Contribution : Introduction à la question Institutionnelle

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A- La reforme ou l’aménagement constitutionnel

Prenons quelques principes de contrat social pour s’orienter et revisiter la situation de reforme qui nous concerne.

  1. Les tenants et aboutissants de toute reforme constitutionnelle sont le peuple partiel (les victorieux) ou les citoyens de (révolution populaire), on parle de légitimité révolutionnaire (populaire) pour les deux cas, tout victorieux, parlant au nom d’un peuple abstrait, son peuple” globalisant “.
  2. Toute révolution est violente parce que sanglante, la révolution française est d’abord la guillotine et encore la guillotine, ensuite le remake, Mitterrand a tenté le diadème figurez – vous. La révolution est même plus, c’est le communisme, jamais le consensus, la barbarie ensuite le communisme ” humanisant “.
  3. Les révolutions molles qui ne peuvent alors être consensuelles, ne réussissent même pas une réforme encore moins un changement constitutionnel qui est un changement politique, un nouveau régime, on l’a précipité dans les mains consensuelles d’ATT qui voulait se dédouaner du syndrome de coup d’Etat (91 entendu) parce que les coups d’état comme l’a très bien compris Moussa Traoré créé un désordre historique et institutionnel difficile à gérer, on ne retrouve jamais le peuple total et le peuple globalisant en fait un autre contrat social plus ou moins accepté. En tout cas, depuis 68, on ne sait plus quelle pensée politique vient de quelle chapelle idéologique, les entrismes ne blasphémaient mêmes pas les dieux des autres dans la foi révolutionnaire, on peut tromper dieu, encore plus les apôtres (prosélytisme admis). Mars 91 devrait ensuite s’occuper des réglages que de la pureté révolutionnaire, si elle avait existée, Mitterrand aussi a dit qu’il a pris part à la révolution malienne, c’était la révolution universaliste et humaniste. Le Nord aussi était de la révolution, reste t – il de la révolution, en tout cas, il refuse les retouches et veut aller plus loin que la taille le permette, de racolage révolution plus le coup d’état d’ATT.

C’est pourquoi la situation de constitution (l’os) du Mali est sous-estimée, et la constitution politique en pâtit dans les rapiéçages inconsidérés. La réforme de la décentralisation se doit, de même que la révolution constitutionnelle fût, le peuple ” globalisant ” existe dans les deux cas. Mais la vérité veut qu’on accepte que l’une et l’autre ne bénéficiaient pas des circonstances atténuantes, comme des crimes contre le peuple au nom du peuple, parce que les initiateurs (on parle des gourous) n’ont eu les moyens de leur politique (de leur prophétie). Il faut alors craindre des apostasies forcement de mauvais goût, alors le courroux du dieu des révolutions.

Plus clairement, les révolutionnaires n’avaient aucun moyen de la révolution et de la constitution de 92, que ATT, comme les idéologues de la réforme de la décentralisation n’ont aucun moyen de la réforme que les poussées des coups d’Etat incessant contre la mal – gouvernance. C’est pourquoi la vérité politique n’est pas dans la véracité de la décentralisation (cela est de la géopolitique) mais dans l’urgence de la bonne gouvernance.

Ensuite, la décentralisation est la donne géopolitique internationale du 21ème siècle, nous ne l’apprendrons assez que très tôt, les individus peuvent se perdre à leur ambition, les peuples sont intraitables sur les vocations. Le Mali attend sa constitution nationale. Et nationaliste.

 

B- La décentralisation de gouvernance du développement durable

– Principes maliens de la gouvernance.

Les réformes politiques au Mali sont ambitieuses et impertinentes.

Souvenons – nous, mieux que de la constitution de 60 révolutionnaire, de la réforme de l’Ecole en 62 pour adapter l’Ecole d’essence coloniale (civilisatrice) à la nécessité de traduire nos valeurs et potentiels culturels dans la réalisation d’un destin de civilisation et de progrès assumé : Le succès n’a pas attendu avant de connaître le piétinement dans la compétitivité des enseignements de développement, autrement dit elle reste une école de réadmission et acquisition (d’administration) de valeurs autres que d’innovation des savoirs et techniques de compétition, donc des valeurs de mérite et de progrès social. On administrait le savoir comme un médicament à un malade qui doit ensuite faire face aux nouvelles prescriptions(adoptions géopolitiques) de  savoirs d’intelligence d’entreprises compétitives.

Les réformes constitutionnelles ont eu le même cheminement et donc le même destin d’inadaptation aux exigences sécuritaires de la géopolitique globalisée quand le dessein était de déployer l’homme malien dans ses potentialités stratégiques de maîtrise des enjeux (modernes) du monde toujours plus interconnecté.

Aujourd’hui, on a été tenté par une violation pour prendre en compte des revendications tout au moyen curieuses dans un état des plus démocratiques et mieux des plus ouverts aux droits des peuples et aux droits de l’homme et de la femme.

En vérité, les choses les mieux pensées sont les plus réalistes, si l’exercice ne précède pas la réflexion ils feront mieux de s’accompagner dans les dédales des ambitions, envies, passions et exubérances des hommes et des sociétés. L’histoire a un cours qui renferme des houles de révolutions (et résolutions) déjà enregistrées ; en ses lieux et en ses moments,  c’est très beau. Autrement on fait du faux, du mauvais et jamais de l’exaltant.

De la même manière, la décentralisation est d’une esthétique cubique rêvée. D’abord tous les combats y impriment leur couleur, la décolonisation, le communisme social, le progrès humain, la liberté universelle d’entreprise et d’expression et tous les combattants, leurs pattes historiques bien imprimées dans leurs formes effectivement humaines, sans mysticismes autres.

Oui, les compétences organisatrices de la décentralisation travaillent dans l’absolue beauté, avec une vérité intemporelle comme des possédés de moïse ou de Mohamed l’émérite qui attend d’être invité à déployer son art, son métier, son amour et aussi ses envies.

C’est pourquoi, on en revient toujours à cela là où ça a commencé (la mayonnaise) à prendre dans le Mali réel et profond.

Pour faire la révolution de 91, on a recours au  RDA révolutionnaire mais communiste quand le mouvement réel n’en avait aucun souvenir des exigences de la souveraineté assumée, la constitution s’envola dans tous les sens historiques de l’apathie de l’instant (de l’ordre dis – je), alors sans orientation assumée, surtout pas par le peuple souverain. Ah ! Le droit  ne nait de rien.

Ainsi, la décentralisation et les autres réformes existaient, et doivent partir de là, au -dessus du moment dans l’avenir prophétique du plus libre et grand peuple. Mais, il est pour le moment, le bas peuple.

On va avec… Non, c’est la politique qui doit se civiliser, s’émanciper. Qu’il se civilise ! Les administrations succédanées aujourd’hui suivront. Et le peuple bien suivi.

-Gouvernance décentralisée:

Des principes, on comprend que ce n’est pas la stratégie qui est première, mais c’est le peuple qui est même principial, à l’origine des principes, des savoirs et des stratégies.

L’occident nationaliste a découvert la démocratie expansionniste dans l’hégémonisme des conquêtes territoriales et coloniales. La constitution et l’école de reproduction constitutionnelle (contrats sociaux et classes sociales) s’y adaptaient à cet élan de plus de conquêtes et plus de progrès toujours compétitifs, alors assumé par les peuples jusque – là comme principe de gouvernance des grands ensembles, nations et empires.

En tenant bien le gouvernail, ceux qui se donnent un air le grand sont admissibles en attendant qu’ils se déclassent eux – mêmes par le baromètre qu’ils auraient pourtant bien adopté et s’y soumettre cette fois ci rigoureusement. Cela n’est agressé que dans les sociétés laxistes et corrompues à même constitutionnelles.

Nous voilà les adopter en reculant sur les sympathies de souveraineté et les apathies de compétitivité économique et de la liberté d’entreprise concurrentielle, seulement psalmodiées pour mode et pour ignorer l’hégémonisme social et le nationalisme : On est naïf et nain dans la globalisation des exogènes forces du ” progrès ” (c’est-à-dire progrès pour qui quand ondéchiffre très peu les forces de décisions géopolitiques).

Bien sûr que c’est complexe la géopolitique mais moins complexe et moins sûr que de penser le monde. Il est plus facile d’introduire une complexité et la gérer avec que de vouloir gérer une complexité préexistante telle que la répartition de nouvelles collectivités  ou intercollectivités sur un terroir homogène, que la répartition d’un terroir sur de nouvelles collectivité..

Imaginez, combien l’Europe se perd dans la géopolitique en se perdant de son idéologie authentique du monde, vers les stratégies de défense et d’attaque nationaliste, elle perd le sens de la vie, de l’homme social, de la société et de l’environnement de vie. Et pourquoi alors ne pas se précipiter sur notre traditionnelle idéologie de la vie qui semble de l’homme circulant tout cour ?

La réplique consistant à dire que le monde et le savoir n’en sont plus là, est si vrai que le monde en est même à la déconstruction, et l’occident en tête à la décroissance avec des théories et des pratiques toujours plus certifiées de sûreté, la dissuasion nucléaire et autres, la promotion de la mondialité et des exceptions, la frugalité, la bricole, la récupération, les responsabilités sociales de l’entreprise, l’écosystème et mille et un pactes d’inclusion citoyenne.

Alors éduquons à la déconstruction du progrès non assumé, nous éduquons à la valorisation de l’homme universel éternel, nous retrouvons l’homme même embêté, il est en nous. Alors apprenons et creusons en nous les moyens de la déconstruction, de déconstruction par rajouts, par rejets, par détours mais par construction. C’est pourquoi il ne faut jamais édicter une constitution à un peuple ; il faut la faire, la constitution. Le peuple n’apprend jamais une constitution, il s’est constituer et il fera sa constitution. Et en toute conscience, il la défendra, par sa gouvernance à découvrir, à retrouver, à valoriser et à faire se respecter épanouissant

(A suivre !)

 

Dr Moussa H. Diallo

 

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