Crise au Mali : L’opinion nationale et internationale est suffisamment informée

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Au moment où les Maliens dans leur grande majorité pensent être retournés vers une certaine sérénité, de nature à permettre au pays de se relever, certains énergumènes sont encore en train de courir à travers le monde pour ternir davantage l’image de notre pays.

Aujourd’hui, le peuple du Mali a fini de faire sa religion sur chacun et sur tous.

Se sachant désormais découvert sur toutes leurs facettes (inquiétudes, ambitions, savoir faire et nuisances), il est temps que ces types de maliens, représentatifs d’une catégorie qui n’honore plus le Mali nous laissent travailler. Qu’ils laissent notre Gouvernement se consacrer à ses Missions essentielles, celle de recouvrement de l’intégrité de notre territoire et celle de remettre le Mali sur une voie assainie. Nous restons convaincus que c’est de celles-là qu’ils ont peur, cherchant à éviter qu’il soit prouvé aux yeux du monde que le Mali peut être géré autrement.

Aujourd’hui ce qui les effraie, c’est ce silence précurseur d’actions et d’efficacité. Après les attaques par derrière, les conditionnements sournois, nos méchants compatriotes se présentent sur leurs vraies faces.

D’abord c’était le CNRDRE qui dérangeait leur sommeil. Il fallait qu’il disparaisse sinon que ses principaux acteurs disparaissent sur cette terre.

Ensuite c’est le pays qu’il fallait achever en y entretenant le cafouillage et la désolation pour tout dire le surplace.

Enfin c’est le Gouvernement de Transition et son Chef qu’on ne veut plus voir, en cherchant à l’étouffer par le blocage de son fonctionnement soutenu par des actions fallacieuses tous azimuts.

Eh bien, c’est trop comme sales desseins pour un peuple engagé et déterminé à se sortir de la merde ” qu’eux-mêmes ont contribué à créer. En effet, contrairement à leurs appréciations de la situation, le Mali renferme des patriotes et beaucoup de patriotes dont ils ne peuvent soupçonner l’engagement et la détermination.

Il est vrai que pendant 20 ans, les maliens, trompés, abusés, humiliés et dupés, se sont laissés dirigés par des méthodes anarchiques, pleines d’aventures inconsistantes et de compromissions de toutes sortes. Toutes les méthodes pour créer le grand silence à partir des coups bas, des théories aliénantes, de médiatisation à outrance sur des faits anodins présentés, comme des innovations. Toutes les conditions étaient mises à profit pour faire prospérer le mensonge et la duperie.

La démocratie, on en a fait un fonds de commerce. La fébrilité a été érigée en savoir faire, de même que la délinquance en vertus. La chose politique a été transformée en marchandise, laissant faire croire à tous que le pouvoir, c’est d’abord l’argent et rien d’autres. Et l’argent ? Il faut savoir se l’offrir par tous les moyens, ce qui a d’ailleurs soumis notre pays à deux catégories d’appréciation inconciliables, celle d’être citée comme exemple de démocratie réussie et celle d’un des pays les plus corrompus au monde. Est-ce pour faire comprendre que démocratie rime forcément avec délinquance financière et corruption de toute nature ou quoi d’autre ? En tout cas, l’ambigüité mérite d’être levée.

Pendant longtemps, et à travers le monde, soit par légèreté de jugement, soit pour entretenir des parrainages obscurs, soit par méprise pour le Mali, notre pays continuait à porter sur son dos ce duo infernal d’un pays exemplairement démocratique mais parmi les plus corrompus au monde, où prospère à merveille les déviances et l’impunité.

Aucune démocratie positivement exemplaire ne peut exister avec comme socles la mauvaise gouvernance, la corruption érigée en système, les délinquances financières et la marchandisation de l’électorat. Aucune démocratie exemplaire ne peut prévaloir, si après 20 ans de pratique, la classe politique est toujours en quête de fichier électoral fiable à chaque fois qu’il est question d’élection. Certains se plairont à répéter qu’il s’agit d’apprentissage, mais non ! Il s’agit plus tôt de méthodes bien pensées pour entretenir les fraudes électorales, les malfaçons et le tripatouillage des résultats. Nous estimons que l’occasion est désormais bonne pour que le peuple malien, dans sa grande majorité n’accepte plus de se prêter à ce jeu.

Quoi que les coupables à l’origine de la crise ait pu se forger pour échapper à leurs destins à travers la CEDEAO et autres organisations, le  22 mars 2012 n’a pas passé inaperçu et ses conséquences feront tâches d’huile dans l’évolution politique du Mali. Les mauvaises lectures, faites par la CEDEAO et ses appuis, du coup d’Etat au Mali sont révélatrices de la crise généralisée de gouvernance dans le monde. Elles montrent à quel point la plupart des gouvernants du monde dit démocratique fonctionnent en réseau pour martyriser les peuples, à telle enseigne qu’on peut être tenté de croire que se proclamer démocrate par l’organisation d’élections qu’elles soient bonnes ou mauvaises (mauvaises dans la plupart des cas en Afrique) suffit à s’assurer une protection. Cette duperie ne survivra nulle part au temps et aux souffrances qu’elle engendre au niveau des peuples, particulièrement en Afrique où les peuples ont passé par toutes sortes d’asservissement. Que nos gouvernants actuels ne s’y trompent pas. On a beau s’assurer une protection à l’extérieur, la seule protection qui vaille est celle octroyée par le peuple parce qu’on aurait donné satisfaction à ses préoccupations. C’est en cela qu’un mandat conduit à terme, peut garantir une retraite tranquille. Autrement, les grandes turbulences comme les révoltes populaires avec leurs cortèges de malheurs, les coups d’Etat et les révolutions (rarement à l’heure actuelle) auront droit de cité.

Si les dirigeants africains pouvaient se rendre compte que la démocratie n’est pas une fin en soit, mais un moyen efficace de gérer les affaires de leurs pays, s’ils pouvaient comprendre qu’aucun peuple ne peut accepter durablement d’être conduit comme un troupeau de bétails, alors, ils vont se ressaisir par rapport à la question malienne et la considérer comme un cas d’école.

Nous continuons encore à les voir dicter à un pays souverain comme le Mali, dont l’origine à travers l’histoire n’est cachée à personne, des impositions à exécuter sans refus ni murmures, comme du temps de l’Afrique occidentale française où un gouverneur de Dakar, dictait à toutes les colonies. Nous continuons à croire que chacun des pays composant la CEDEAO est indépendant avec sa culture, ses règles de fonctionnement. Qu’on puisse admettre que cette organisation dont notre pays est membre ait bien voulu participer à un dénouement heureux de la crise au Mali, oui. C’est en cela que souverainement la CEDEAO a désigné son médiateur qui de notre point de vue, a fait signer deux Accords d’apaisement. Curieusement, chaque fois qu’une rencontre est organisée en Côte d’Ivoire pour parler du Mali, il en sort d’autres dispositions de nature à irriter les populations maliennes comme pour mettre de l’huile sur le feu. Cette forme d’implication, nous ne la comprenons pas car pour notre compréhension, la Côte d’Ivoire ne peut vassaliser le Mali. Un autre aspect  plus curieux encore est qu’au moment où notre Gouvernement de transition est à pied d’œuvre pour sortir notre pays de l’impasse, les décisions en Côte d’Ivoire interviennent pour le distraire de sa mission, voire faire capoter cette mission.

Au Mali, nous restons convaincus que la situation sécuritaire au Mali n’est pas moins brillante que celle qui prévaut en Côte d’Ivoire. Nous avons demandé à la CEDEAO, de nous appuyer en moyens logistiques, voire au besoin financiers. La crise politique qu’on amplifie à travers les médias n’existe pas. Ceux des maliens qui concourent à cette amplification savent pourquoi ils le font et le Peuple Malien aussi. En principe les dirigeants de la CEDEAO disposent à ce jour de toutes les informations réelles sur le Mali. A ce titre de part les multiples controverses qu’ils continuent de créer à travers des décisions mal venues et qu’ils transportent au niveau des autres instances internationales, les dirigeants de la CEDEAO se doivent de donner au Peuple du Mali la preuve de leur bonne foi et de leurs amitiés.

Si le Premier ministre et le Président de la transition acceptent de suivre la CEDEAO dans sa prise de décision d’élargir les bases du Gouvernement de transition, par respect pour eux et à travers eux notre pays, nous devons nous efforcer d’y adhérer. Nous pouvons adhérer parce que nous avons à faire à deux doctrinaires des sciences exactes. En principe il est difficile qu’ensemble deux doctrinaires des sciences exactes, voire trois en leur associant le Vice-président en charge de l’Assemblée Nationale, ne prennent pas des décisions à la légère. Seulement, il n’est pas souhaitable que par des nouveaux venus d’une certaine identité, il ne puisse se créer des contrepoids à la fluidité et à la clairvoyance de l’action gouvernementale. Nous sommes beaucoup plus nombreux à comprendre que notre Gouvernement dans sa configuration actuelle est entrain de mener sans tambours ni trompettes, mais également sans fanfaronnades un travail de titan.

Nous espérons également qu’après l’application de la nouvelle disposition, nos Autorités s’abstiendront désormais de se prêter au jeu dangereux auquel les dirigeants de la CEDEAO continuent de nous soumettre. Nous appartenons à un pays souverain, qui dispose de suffisamment de mécanismes internes de règlement de conflits pour éviter de nous laisser glisser à travers la CEDEAO, voire même l’Union Africaine vers des pratiques qui, jusqu’à un passé récent, n’avait pas cours dans notre pays. Nous ne devons plus permettre à aucune organisation de se construire une légitimité sur notre dos, surtout si leurs conduites sont dictées ou suscitées par nos politiciens alimentaires qui n’ont pas fini de mettre notre pays à genou.

Face à tous les cris dont malheureusement tous ne sont pas de ”Cœur”, ils urgent que les choses sérieuses commencent en ce qui concerne la réunification rapide de notre pays. Parfaitement en accord avec la feuille de route dont le contour a été défini par le Premier ministre, il est important que tous les Maliens s’y retrouvent pour permettre à notre pays de redémarrer sainement.

Vive le Mali un et indivisible ;

Vive la CEDEAO des Peuples ;

Vive l’Union Africaine reprise en main pour la restauration d’une Afrique Combattante et de Solidarité agissante au bénéfice des Peuples africains, comme l’avaient souhaité les Pères fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine.

Bou TRAORE,

Ingénieur des Constructions civiles à la retraite.   

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2 COMMENTAIRES

  1. créer vos partis et présenter vous aux élections vous, les intègres
    c’est très simple non mr traore bou

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