J’ai souvent dit que la plupart de nos hommes politiques sont de véritables criminels. En effet, très souvent, ils ne parlent et agissent que pour atteindre l’un des 3 objectifs ci-notés : 1-Bénéficier des avantages ; 2-Préserver des privilèges ; 3- Régler des comptes personnels.
La posture politique normale, qui constitue pour les vrais hommes d’Etat à retrousser les manches et à se serrer les coudes dans un élan de sursaut national pour éviter les souffrances meurtrières aux populations, n’est généralement pas inscrite dans leurs agendas. Rappelez-vous par exemple, que lors des dernières législatives, nous avons vu des serpents et des coqs, des boucs et hyènes cohabiter, au nom d’ alliances en vue de s’octroyer quelques strapontins au sein de l’hémicycle, pendant qu’aux heures cruciales où le Mali avait besoin de ces même femmes et hommes pour s’associer, se parler et se comprendre afin d’éviter que le pays ne descende plus profondément dans l’abîme : Impossible ! Rappelez-vous encore plus récemment, qu’au moment où la communauté internationale se mobilisait, certes pour ses propres intérêts d’abord, afin de trouver une voie amorçant les négociations préliminaires entre gouvernement du Mali, MNLA et Alt en Algérie, c’est ce moment précis, que certains de nos politiques ont choisi pour attenter à la «stabilité» de l’Etat à travers une demande de démission du Premier ministre. Nous avons bien compris, que beaucoup de ceux qui se réclament de la mouvance présidentielle, à plus forte raison de l’opposition, ont des comptes personnels à régler tantôt avec le Président de la République, tantôt avec le Premier ministre. Cependant, nous aurions juste souhaité, que ces femmes et hommes saisissent l’opportunité que les événements leur ont offerte, pour redorer un tout petit peu leur blason auprès des citoyens qui les ont en réalité vomis depuis belle lurette.
Le but principal du présent papier est d’attirer, encore une fois, l’attention des Maliennes et des Maliens sur un danger imminent qui guette notre cher pays et qui peut facilement apparaître à la lumière pour nous tous, en soumettant la situation sociopolitique de notre pays à une analyse de premier degré. L’objectif de ceux qui veulent faire la peau au Président de la République et à son chef de gouvernement, ont opté pour stratégie, d’instrumentaliser les catégories sociales et politiques du Mali, de pactiser avec des ennemis internes et externes du pays, est d’entretenir des complicités déshonorables avec d’autres ; pour nous maintenir, aussi longtemps qu’ils le souhaitent, dans une situation de mi- paix mi-guerre. En plus, ils ont décidé de saboter et de gripper les principaux circuits administratifs et économiques de la nation, créant ainsi les conditions favorables à l’installation des tensions sociales.
Tout cela pour arriver à 3 fins : 1-Démontrer aux Maliens qu’ils se sont lourdement trompés en accordant un vote massif à IBK ; 2-Préparer les populations à accepter que les solutions ne viendront que d’eux ; 3-Se stipendier en 2018 en qualité de sauveurs et être acceptés comme tels. Il n’y a aucun doute, que le vieux lui-même, crée souvent les conditions favorables à l’implémentation de ce projet machiavélique susvisé à travers des choix politiques incohérents et des attitudes économiques imprudentes. Il est aussi évident, que l’organe d’exécution des politiques nationales (le gouvernement) semble ne pas avoir encore saisi à sa juste valeur, l’extrême complexité et le caractère mortifère de ses stratagèmes. Nous espérons revenir plus tard sur ses éléments avec plus de précision. Cependant, dès à présent et vu l’urgence, nous devons accepter que les solutions objectives et pérennes aux véritables problèmes du Mali (La reconstruction de l’armée, le problème du nord, la santé partagée, l’efficacité économique et l’éducation performante) ne nous viendront pas avec ce mandat présidentiel pour l’unique raison que tout est savamment mis à l’œuvre pour le discréditer et le détruire. Malheureusement, ses principaux tenants prêtent aussi le flanc à cela. Il ne reste alors qu’aux forces patriotiques de travailler et de se mobiliser pour : 1- Éviter à tout prix une désagrégation éventuelle de ce gouvernement ; 2- Soutenir l’Etat à résister aux assauts de politiciens véreux. En réalité, l’échec de ce mandat sera sans aucun doute l’échec de tout le Mali. Elles doivent enfin (les forces patriotiques) commencer à préparer sérieusement et rigoureusement 2018, dès maintenant ! Il n’y a aucun empressement en cela, au contraire, surtout que nous recevons les échos de tout ce qui se trame depuis l’étranger pour nous imposer certains qui ont déjà échoué partout où ils sont passés. À ce niveau, la seule question à répondre est la suivante : Qui faut-il préparer et soutenir pour cette responsabilité historique ?
Fabou KANTE