J’ai lu le dernier numéro de l’Inter de Bamako (N°308 du mardi 03/05/2011). Quelle déception! Dans un article Mr Brin Coulibaly écrit ceci: "Le président ATT. Quel héritage léguera- t- il à la jeunesse?" "En plus de la paupérisation croissante de notre peuple, le Mali est aujourd’hui confronté à un phénomène nouveau, celui du tribalisme. Mopti, Tombouctou et Gao sont les régions qui ont bénéficié de beaucoup de réalisations en matière d’infrastructures routières, de barrages, de projets, des nominations à des postes ministériels et stratégiques du gouvernement et du privé".
Je demande à Mr Brin Coulibaly, si ces régions ne font pas partie du Mali? Où bien ces cadres de ces trois régions ne sont pas des maliens? Où bien ces trois régions n’ont pas contribué à l’indépendance de la République du Mali?
La région de Gao a été la première région du Mali après Bamako à bénéficier d’un abattoir frigorifique moderne construit avec l’aide de la république socialiste de Yougoslavie depuis le début de notre indépendance.
Les réalisations que ces trois régions ont bénéficiées ne sont pas extraordinaires. Le barrage de Taoussa, est un projet du colonialisme français, réactualisé par la première république qui n’avait pas la chance de réaliser ses projets avec le malheur de novembre 1968. Je t’apprends Mr Coulibaly, que ce barrage a eu un financement pour les études depuis 1977, année de la création de la région de Koulikoro, de la région de Tombouctou et du district de Bamako.
Tu peux aussi faire une étude statistique depuis le premier gouvernement formé par le Président Modibo en 1960 en passant par les gouvernements de Moussa Traoré, de ceux du président Alpha, le nombre de ministres des régions de Gao et de Tombouctou.
Ce que vous avancez dans votre journal, dans notre journal, est extrêmement grave. Un intellectuel ne doit pas se comporter en analphabète. Il doit se mettre au dessus de certaines choses. Le passé doit nous servir de leçons. En parlant de tribalisme du président ATT, c’est vous qui développez le tribalisme dans votre journal. Vous rejoignez des idées comme "l’ivoirité", "la refondation". Votre journal est comparable à la radio "mille collines du Rwanda" de l’année 1994. Vous êtes très dangereux. Vous me rappelez la guestapo de Hitler. Et pourtant en 2002, Gao n’a pas voté ATT, il n’est pas sonhraï aussi.
Avant vous, sous le mandat du président Alpha, le journaliste Boubacar Keita de "la Roue" avait titré une fois: "La koroborisation du gouvernement".
C’est des idées comme ça que lançaient des hommes comme Fodaï Sanko de la Siera Léone. Allez-y savoir ce qu’il est devenu.
Vous êtes un intellectuel qui marche la tête baissée.
Vous êtes moins qu’un inculte.
Quand tu seras président du Mali, tu pourras corriger.
"L’imposture est l’hypocrisie de la conviction. L’hypocrisie n’a pas la puissance de la conviction, comme le mensonge n’a jamais la puissance de la vérité…." (Alphonse de Lamartine).
On ne voit aucune raison de lire "L’Inter de Bamako", un journal qui appelle à la haine entre les fils d’un même pays.
Bien à vous.
Yacouba Aliou
NOTRE REACTION
Nous prenons actes de vos opinions, cher Yacouba Aliou. Cependant nous ne sommes pas à la disposition de ceux qui utilisent l’attaque et la calomnie contre notre journal. Nous disons haut et fort que le Mali est aujourd’hui confronté à un phénomène nouveau, celui du tribalisme. Et à celui, qui ne veut pas l’entendre de cette oreille, doit savoir que notre rédaction n’écrit pas pour lui faire plaisir. Que cela soit clair. Les présidents Modibo Keita, Moussa Traoré et Alpha Oumar Konaré ont su éviter à notre pays le tribalisme et le régionalisme.
Mr Yacouba Aliou trouve-t-il normal que la ville de Mopti soit la ville plus éclairée après le district de Bamako ; donc devant les villes de Sikasso et Kayes, qui abritent respectivement les barrages de Sélingué et de Manantali ? Trouve-t-il normal que Manantali n’ait pas de débarcadère avec un lac de retenue long de 60 km ? N’ignore-t-il que plus d’une fois que les jeunes des régions du Nord ont été intégrés sans concours dans l’effectif de la Fonction publique, au nom d’une soi-disante «paix sociale» ?
Faut-il rappeler, et à juste raison, que toutes les infrastructures (les écoles, les centres de santé, les puits et forages, les mosquées, l’aménagement de plaines et lacs, l’électrification rurale et la construction de bureaux de poste etc…) sont des réalisations de la diaspora de la région de Kayes, qui n’a pas attendu une intervention quelconque de l’Etat du Mali.
Quant aux écarts de langage tenus, notre éducation, à l’«Inter de Bamako», nous enseigne le respect de l’autre.
La Rédaction