Contribution : Les accidents de la circulation routière : Le vrai fond du problème

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Les accidents de la route sont devenus un fléau national, à ce titre il convient de les considérer comme une cause nationale. Il conviendrait d’analyser les raisons profondes de l’hécatombe que font les accidents de la route. Les causes sont multiples et leurs solutions doivent se trouver en nous-mêmes.

La première cause d’accident de la circulation réside d’abord dans la vétusté du parc d’automobiles du Mali. Le Mali est devenue comme une décharge de véhicules européens et américains. Il n’y a qu’au Mali, seul pays dans la sous région à autoriser l’importation de véhicules de plus de trente (30) ans. Tous les véhicules de ces pays, destinés à la casse se retrouvent sur notre territoire sans que les autorités y  trouvent à redire. Il est normal de constater que ce sont ces véhicules, usés jusqu’à la corde soient à l’origine de la plupart des accidents survenus dans notre pays.

La seconde cause est imputable au manque de concurrence dans le domaine des contrôles techniques. Au Mali, il n’y a qu’une seule entreprise autorisée à faire des contrôles techniques, ce qui ouvre la porte à toute sorte de pratiques. De chez soi il est possible d’avoir son attestation de contrôle technique sans pour autant que le véhicule ne passe par les bancs du contrôle. On délivre des attestations même si le véhicule n’est pas en mesure de rouler.

Au Mali, nous avons crée un nouveau code de la route qui ne respecte en rien le code international que nous apprenons dans les auto-écoles. Nous ne sommes pas habitués à la circulation sur des routes à 4 voies, c’est pourquoi il est fréquent de voir sur ces routes les véhicules lents s’approprier les voies de gauches qui sont des voies rapides faites pour doubler. C’est au Mali qu’il est permis de doubler par la droite, ce qui n’est valable dans aucun pays, même dans les pays qui ont des routes à 8 voies. C’est également au Mali où les priorités de passage ne sont jamais respectées, il suffit de s’arrêter à un carrefour et ce qu’on y voit dépasse l’entendement de ceux qui ont l’habitude d’une circulation routière normale. On arrive à se demander si les autorités chargées du respect du code de la route et des règles de circulation maîtrisent leur sujet. Les carrefour de ce qu’on appelle autoroute, sont mal aménagés, plutôt que de tourner après le véhicule qui vient en face, on préfère lui barrer la route et passer en force, ou encore on trouve de véhicules à l’extrême gauche de la voie qui tourne à 90°, tout cela constitue des facteurs d’accidents qui peuvent être prévenus par la pédagogie des autorités et surtout des agents chargés de la circulation.

Il y a des causes qui relèvent des autorités elles-mêmes, il est difficile de comprendre qu’au sortir du pont FAHD les autorités n’aient pas pensé à faire une voie pour les motos qui, par conséquent sont obligées de sortir et de tourner en pleine circulation pour reprendre la route en direction d’Hamdallaye, dès lors qu’il y a cette anomalie, qui va à l’encontre du bon sens, il est difficile de s’étonner qu’il y ait des accidents à cet endroit. A l’image de cette anomalie, il y en a plein d’autres dans la circulation de Bamako.

Il faut chercher à remédier à ces anomalies pour que la circulation à Bamako présente moins de risques, soit plus fluide.

Il devrait avoir chez nous une période de pédagogie générale sur les règles du code de la route, passée cette période, les autorités devraient sévir vigoureusement. Le laisser aller général qui caractérise notre circulation routière n’est pas fait pour arranger les choses. La prévention est le moteur principal pour sauver des vies humaines.

Le principal aspect, ou du moins la principale raison des accidents est la prolifération d’engin à 2 roues, cela n’est pas une tare, mais la méconnaissance des règles de la route en est le facteur principal. Il n’est pas rare de voir toute une famille monter à moto (le père, la mère et 2 enfants). Et le drame est que la agents ne réagissent pas au vu de telles pratiques. Comment s’étonner de la recrudescence d’accidents causés par ce type d’engins.

Le Mali est appelé à se développer, et nous ne sommes qu’au début de l’ère des autoroutes, il est grand temps de prévoir ce qui peut se passer dans 10 ou 20 ans et s’armer en conséquence. Pour ce faire, il faut fixer des règles strictes pour un certain nombre de choses.

  • Fixer un âge limite pour l’importation de véhicules d’occasion.

  • Aménager les carrefours pour le respect strict des règles de circulation et créer ainsi l’habitude chez les usagers de suivre les règles édictées par le code de la route.

  • Créer une voie cyclables le long du pont FAHD jusqu’à l’autoroute menant à Hamdallaye.

  • Donner instruction aux agents de la circulation de faire respecter la circulation sur autoroute.

  • Laisser la concurrence faire son travail dans le domaine des contrôles techniques en laissant d’autres sociétés s’installer.

  • Faire la pédagogie par tous les moyens de communication possibles et ensuite sévir.

Nous seront ainsi parés pour prévenir l’hécatombe des accidents de la route.

 

Moussa KONE

Consultant à Faladiè Sokoro

Tel :75 40 90 58

 

 

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