiment être déséquilibré ou laquais des blancs pour accepter de priver nos parents du nord de leur droit de vote.
Un accord illicite et irréligieux a été signé sous la contrainte des occidentaux qui avaient menacé de dévoiler des secrets bancaires. Le gouvernement de Cheick Modibo Diarra ne doit ni être élargi, ni être ouvert aux partis politiques déjà disqualifiés.
Au contraire, il doit même si possible se réduire à 15 ministres afin de mieux travailler. Il doit s’attaquer aux dossiers sur les malversations et autres forfaits que le vérificateur a mis au jour. Il doit redonner confiance à son armée qu’on a déjà trahie pour l’empêcher d’accomplir sa mission régalienne. Dans le cas contraire, il sera également jugé devant Dieu et les hommes, car le peuple malien lui a placé sa confiance. Il faut mériter cette confiance.
Peuple malien, il ne faut pas trahir nos parents du nord. Il faut se battre aux côtés de notre armée pour libérer les veuves et les orphelins et permettre aux écoliers chassés de leur famille ou déplacés de retrouver leur maman et leur classe.
Peuple malien, ne laisse pas mourir tes enfants. Il faut te lever pour les sauver. Personne ne viendra se battre pour toi; ni les politiciens défendant leurs intérêts personnels, ni la                Cedeao au service de ses commanditaires occidentaux, ni la France prête à sacrifier la vie de 14 millions de Maliens contre celle des 6 otages français et qui croit surtout que le nord du Mali renferme la plus grande réserve de pétrole du monde. Alors, lève-toi pour  libérer ta patrie. Il ne faut pas trahir nos parents du Nord. Que Dieu nous aide.
Cheick Oumar Mara, professeur à l’Ina

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2 COMMENTAIRES

  1. professeur tous ce que vous dite est vrais mais vous devez d’abord demander aux forces armées et de sécurités d’aller libérer les peuples qu’ils ont abandonné pour des raisons que leurs consciences seul le sais c’est a eux de le faire d’abord et se faire aidé nous constatons que tous le monde tourne au tour du pot la vérité est que c’est notre armée qui a complètement décroché pour autres chose qui n’est pas les leurs le pays est complètement bloquer surtout sur le plan sécuritaires qui n’est pas prés de s’arrêter car les femmes de kati ont fait chuter le régime d’att les soldats béret rouge contre attaque et maintenant se sont les femmes des be rets rouge qui menace l’ex junte il est Temp que l’état les religieux la société civil prenne leurs responsabilités avant qu’il ne soit trop tard parole d’un sage et d’un médiateur vos mieux revenir que de guérir 😆 😆

  2. professeur tous ce que vous dite est vrais mais vous devez d’abord demander aux forces armées et de sécurités d’aller libérer les peuples qu’ils ont abandonné pour des raisons que leurs consciences seul le sais c’est a eux de le faire d’abord et se faire aidé nous constatons que tous le monde tourne au tour du pot la vérité est que c’est notre armée qui a complètement décroché pour autres chose qui n’est pas les leurs le pays est complètement bloquer surtout sur le plan sécuritaires qui n’est pas prés de s’arrêter car les femmes de kati ont fait chuter le régime d’att les soldats béret rouge contre attaque et maintenant se sont les femmes des be rets rouge qui menace l’ex junte il est Temp que l’état les religieux la société civil prenne leurs responsabilités avant qu’il ne soit trop tard parole d’un sage et d’un médiateur vos mieux revenir que de guérir

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