Depuis 2012, notre pays le Mali, se débat dans une crise sans précédent. Si le front socio politique connait aujourd’hui une relative accalmie, il n’en est pas de même du volet sécurité/ souveraineté, où la crise du nord coupe le sommeil à plus d’un Malien.
La question du nord telle qu’elle est « gérée » aujourd’hui par tous les acteurs impliqués (Etat du Mali, Communauté internationale avec à sa tête la France, Groupes armés etc.), inquiète et n’augure rien de bon pour l’avenir de notre nation. La gestion de cette crise fait grincer des dents, c’est le moins qu’on puisse dire.
Un accord controversé
Un accord aux forceps a été signé par les parties le 20 juin 2015. Un document boiteux, fumeux, tortueux et de surcroit léonin pour le Mali consacrant son (ré) découpage à terme. Ce « machin » porte en lui les germes d’une partition programmée de l’Etat souverain du Mali. L’ex puissance colonisatrice en a décidé ainsi, et visiblement le compte à rebours a commencé et gare à quiconque s’y opposera!
Cet accord de « paix » est plutôt un accord de « partage », dans la mesure où les hostilités sont toujours ouvertes, pas de paix pour le moment (accrochages sporadiques, insécurité résiduelle non plus seulement dans le septentrion mais sur l’ensemble du territoire Malien.) mais aussi, la région de Kidal est artificiellement coupée du reste du Mali, une enclave bien barricadée où la CMA règne en maitre et aucune présence de l’Etat Malien. La France à travers la MINUSMA veille bien entendu.
Le paradoxe est que la signature de l’accord apparait finalement comme une étape, non pas pour aller véritablement vers la paix dans l’unité du Mali, mais plutôt pour aboutir peut être lentement, mais sûrement à ce qui a été conçu, planifié et exécuté de main de maitre par des forces impérialistes et qui in fine redéfinira les frontières Maliennes dans sa partie nord héritées de la colonisation.
Kidal n’est toujours pas dans le giron national et cela depuis 2012. La région est dans l’escarcelle de la CMA sous l’œil bienveillant de la MINUSMA, et visiblement toutes les parties s’en accommodent. Cette situation ubuesque est révoltante. Y a-t-il un agenda autre que celui qu’on nous a présenté officiellement ? Des rebelles, hors la loi qui annexent de force une partie du territoire en tuant, en violant, en terrorisant sont protégés par la communauté internationale, et pendant ce temps, le Mali, pays agressé fait profil bas, reste coi au risque de se faire taper sur le doigt.
Le processus de retrait et de désarmement des groupes rebelles armés, devrait être le préalable à toute initiative allant dans le sens d’une meilleure gestion de cette crise. Mais l’on a voulu saborder le processus dans son ensemble par une sorte de légitimation de cette rébellion et un aplatissement de l’Etat Malien qui ne représente plus grand-chose aux yeux de la communauté internationale.
Le temps joue contre l’Etat Malien, et le statut quo ante (abandonner la région de Kidal aux mains des rebelles) est très dangereux pour l’unité et l’intégrité du Mali. La nature ayant horreur du vide, la CMA se substituera par la force des choses à l’Etat Malien, et les populations finiront par les « adopter » par dépit.
L’attitude coupable des autorités Maliennes
Il y a un accord dont l’implémentation parait assez laborieuse. Aujourd’hui, ce partage implicite (région de Kidal aux rebelles et le reste du pays à l’Etat du Mali) semble incroyablement contenter tous les protagonistes à commencer par l’Etat Malien dont l’attitude amorphe frise l’apoplexie.
Comment un Etat souverain fut il faible, peut assister à une entreprise à peine dissimulée de dépiéçage de son territoire sans réactions vigoureuses (diplomatie et/ou armée) ? Quelle lecture L’Etat Malien a du traitement plus que spécial accordé à Kidal ? Pourquoi l’Etat du Mali après signature de l’accord n’arrive toujours pas à se redéployer à Kidal ? La question de la libération de Kidal n’est même pas à l’ordre du jour pour le moment. Cette partie du territoire national est aujourd’hui administrée par la CMA, c’est un secret de polichinelle, la communauté internationale a-t-elle finalement décidé d’ériger cette zone en territoire autonome au grand dam des Maliens? En traitant directement avec les nouveaux maitres, en ignorant l’Etat central pour toutes questions concernant Kidal, la communauté internationale ne confirme-t-elle pas que cette partie du territoire nationale s’autonomise ? Aujourd’hui l’Etat Malien ne sait même pas ce qui se passe dans Kidal, ce qui est très grave avec tout ce qui se trame. Il est grand temps de se réveiller !
L’Etat doit s’affirmer, adopter une attitude ferme et responsable et montrer à toutes les parties que c’est du Mali qu’il est question, et que jusqu’à preuve du contraire, il est le premier concerné et qu’aucune décision d’où qu’elle vienne ne saurait être prise sans ou contre lui. Les Maliens ont du mal à suivre leurs dirigeants dans cette posture défaitiste, acceptant toute honte bue les décisions les plus sordides et les plus stupides. Quelle couardise ? Veut-on juste sauver un régime aux abois par cette attitude honteuse et sacrifier l’Etat unitaire du Mali ? Les autorités Maliennes sont interpellées.
Malgré la signature de l’accord, les velléités indépendantistes des rebelles sont restées intactes. Ils le disent à qui veut l’entendre que le processus est enclenché, et qu’il est irréversible. Que la naissance de l’Etat de l’Azawad n’est plus qu’une question de temps, justement parce que sur le terrain cette volonté est matérialisée par la prise de la région de Kidal et mieux tout est mise en œuvre pour aboutir à un tel résultat. Question : avec tous ces éléments d’appréciation, que fait l’Etat Malien pour faire échec à cette entreprise ?
Certes le Mali est en position de faiblesse, mais ceci ne doit pas être une raison pour s’aplatir s’humilier et laisser les ennemis du Mali prendre possession de notre espace commun. L’Etat du Mali se doit d’agir et de bien agir. Une diplomatie agissante tous azimuts soutenue par une bonne politique de communication permettra de faire échec à un complot qui ne dit pas son nom.
La mauvaise foi évidente des rebelles et leur témérité
Les rebelles ont signé l’accord. Un accord qui a vocation à préserver l’unité et l’intégrité du territoire Malien. Mais en vérité, rien n’indique dans leurs agissements qu’ils acceptent rester dans le giron national, bien au contraire. Aujourd’hui les rebelles séparatistes tiennent le bon bout grâce à l’adoubement d’une certaine France. Ils croient plus que jamais en leur bonne étoile et à la réalisation de leur dessein loufoque. Ils n’entendent pas laisser Kidal et œuvrent quotidiennement à asseoir leur pouvoir dans cette zone. Les récents évènements survenus à Anefis sont plus qu’édifiants et anecdotiques pour comprendre les enjeux et surtout l’état d’esprit des acteurs impliqués : Une ville est assiégée par un groupe rebelle la CMA depuis un moment déjà, un autre groupe rebelle le GATIA arrive à les en déloger dernièrement, et la MINUSMA demande au second de déguerpir et de céder la place au premier au moyen d’une lecture biaisée d’un document controversé, et l’Etat Malien, aussi incroyable que cela puisse paraitre, au lieu de « reprendre son dû » emboite le pas à la MINUSMA et fait injonction au GATIA de lever le plancher au profit de la CMA. Hélas ce n’est pas de la fiction. Ce scenario surréaliste a pour théâtre un pays nommé MALI !
Qu’est ce qui explique cette attitude lâche et suicidaire de l’Etat Malien ? La MINUSMA se permet de discuter à qui, une portion du territoire Malien doit « appartenir », comme si le Mali n’existait plus, et le Mali dans son infortune, oubliant même qu’il en est légitime propriétaire, appuie cette hérésie à nul autre pareil. Aidez-moi à comprendre !
Si réellement on a l’intention de rendre au Mali son intégrité, c’était l’occasion ou jamais de le prouver. Chasser le GATIA, et interdire la CMA de revenir, tel devrait être l’attitude de la MINUSMA. Hélas ! On décide contre toute logique, de remettre l’objet volé et retrouvé au voleur en présence du véritable propriétaire, qui ne bronche pas et cela au nom d’un juridisme à tout crin.
La position suspecte de la communauté internationale
Il suffit de le vouloir, la France peut mettre fin à cette crise. Pour le moment, elle n’en a pas l’intention, les objectifs n’étant pas encore atteints. Cette crise a plusieurs ramifications. Les intérêts en jeu sont énormes et les enjeux géopolitiques, géostratégiques, économiques, sécuritaires lui donnent une toute autre dimension.
En 2013, la France aidait le Mali à libérer les trois régions du Nord occupées en son temps par les Djihadistes et autres groupes armés. La reconquête d’une des trois régions à savoir Kidal, fief des rebelles du MNLA s’est faite sans le Mali, une décision de la France. Les djihadistes furent chassés et la France remet en selle le MNLA, lequel prend possession de Kidal. Et c’est de là qu’est partie toute cette galère et jusqu’à présent elle perdure. La France a sciemment remis Kidal aux groupes armés, écarté l’Etat Malien qui n’a plus aucune prise sur cette ville. Aujourd’hui, Kidal est de fait séparé du reste du Mali et la France ne veut pas de l’Etat du Mali dans cette région. Voilà la vérité !
La MINUSMA sert de bras séculier de la France au Mali. Les choix de la MINUSMA ne sont autres que ceux de la France. La machine est bien huilée et les officiels français tapis dans les hautes sphères de la diplomatie internationale sont aux manettes pour l’atteinte du but visé. Les multiples canaux de propagande à tous les niveaux sont mis à contribution pour porter le projet et assurer sa pleine réussite. On pousse le vice un détail peut être, jusqu’à vouloir appeler le Nord du Mali, Nord-Mali, histoire de préparer les esprits à l’éventualité d’un découpage futur. Et c’est de bonne guerre !
Sur le terrain, Kidal est à la CMA et bien protégé par la MINUSMA contre toute « agression extérieure ». Une véritable campagne pour la cause des « Hommes bleus » est mise en branle appuyée et soutenue par certains pays occidentaux. Les responsables de la CMA en Europe sont chez eux. Ils font en toute liberté leur propagande, s’accrochent à leur volonté d’indépendance malgré l’accord signé, assurés du soutien de ces pays.
Depuis la signature de l’accord, on a assisté à pas mal d’actes terroristes, d’assassinats de militaires et de civils Maliens un peu partout sur le territoire. L’insécurité est permanente à se demander finalement ce que fait la MINUSMA au Mali à part protéger Kidal. Si une des missions de cette structure Onusienne est la stabilité du Mali, la protection des personnes et des biens, il y a lieu de s’en inquiéter, car à ce niveau l’échec est patent et au rythme où vont les choses demain n’est pas la veille!
Aussi l’on s’interroge à bon droit quant à la sincérité de certains pays du champ en l’occurrence la Mauritanie et l’Algérie (chef de file de la médiation internationale). Certains de leurs agissements intriguent et ne rassurent guère. Il y a beaucoup de non-dits dans cette crise du nord !
Dans cette histoire, il s’agit du Mali et les Maliens doivent avoir présent à l’esprit, que ce que nous n’avons pas fait pour nous-mêmes, personne d’autre ne le fera à notre place ! LE MALI, C’EST D’ABORD LES MALIENS. Retrouvons-nous et travaillons ensemble pour le triomphe de notre bien commun !
Makan DIALLO
Docteur en Droit Privé
Avocat aux barreaux de Paris et du Mali.
Rien que la photo de ce Monsieur m’indispose tant il a l’air pédant et fier de lui! 🙄 On a l’impression qu’il S’ADMIRE DANS UN MIROIR!
Et indépendamment de ça, ce dernier avance (dans un parfait Français certes) certaines CONNERIES MAJEURES, mais qui devraient normalement séduire le Malien de la rue et des grins. 8) 8)
UN: “La France à travers la MINUSMA veille bien entendu.” 🙄 🙄 🙄
“La MINUSMA sert de bras séculier de la France au Mali”
“Les choix de la MINUSMA ne sont autres que ceux de la France”
Ca, c’est de “l’analyse politique” digne d’un chauffeur de Sotrama!
(Mais le succès est garanti auprès de nos nombreux esprits simples! 😆 😆 )
Depuis quand la France dirige-t-elle……….LES NATIONS UNIES? 🙄 🙄 🙄 🙄
Ban Ki Moon aurait-il subitement pris la nationalité Française? 😆 😆 😆
Bert Koenders aussi? 😆 😆 Hamdi Mongi aussi? 😆 😆 😆 etc etc etc 😛 😀
Tous les contingents Africains de la Minusma (Burkinabés, Tchadiens, Sénégalais, Nigériens, Rwandais, etc) seraient donc en fait dirigés par la France??? 😆 😆 😆 😆
DEUX: “Il suffit de le vouloir, la France peut mettre fin à cette crise. Pour le moment, elle n’en a pas l’intention”
Depuis le TOUT 1ER JOUR que la France est intervenue chez nous, elle n’a eu de cesse de marteler qu’elle ne RENTRERAIT JAMAIS dans la lutte contre les rebelles! Et jusqu’à aujourd’hui (PRES DE 3 ANS APRES!), on arrive encore à trouver des “cerveaux musclés” pour nous dire doctement 😛 “POUR LE MOMENT, elle n’en a pas l’intention” 😆 😆 Quelle clairvoyance! Quelle perspicacité!
TROIS: “Les responsables de la CMA en Europe sont chez eux. Ils font en toute liberté leur propagande,” 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀
Mais ce pitre oublie que D’ABORD ET AVANT TOUT, ils sont chez eux……au Mali d’Ibk! 😀 😀 😀 😀
Il oublie (ou veut oublier!) que c’est le PRESIDENT DU MALI EN PERSONNE qui a levé tous leurs mandats d’arrêt,
qui les a libéré,
qui les a fait entrer à l’A-N,
qui a serré sur coeur Djery Maiga en se déclarant “ivre de bnheur” 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄
Pourquoi la France, l’Italie, l’Allemagne, ou les Pays-bas, (chez qui ils n’ont commis aucun délit) devraient-elles LES EMPECHER DE S’EXPRIMER, alors que le Mali LUI-MEME (et le 1er concerné il me semble 🙄 ) les a laissé libre de circuler en levant toutes poursuites à leur encontre? 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄
N’importe quoi, Monsieur le Docteur en droit machin et inscrit au barreau de machin! 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄
Vous faites de la démagogie populiste de bas étage, en balançant sur le net un petit refrain anti-france/France-complice, histoire d’être CERTAIN de vous faire acclamer! Shame on you… 😥 😳 😳
Deux choses l’une:
Au vu des énormités que vous proférez (d’une excellente plume, encore une fois), soit vous êtes un fieffé démagogue en quête de succès populaire facile 8) , soit vous êtes réellement con et réellement incapable d’analyse à proprement parler!
Mais rassurez-vous, si tel est le cas, on n’en meurt pas!
Maître Makan Diallo est ici hyper lucide sur la crise dite “question touarègue ” dont il brosse, sans langage de bois, les tenants et les aboutissants .
Docteur Annasser AG Rhissa fait de la gymnastique politique équilibriste qui ne mène qu’à un cul de sac.
Vivement que Annasser apprenne de Makan la meilleure façon de voir la réalité d’en face .
Sincèrement
Bonjour,
Frère AG AZAMANE, que je ne reconnais pas à travers son message, relisez tranquillement ma contribution avant de la juger : sur un autre site, vous l’avez trouvée longue, donc prenez du courage pour la relire.
Elle met en exergue des éléments importants que vous ne pouvez nier tels que la situation de ni guerre ni paix, souvent de guerre, que nous vivons au Mali, la situation de non respect des engagements par certaines parties prenantes, la situation des réfugiés, celle des enfants du nord du Mali qui ne vont pas à l’école.
Elle appelle TOUS les Maliens, indépendamment des bords politiques et des groupes armés, à s’unir ET à se réconcilier pour la mise en oeuvre et le suivi de l’accord de Bamako.
Alors, AG AZAMANE, où est la gymnastique politique équilibriste dont vous parlez ?
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC, Gouvernance et sécurité
TEL 00223 78 73 14 61
AG AZAMINE
“Maître Makan Diallo est ici hyper lucide sur la crise dite “question touarègue ”
En fait de lucidité, Maître Makan Diallo fait surtout du POPULISME FACILE et cherche surtout à plaire au plus grand nombre! 8) 8)
PS: j’ai dit au PLUS GRAND NOMBRE, pas aux PLUS INTELLIGENTS… 8) 8) 8)
Merci pour cette bonne analyse de la crise du Mali. C’est une analyse très clair pour ceux qui veulent voir le Mali grandir.
“C’est une analyse très clair pour ceux qui veulent voir le Mali grandir.”
C’est surtout une pseudo-analyse, destinée à ceux qui ne voient pas “très clair” justement!
merci pour bonne analyse de la crise du Mali. C’est une analyse très clair pour ceux qui veulent voir le Mali grandir.
Bonjour,
Meilleurs vœux à toutes et à tous, et à ceux, comme les réfugiés, qui n’ont pas le cœur pour faire la fête.
N’oublions pas l’essentiel.
Devant les comportements de certains, on pourrait penser à cette citation : Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir la réalité en face.
J’ai fait plusieurs propositions et écrit des centaines de lettres ouvertes sur des problématiques auxquelles sont confrontées TOUS les Maliens, sans exception.
Par exemples, lettres ouvertes en ligne, adressée à l’ONU, au Président Malien, aux Maliens et aux Partenaires dont la MINUSMA, pour une proposition justifiée de report des élections régionales, communales et du district de Bamako intégrant la nécessité du retour des réfugiés en les mettant dans des conditions pour une vie normale, proposition de sortie durable de la crise intégrant la prise en charge des réfugiés à leur retour dans leurs zones d’habitation habituelle, pour plaider pour la réconciliation entre toutes les filles et tous les fils du Mali incluant celles et ceux des régions du nord, appels aux mouvements armés Maliens pour intégrer le processus inclusif inter-Malien et pour la signature de l’accord de Bamako, répliques aux critiques (celles de l’opposition, …) sur l’accord de Bamako, sur la sécurisation et la stabilisation du Mali, pour la mise en œuvre et le suivi de l’accord de Bamako, pour le respect de l’accord de Bamako et des engagements des parties prenantes, …
Certains oublient que l’essentiel, pour tous les Maliens incluant ceux du nord du Mali, ce n’est pas de faire une guerre interminable sans issue pour diviser le Mali en le morcelant, pour s’autodétruire et pour disperser ses filles et ses fils MAIS de s’unir, se réconcilier et développer durablement le MALI, Un et Indivisible sans fédération, afin de garantir une paix et une sécurité durables pour notre génération et celles de nos enfants et petits enfants.
Si les hommes qui se battent pour ce peuple des régions du nord du Mali n’ont pas besoin, comme disent certains, de postes ou d’avoir quoi que ce soit, ce qui n’engage qu’eux, ils doivent avoir besoin d’une « terre » (un pays) où règne et règnera la quiétude et la sécurité durables pour eux-mêmes et pour leurs enfants et petits enfants.
Les agissements de TOUS ceux auxquels ils font allusion, contribuent-ils à « être et durer » ?
L’autodestruction et la division, permettront-elles d’être et de durer ?
A ce rythme, que laisserons-nous à nos enfants et petits enfants ? Un Mali émietté ?
Que deviendra, alors, notre dignité (celle de tous les Maliens incluant ceux du nord du Mali) ?
Bâtissons le Mali, Un et Indivisible sans fédération, pour nous et pour eux en nous réconciliant entre nous et en nous unissant.
Mes objectifs, c’est de contribuer à unir et à réconcilier TOUTES les Maliennes et TOUS les Maliens et à bâtir un Mali Un et Indivisible sans fédération.
Y-a-t-il une honte à contribuer à unir et à réconcilier ses frères et sœurs d’une même famille, la famille Malienne ?
La honte, n’est-elle pas, du fait de cette guerre interminable et sans issue, de laisser nos enfants du nord du Mali, laissés pour compte, sans avenir ?
Pour le bonheur et le bien-être de TOUTES les Maliennes et de TOUS les Maliens, l’accord de Bamako, pour la paix et la réconciliation au Mali, conçu à travers les pourparlers inclusifs inter-Maliens, a été signé par toutes les parties prenantes Maliennes sous la supervision de la communauté internationale via la médiation élargie.
Sachez juste une chose, c’est que tous les acteurs (défenseurs ou pas de cet accord) ont le devoir de sortir le Mali de cette crise qui n’a que trop duré. Et le fait de rester passifs et d’attendre ou de se livrer à une guerre sans issue, des mois ou des années, pour juger, par la suite, les résultats de l’accord de Bamako, sera suicidaire pour le Mali car cet accord EXIGE la participation de TOUS les Maliens, indépendamment des bords politiques et des groupes armés Maliens, afin de relever les défis auxquels le Mali est confronté.
Prenez de la hauteur, prenons de la hauteur ainsi que les membres de tous les groupes armés Maliens et ceux de l’opposition, n’attendez pas, n’attendons pas que les fruits issus de cet ACCORD soient murs pour les cueillir, contribuez à la culture de ce qui les générera.
Allez-vous dire, allons-nous dire à nos enfants et petits enfants que c’est de la faute de X ou Y de n’avoir pas été à l’école et de n’avoir pas reçu en héritage un Mali prospère, sécurisé, répondant à leurs besoins ?
Participez/participons, TOUS/TOUTES, indépendamment des bords politiques et des groupes armés Maliens, à la mise en œuvre de cet accord pour le bien-être de notre génération et des futures générations.
En ces jours de fête, je vous prie TOUS/TOUTES de m’excuser si j’ai dit quelque chose qui vous a heurtés.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
E-mail : anasser.ag-rhissa@orange.fr
TEL 00223 78 73 14 61
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