Cri de cœur de Modibo Keita : Le présent et le futur, c’est d’abord la jeunesse

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Le Mali que nous nous efforçons de construire, nous le bâtissons pour assurer une qualité de vie meilleure aux générations présentes, mais aussi celles à venir, nous le bâtissons pour le présent et pour le futur.

 

 

L’objectif majeur demeure celui de former des jeunes prêts à relever le défi de l’emploi et le renforcement de notre professionnalisme.

 

 

Jeunesse malienne, réveillez-vous et observez-vous, car il y a un phénomène grandissant autour de nous, celui de l’intégration sous-régionale et la mondialisation. Ces deux phénomènes font appel à la compétitivité.

 

 

Le constat est décevant, tous les projets d’investissements destinés au Mali sont aujourd’hui pilotés par des étrangers; j’attire votre attention que la peur de la compétitivité et le désespoir sont des faiblesses humaines.

 

 

C’est l’appel que je vous lance à tous en cette circonstance exceptionnelle.

La jeunesse malienne est à l’image d’une jeunesse dans le désespoir total et nous conduit à des pratiques inadmissibles, avoir de l’argent maintenant et tout de suite en utilisant tous les moyens, l’essentiel pour nous est d’être responsable à un poste juteux sans avoir la force de caractère et la compétence requises. Cette jeunesse reste angoissée sur son présent et inquiète par rapport à son avenir.

 

 

Les causes, elles, sont nombreuses, à savoir :

LE DESESPOIR DE LA JEUNESSE MALIENNE

Cette jeunesse est convaincue qu’avoir un diplôme est une bonne  initiative à encourager et l’autre chose c’est d’avoir une main invisible, selon « Adam Smith », sinon un poids lourd pour prétendre à un emploi immédiat et garanti  avant la fin de tes études.

 

 

Bien évidemment oui !!!

Les plus misérables, de pères paysans et mères ménagères, n’ont aucun soutien et  parviennent difficilement à terminer leurs études et ceux qui, par un concours heureux de circonstances, décrochent leurs diplômes, ils restent sans emploi garanti car le mérite et la compétence ne garantissent plus un emploi au Mali.

 

Où ils sont aujourd’hui ces misérables ?

 Dans la nature du secteur de l’informel, à la recherche de l’or avec tous les risques liés au métier (morsures de serpent, maladies incurables, ils s’entre-tuent) pour subvenir aux besoins des parents dont ils constituent les seuls espoirs. Pourquoi ?

Les raisons évoquées sont simples, l’égalité des chances et l’équité dans l’accès à l’emploi de tous les citoyens sont certes des principes de droit, mais plus une réalité dans notre pays.

Il y a peu de main d’œuvre à Bamako au niveau de tous les secteurs d’activités, alors ils ont choisi d’évoluer dans le secteur de l’orpaillage où seuls le courage, la détermination et la patience sont les seuls critères requis.

 

 

 

LES INSUFFISANCES DE FORMATION

Le manque de compétitivité de la jeunesse malienne est lié à une insuffisance de formation, au sous-emploi et aux mépris de la jeunesse de la part de nos dirigeants, car certains cadres de l’administration publique sont déterminés à gouverner durant tout le temps qu’ils seront en service.

 

 

Comment voulez-vous que la jeunesse assure votre relève alors que tous les dispositifs sont mis en place pour l’écarter ou lui empêcher d’être performante ?

 

 

Quand les bourses arrivent dans ces services publics, les jeunes sont informés du dossier à la veille de la clôture. Où est notre honneur, où est notre dignité ?

 

 

Je lance un appel à la jeunesse malienne de donner la primauté à la formation pour être compétitive et affronter les défis de l’intégration sous-régionale et de la mondialisation. Soyons convaincus des défis qui nous attendent, ils sont nombreux mais ils trouvent leurs solutions dans la formation des ressources humaines de qualité.

 

 

Donner la chance à ceux qui veulent se former pour assurer les défis du futur.

LE SOUS-EMPLOI

Le sous-emploi est un phénomène qui gagne du terrain dans notre pays, car nombreux sont ces jeunes cadres qui font tous les petits boulots accessibles en attendant des lendemains meilleurs.

Parmi ces métiers on trouve généralement le gardiennage, ouvriers BTP, travaux champêtres, le commerce ambulant, le ramassage d’ordures ménagères et  l’émigration clandestine dangereuse dans les pays occidentaux.

 

 

Ces nombreux emplois sous-salariés cités constituent les signes alarmants du  sous-développement d’un pays et ruinent l’espoir de la jeunesse. 

 

 

LE MEPRIS DE LA JEUNESSE DE LA PART DES DIRIGEANTS

L’environnement n’est plus favorable à la jeunesse qui ne croit plus rien des  propos tenus par ces hommes politiques, qui, durant plus de deux décennies, sont là, cimentés, collés et serrés, toujours les mêmes têtes, les mêmes personnes, ils sont partout et nulle part.

 

 

La gestion du pays est devenue un pouvoir d’autorité traditionnelle, c’est-à-dire la transmission du pouvoir de père en fils. Ça suffit !!!

 

 

Des déclarations de politiques générales sans aucune évaluation possible, après ils se présentent on a fait ceci dans l’agriculture, cela dans la santé, l’école et tutti quanti…n’importe quoi !!!

 

 

Il est temps de penser au renouvellement et même au rajeunissement des animateurs de l’appareil d’Etat, en responsabilisant la jeunesse dans les hautes sphères, condition sine qua-non pour instaurer la confiance entre générations.

 

 

Les plus vieux routiers de l’administration doivent servir désormais de conseillers  aux jeunes en les appuyant dans la politique de développement de notre pays.

 

 

Jeunesse malienne ;

CONSTRUIRE UN MALI FORT EST UN IMPERATIF

Nous  devrons être forts pour tirer notre épingle du jeu, car ce n’est pas en restant en situation d’attente, ni en espérant tout de l’Etat, que nous trouverons une solution à nos problèmes; alors je vous dis : INNOVEZ, CREEZ, et, surtout, OSEZ !

 

 

C’est pourquoi j’invite la jeunesse malienne à participer davantage à la vie politique, le premier symbole de cet engagement se traduisant par l’exercice responsable de notre droit de vote, lors de la prochaine élection présidentielle du 28 Juillet 2013.

 

 

Pour ce faire, soyons plus regardants sur les programmes que les candidats vont élaborer dans le cadre de leur politique de développement pour le Mali que sur les liens d’appartenance et les rapports émotionnels.

 

 

Faisons une analyse objective sur le passé des hommes et femmes dans la course pour KOULOUBA avant de procéder au choix.

 

 

Durant les vingt (20) ans de notre démocratie, il y a des gens qui sont restés comme « L’ARBRE MORT »; faites tout ce dont vous avez envie, mais ne touchez pas à mon poste et ceux-ci ont entretenu leur poste sans s’opposer à aucun moment  à des mauvaises actions entreprises par les différents régimes qui se sont succédés.

 

 

Bien au contraire! il y a des gens aussi qui se sont opposés, en un certain moment,  à de mauvaises actions pour dire : « NON » ce n’est pas comme ça, mais qui sont restés sans scotchés à leurs postes; ils devraient être considérés comme des « BATISSEURS ».

 

 

Jeunesse malienne, l’histoire nous interpelle à faire un bon choix pour un vote utile en évitant un deuxième tour des élections présidentielles du 28 Juillet et en mettant hors d’état de nuire les prédateurs et les dinosaures qui s’apprêtent à enterrer le Mali vivant.

 

Tenez-vous bien ! le bulletin est « SECRET ».

Pour honorer toutes celles et tous ceux qui sont tombés sur le champ de l’honneur pour la défense de la patrie, je demande à la France, aux Autorités maliennes de la transition, à la CEDEAO, à la Communauté Internationale, de veiller sur la transparence des élections à venir qui sont capitales pour un destin plus que  jamais tourmenté.

 

Le choix du peuple est un bon choix pour la prospérité de notre pays et pour votre prospérité, et la meilleure solution possible est d’accepter que « tous les coureurs doivent être sur le même point de départ et chacun sera récompensé en fonction de son agilité ». C’est en cela que vos efforts seront couronnés de succès.

Modibo KEITA, comptable

                                                                        Citoyen malien au service de sa nation

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2 COMMENTAIRES

  1. Je partage pleinement ton analyse et ton point de vue. Ce qui tu a decrit n’est que pure verite. Nous sommes a la fin d’un cycle et d’un systeme et nous devons innover. Il est temps que la jeunesse se reveille qu’elle cesse d’etre juste une plateforme dont se serve les fossoyeurs du pays pour arriver a leur fin. Il ya des hommes qui depuis le temps Moussa sont dans les mailles du pouvoir, ils font partis de ceux qui ont briser l’espoir de ce pays et ce sont encore ces memes hommes qui veulent prendre les rennes de notre pays afin de sauvegarger leur arriere. Trop c’est trop, reveillon nous jeunesse et changeons la donne. Seule notre vote fera la difference. Que Dieu sauve le Mali de ses predateurs. Que Dieu benisse le Mali.

  2. Van, tu as bien compris mais la DEMOCRATIE BANANIERE, les democrates patriotes et sinceres et les “SOLDATS” (COTERAIE) DU COMANDO PRESIDENTS QUI A ARPENTE LE FLANC DE KOULOUBA ONT ASSASSINE LA JEUNESSE MALIENNE. PUISSE DIEU NOUS ENVOYER UN MESSI QUI VA EXPROPRIER LES VOLEURS ET LES EMPRISONER, RESTAURER L AUTORITE DE L ETAT, COMBATTRE LA CORUPTION ET L IMPUNITE ET LA PROMOTION DES MEDIOCRES ET REDORER LE BLASON DE MALIBA.

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