Nous venons de célébrer les 60 ans de notre pays. La célébration de notre indépendance doit être le symbole de notre responsabilité, notre liberté et surtout notre prospérité. Pourtant, après 60 ans d’indépendance, notre pays fait toujours face à de grands défis. Des millions de Maliens vivent encore dans la pauvreté et l’insécurité, privés de l’accès à une alimentation suffisante, à la santé, à l’éducation, au capital, et aux autres services, dans des conditions qui n’ont pas amélioré depuis les premières années de notre indépendance.
Nous savons tous que l’indépendance est éphémère si elle ne devient pas l’essence de la souveraineté nationale. Nos pères ont fait de pénibles sacrifices pour que nous retrouvions notre indépendance. Notre génération doit sauvegarder cette souveraineté en posant des actes destinés à renforcer le sentiment de fierté nationale. Nous devons manifester la fierté que nous éprouvons à l’égard de notre histoire, de nos coutumes, et de notre existence en tant que nation avec des Institutions qui traduisent les aspirations du peuple.
Évidemment, Il nous faut sortir des sentiers battus et repenser les moyens de gérer notre action commune et de servir l’intérêt général. Il est certes urgent de résoudre les problèmes actuels ; mais il est plus important de trouver des solutions pérennes.
Il ne suffit plus seulement d’évoquer l’avenir, il faut dès à présent se mettre à le forger. Puissent les récents événements survenus dans notre pays être l’occasion pour l’ensemble des citoyens de renouveler notre engagement à l’égard de notre nation, et de ce que doit être notre mission.
L’enchevêtrement des crises qui affectent le Mali depuis plus de deux décennies, avec notamment la crise économique, de même les conflits sociopolitiques, nous donne l’impression non seulement d’un refus de notre part de sauver notre pays, mais aussi de continuer à rester dans le déni de la réalité. Nous ne voyons point de réelle volonté pour aller vers une sortie de crise. Au lieu de préparer le terrain des efforts à venir, nous nous maintenons dans l’illusion. Il est surement temps de prendre des mesures drastiques pour s’attaquer à cette crise, voire de remise en question de notre manière de faire.
Nous devons tous comprendre que nous nous battons pour l’âme de notre nation et nous sommes surement aujourd’hui face à notre destin et nos responsabilités. En effet, notre destin dépend de notre capacité à transmettre et à faire respecter les valeurs qui font le Mali, mais encore, à consolider sans cesse notre pacte social qui est millénaire.
Nos futurs gouvernants doivent désormais comprendre que leur responsabilité fondamentale est de servir le peuple, répondre aux besoins des citoyens, assurer leur sécurité, préserver leurs droits et défendre leurs valeurs. Nous insistons sur ce fait parce que les actions et décisions prises par la classe dirigeante de notre pays au cours de ces dernières décennies ont affamé notre peuple, déplumé nos forces de défense et de sécurité, détruit notre tissu social, et mis notre pays dans le chaos actuel. Cette classe politique et les leaders issus en son sein ne pourront jamais faire différemment ce qu’ils ont déjà fait ou défait depuis plus de vingt ans. Ils ont fait le peu du peu qu’ils pouvaient pour notre nation. Ils sont sans la moindre ambiguïté, inapte à gouverner notre pays.
En effet, depuis toujours, ces dirigeants peinent à trouver une issue heureuse à partir de laquelle notre pays pourrait trouver la capacité de chercher des conquêtes en lui-même, de valoriser ses atouts, de défendre ses valeurs, et jouer un rôle de valeur sur la scène régionale et internationale. Nous ne pouvons plus continuer à ignorer les causes de la crise que nous vivons. Ne soyons pas plus longtemps des victimes consentantes. Réveillons-nous ! La reconquête totale du pays ne sera efficace que si elle s’appuie sur des citoyens mobilisés et acteurs de leur propre changement. L’intérêt général doit s’imposer par la participation citoyenne et la mobilisation de toutes et de tous. Nous ne pouvons plus être des spectateurs mais de véritables acteurs du débat citoyen.
Le Mali fait face à un choix épique. Nous vivons des moments inédits qui seront consignés dans l’histoire. Au cours de ces dernières décennies, une grande partie de ce qui nous est cher a été foulée au pied – nos normes, nos valeurs, nos lois et même la Constitution. Dans les mois à venir, les résultats de nos actions définiront notre pays pour la génération future. Mais avec votre participation massive au processus véritablement démocratique, nous pouvons remettre notre pays sur le devant de la scène.
Les défis auxquels nous faisons face actuellement devraient être une grande opportunité pour nous d’apprendre davantage et de mieux préparer l’avenir. En effet, la crise économique, les grands défis familiaux, et environnementaux qui traversent et fragilisent notre société́, sont autant de sujets vitaux qui réclament des réponses nouvelles et audacieuses.
Recréer l’espoir
Pour remédier à la situation catastrophique que vit notre pays, nous devons surement faire face à nos responsabilités citoyennes en prenant part à l’écriture de notre destin collectif. Nous devons avoir la force et le courage de reconquérir nos valeurs, et surtout celles qui nous unissent en tant que nation. Nous devons avoir la vision et la volonté de développer notre pays. Nous devons être prêts à prendre notre destin et notre avenir en main d’autant que personne ne le fera à notre place. Le sacrifice doit être le nôtre. Nous devons tous contribuer à bâtir cet avenir dans un esprit de communion et de solidarité, d’unité et de patriotisme. Nous devons surtout regarder l’avenir avec beaucoup d’espoir et d’optimisme.
Le Mali ne peut plus continuer à se contenter de voguer au gré́ des crises. Cependant, certaines réussites comptées depuis soixante ans ont prouvé, qu’il est possible d’avancer rapidement, même dans les circonstances les plus pénibles. De telles considérations, associées au talent et à l’énergie extraordinaire des citoyens maliens, à la volonté de notre génération de transformer notre qualité de vie et de vouloir affirmer la place du Mali dans le monde, nous font croire que les soixante années à venir seront encore plus prospères que les six dernières décennies. C’est à notre génération de relever le défi. Nous sommes persuadés que nous sommes à la hauteur de la situation. Nous avons un devoir à accomplir pour notre génération ainsi que celles qui la suivront : faire émerger un système politique meilleur, nourri des valeurs et des structures sociales et culturelles maliennes. Nos citoyens aspirent à des politiques tournées vers l’avenir et fondées sur une vision capable de porter leurs aspirations pour les cent années à venir et au-delà.
Notre génération a le devoir de recréer l’espoir. Nous sommes la voie vers le Renouveau. En effet, notre génération est la meilleure solution pour relever nos défis. Nous sommes certes la génération la mieux outillée, mieux informée depuis les indépendances. Notre génération est aujourd’hui face à son destin et ses responsabilités. Les enjeux auxquels nous faisons face maintenant marquent le début du combat de notre génération. C’est pourquoi une convergence de générations attelant le combat pour faire renaitre l’espoir est plus que nécessaire aujourd’hui.
Notre vision doit faire du Malien la clé, le moteur et l’idéal d’un vrai développement social viable et durable. Nous devons avoir la discipline de travailler ensemble pour la réalisation de cette vision. Nous devons avoir la capacité de conduire nos braves citoyennes et citoyens dans cette réalisation.
Que Dieu nous assiste.
Cheick Boucadry Traoré
It appear Mali is putting mechanism in place where various generations may find common ground. It is essential to have energetic or/ plus younger leaders under 60 years. Good leadership will interact with generations but hold to agenda in all best interest. These people tend not to be filled with rhetoric that have done immeasurable injury to Mali ability to efficiently develop plus secure itself. Worst of all except for military it seem politicians want us to be rhetoric is not problem.
Stupid is what stupid want.
One thing we all want are leaders especially president whose not user of cocaine. Will you politicians point out cocaine users among you so we know who not to vote for?
Henry Author Price Jr aka Kankan
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