Contribution : Le pays va mal : ” Le Mali est en train de mourir à petit feu “

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Cheick Oumar Diallo
Cheick Oumar Diallo

Le Mali est en train d’écrire aujourd’hui la page la plus triste de son histoire d’après l’indépendance. Jamais le Mali n’a été aussi malade des antagonismes profonds liés aux intérêts individuels divergeant à la fois entre les citoyens et les institutions. Un pays à la fois dominé par la pauvreté endémique croissante que par la faim et qui, malgré le caractère profondément solidaire de la société, ne parvient pas à réaliser le sursaut national tant attendu de ses fils pourtant très sensibles aux hauts faits de leurs ancêtres bâtisseurs d’empires et de royaumes qui font leur fierté.

Le fier passé du Mali est malade du présent de ses fils. Si de grandes crises font  émerger les grandes nations, l’exception demeure ici malienne, car malgré la situation chaotique du pays,  l’Assemblée Nationale, qui se doit d’être le haut lieu de la prise de conscience nationale, ressemble, à travers ses débats, à un folklore organisé pour amuser la galerie à travers les temps de parole à la limite insultants, privant les électeurs de mesurer l’Etat de conscience de leurs élus. Malade, le Mali l’est de son unité, de sa division, mais  surtout de ses autorités qui peinent à mesurer l’ampleur  du désastre et de la putréfaction nationale. Tant elles manquent à la fois de compétence, de vision et de courage mais surtout de volonté à trouver la voie d’une sortie honorable de la crise. L’autorité, malgré sa forte légalité et sa rarissime légitimité, demeure en panne d’initiative alors qu’elle à été plébiscitée pour rétablir l’honneur et la dignité d’un pays atteint dans ce qu’il a de plus sacré. Aussi patauge-t-elle lourdement.

 

Passant à côté de ce qu’il y a de plus précieux, l’autorité se perd dans des conjectures aggravant dangereusement le taux déjà élevé de la peur et l’angoisse parmi la population. Malade de l’instrumentalisation de ses fils égarés dans le désert, de la justice érigée en système de règlement de compte, du mensonge organisé à dessein pour camoufler les travers d’une situation devenue insoutenable, de la corruption viscérale des couches devenues inaptes à cause de leur incapacité à faire une analyse objective et établir un diagnostic sérieux. Le Mali est en train de mourir à petit feu, sans que la cause nationale n’enflamme en leur cœur le sursaut nécessaire. Pourtant à observer de très près on ne peut s’empêcher de penser que loin d’une gestion chaotique innocente, ce délabrement national du Mali est une trahison à haut débit. Le fondement de toute démocratie, c’est d’abord la conscience citoyenne qui est une conscience claire, informée et formée en vue de la défense de la chose publique. Mais pour qu’une conscience soit consciente, il faut la former, l’éduquer.

 

Pendant 20 ans l’école malienne est malade. Comment peut- on raisonnablement détruire l’école comme on l’a fait sous les deux régimes de Alpha et de ATT  auxquels IBK et certains de ses ministres actuels ont pleinement participé. Provoquant une situation  chaotique jusqu’à dire aux Maliens «Nous vous gouvernerons et nos enfants viendront gouverner vos enfants»  et oser prétendre que la jeunesse est l’avenir du pays. Un avenir vraiment incertain et décadent. L’école forme les bons citoyens et apparait comme la clé de tout  progrès. Son sabotage relève de la haute trahison.

 

A cela s’ajoute la destruction de l’armée. Nul ne doute du rôle de l’armée dans l’exercice de la souveraineté nationale et l’existence  même de l’Etat. Le fait de détruire cette armée, de la démanteler, de la saboter pour un pays comme le Mali qui dispose de sept frontières ne peut être le fait du hasard. La trahison est manifeste car les deux pieds de la démocratie, c’est la conscience citoyenne et la sécurité nationale solide. C’est pourquoi  j’ai presque la claire conviction que le sabotage de l’armée malienne est  fait à dessein. Ce qu’il était difficile de comprendre hier l’est clairement aujourd’hui.

 

Dans tous les cas de figure, la majorité des Maliens, bien qu’ayant choisi IBK, ne se reconnait pas aujourd’hui dans ses actions. Il suffit de comprendre qu’après huit  mois à la tête de l’Etat, IBK ne fait que s’occuper de lui-même, de son confort individuel et de sa famille : rénovation du palais, de son domicile et l’achat d’un avion qui, semble-t-il, n’a pas été acquis dans les règles de l’art de la transparence. Alors que le peuple qui l’a propulsé au pouvoir est superbement ignoré avec ses maladies et ses nombreux délestages. IBK ne semble donc  rien comprendre des préoccupations de son peuple et reste impassible à sa souffrance au moment où en Tunisie et au Zimbabwe, ses homologues présidents, conscients de la souffrance de leurs peuples  et solidaires de leur misère, ont simplement réduit leur salaire de 30%. Quand on est plébiscité par son peuple à des moments critiques de la vie de la nation,  le patriotisme  et la loyauté exigent un dévouement total à la cause de la nation et du peuple. Ceux-ci ne se conjuguent pas avec les intérêts individuels sordides. Le temps de donner tort aux  forces négatives est venu à travers un comportement exemplaire et une gestion loyale et honnête des affaires de l’Etat.

Cheick Oumar DIALLO,  Président  des jeunes leaders de la commune VI

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2 COMMENTAIRES

  1. slt cher cousin, ne rentre pas dans le jeu politique des politiciens corrompus, je crois que tu ignores beaucoup de choses ou bien tu ne connais pas assez IBK, je vous parle sincèrement cousin, moi aussi je suis SISSOKO, mais ce que je veux te dire quand IBK parle la dignité et l’honneur du Mali, cela revient à un état souverain, responsable et respectueux, sa se voit sur lui, c’est l’homme même qui aime la qualité dans les choses, cela se décrit sur son comportement, regarde sa tenue vestimentaire, il sait que lui étant un homme d’état doit se comporter à la hauteur, s’habiller comme un homme digne mandingue, il ne faut pas décrire notre pays comme le dernier au monde

  2. Cher Sacre barou, Je suis tout a fait d’accord avec vous sur votre analyse plus que pertinente. Au vu de tout le Monde, Le Mali est entrain d etre reduit a sa plus petite expression. Malgre tout, le peuple reste indifferent a l’Etat de Sante de son pays comme si c’estca qui l’arrangeait.

    Par ailleurs, je ne suis pas d’acoord avec toi quand tu fais semblant d’oublier que ton idole Moussa Traore est a l’origine de la deconfiture de notre pays. Il est a la base de tout. En effet, les noms que vous veniez de citer sont tous des produits de Moussa. C’est sous Moussa que le Nationalisme Malien a commence a etre assassine. C’est sous Moussa que la descente de l’enfer de l’ecole malienne a commence. Car, pendant 23 ans il n’a construit aune infrastructure scolaire. C’est ce regime sanguinaire de Moussa qui a debarasse ce pays des vrais militaires comme Dibby Syllas Diarra et compagnons. Les preuves sont la. Ceux ci pouvaaient servir de phare a cette armee en debandade.

    Soyons sincere!!

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