De plus en plus, des voix s’élèvent pour apporter une contribution à l’édification du mali uni, prospère et performant que nous appelons de tous nos vœux. Mais dans cette forêt de cris et vociférations, il y a des mots et des phrases qu’il faut lire et relire lorsque la poussière de l’agitation stérile se sera dissipée. En effet, la contribution de haute facture que nous vous livrons in-extenso fait partie de ces sorties médiatiques qu’on ne saurait ranger d’un tour de bras au placard des oubliettes. Elle est signée Lancéni Balla Kéïta, qu’on ne présente plus dans ce pays. Voici le texte.
Le Président par intérim, au surlendemain de son arrivée à Bamako après des soins en France, suite à son agression au Palais de Koulouba, le 21 Mai 2012, a prononcé un discours à la nation dont les points essentiels sont les suivants: Un Haut conseil d’Etat (Hce) constitué du président de la République par intérim et de deux vice-présidents; un Gouvernement d’union nationale (Gun) composé par des les représentants des forces vives; un Conseil national de transition (Cnt) composé des représentants des partis politiques présents ou pas à l’Assemblée Nationale, avec un rôle consultatif; une Commission nationale aux négociations (Cnn) conformément à la volonté des chefs d’Etat de la Cedeao. Je vois en cette commission une nième occasion de capituler devant les occupants des 2/3 du territoire nationale.
Pour la mise place d’un Gouvernement d’union nationale, il a rencontré les regroupements politiques, la société civile et les représentants de la junte responsable du putsch du 22 mars 2012 ayant permis au peuple de se réveiller. Certains regroupements ont conditionné leur participation à la tenue d’une concertation nationale. Chose que le Président intérimaire a accepté avec eux. Le Gouvernement a été mis en mission pour l’organisation de ladite concertation.
Depuis, le Premier ministre a mis en place une commission composée de personnes qui lui sont proches idéologiquement, notamment les responsable de la Copam, du Haut conseil islamique, de la Junte militaire. En voulant faire ainsi, il a une fois de plus driblé la classe politique majoritaire en prenant le devant, alors que cette commission devrait regrouper les représentants de toutes les sensibilités politiques, la société civile, les forces armées et de Défense, les Maliens de l’extérieur notamment les Professeur Diola Bagayoko et feu Dialla Konaté qui n’ont cessé d’attirer l’attention de la classe politique, de la société civile, sur les dérapages de notre démocratie depuis plusieurs années (rébellion récurrente au Nord, l’état de l’école malienne, la mauvaise gouvernance sous tous ses aspects, l’impunité, le trafic de drogue au Nord, la corruption etc…).
Notre constat a été que Dioncounda n’a pas levé le petit bout de doigt pour attirer l’attention du Premier ministre sur le caractère consensuel et impartial de la Commission et exiger une recomposition de ladite Commission.
A cette phase critique, Dioncounda somnolait-il dans le fauteuil de la présidence de la transition ?
Cette situation présage d’une concertation nationale biaisée, orientée à dessein contre les partis politiques
Concernant les termes de référence pour la concertation nationale, aussi bien les regroupements Fdr et Ibk-2012 ont formulé des réserves sur beaucoup d’aspects, notamment : l’annulation de la décision N° 2012-0104/PM-CAB du 15 Août 2012 portant création et composition de la commission technique chargée d’élaborer les termes de référence de la concertation nationale ; la mise sur le même pied d’égalité des différents regroupements politiques (Fdr, Copam, Csm, Adps et Ibk-2012) ; la désignation après consultation d’un président consensuel, en charge de piloter ladite concertation nationale ; la manière de composer la Commission en charge de rédiger les termes de références ; le sérieux de l’organisation de la concertation ; la non justification de ladite concertation dans le contexte actuel ; la non neutralité du pouvoir dans la mise en œuvre ; le contexte assez orienté et qui occulte le caractère récurent de certains problèmes non résolus depuis des décennies, notamment la rébellion touarègue, la mauvaise gouvernance sous toutes ses formes (décentralisation, justice, l’école, la sécurité intérieure, etc …), les rapports conflictuels entre l’administration et les citoyens etc…
Ensuite, la liste des acteurs et les critères de choix des participants à la concertation nationale, et qui suscite beaucoup d’interrogations encore quant à la variation fréquente, non motivée, du nombre et du statut ; etc…
Le Fdr a estimé ne pas participer à une parodie de concertation nationale si ces questions préalables n’étaient pas évacuées dans un consensus total. Cette situation présage d’une concertation nationale biaisée, orientée à dessein contre les partis politiques et notamment les plus significatifs. Elle va constituer dans les jours à venir un autre point conflictuel de la transition, j’en suis sûr. Dioncounda n’est-il pas au courant de toutes ces manipulations et mauvaise organisation ou a-t-il démissionné? Qu’a-t-il fait pour ramener les choses dans l’ordre ? Nous ne pouvons pas penser, un seul instant, avec son expérience politique, que de telles situations puissent se présenter sans qu’il ne remette les pendules à l’heure! Dioncounda est-il en train de dormir à la tête de ce Mali qui a placé sa confiance totale en lui ?
Des révélations qui commencent à se faire entendre dans les nominations hebdomadaires lors des différents conseils de ministres
A quoi bon de s’armer, si on se trouve incapable de se défendre quand l’occasion se présente ? On nous a toujours dit que le maçon se juge au pied du mur. Cette maxime est d’autant plus vraie, aujourd’hui, qu’elle se vérifie avec le Président par intérim à travers son immobilisme. Lors de son discours à la nation après sa convalescence à Paris, il a proposé la mise en place d’autres organes de la transition pour, selon lui, compléter l’architecture institutionnelle de la transition notamment: Le Haut conseil d’Etat (Hce); un Conseil national de transition (Cnt) ; une Commission nationale aux négociations (Cnn). Quels rôles joueront ces organes, si lui en tant que Président de la transition bénéficiant de tous les appuis intérieur et extérieur n’arrive pas à imposer son leadership concernant la conduite des affaires du pays (mise en place du Gouvernement union nationale, les multiples nominations au détriment de la classe politique, l’organisation des concertations nationales, etc…).
Ne seront- ils pas des coquilles vides sans répondant au plus haut sommet de l’Etat? Faisons attention pour ne pas prendre la transition en otage car il y a des révélations qui commencent à se faire entendre dans les nominations hebdomadaires lors des différents conseils de ministres.
Il nous a été rapporté par un journal de la place du 17 septembre 2012, que concernant les nominations futures en vue, seuls les CV des cadres militants du Mpr et du Rpdm sont uniquement acceptés à la Primature. On annonce même un grand chamboulement qui va concerner les secrétaires généraux des départements ministériels et les directeurs des Finances et du Matériel (Dfm) au profit des cadres du Mpr et du Rpdm. Le journal en question a tenu à dire au Président de la transition d’être vigilent! Dioncounda peut- il être vigilent à ce point ? Je doute fort de cela, même si le dernier mot lui revient. Notons que celui qui a trahi la classe politique une fois la trahira toujours! La classe politique doit exiger et obtenir la reprise non seulement des critères de composition des membres de la Commission d’élaboration des termes de référence de la concertation nationale, mais aussi ceux relatifs à sa composition, aux statuts des participants et aux points à traiter.
A cause des calculs politiciens pour l’après transition, la transition oscille dans tous les sens
Les organes de la transition doivent être à équidistance des acteurs politiques, de la société civile, ne voir que l’intérêt du Mali et l’atteinte des 2 missions assignées à eux. Mais malheureusement, on a constaté depuis le début de la transition que le chef du gouvernement est dans une logique de repositionnement politique pour l’élection présidentielle à venir. Il faudra que la classe politique arrête de faire la politique de l’Autriche en faisant semblant de ne pas voir le grand dessein à venir. Même si la concertation nationale n’est pas préparée suivant les normes requises, elle doit s’unir et imposer à elle en ce qui concerne les points non pris en compte. Elle ne doit pas attendre Dioncounda qui ne réagira pas. La classe politique doit parler pour cette fois d’une même voix.
Elle doit exiger dans les résolutions de la concertation qu’aucun membre de la transition ne soit candidat éligible pour les élections à venir, notamment à la fin de la transition. Le constat est qu’aujourd’hui, à cause des calculs politiciens pour l’après transition, la transition oscille dans tous les sens.
Cette seule résolution suffira à faire avancer la transition d’une manière efficace et neutre, si non bonjour les dégâts pour la classe politique. Voila la classe politique qui est avertie. Comme le dit un proverbe malinké: «N’attend pas que le lion qui a rodé autour de toi le soir, vienne t’agresser la nuit tombée» A bon entendeur, salut !
Lanceni Balla KEITA
Dioncounda est une déception…..Mais je crois qu’il boit déjà dans le même verre que CMD et Sanogo et souhaite faire 5 ans de transition.
le mali est gouverner par Amadou aya sanogo le soulaire là vous les maliens vous allez voire ihalla vous avez tous dit sur ATT dieux ne dormer pas ne pas contre le bonnaire et ne pas gante aussi; le bien faite de notre ancien précident ATT, cest un proverbes
N’importe quoi Balla. Le PM a dit devant Dieu et les hommes qu’aucun membre de son gouvernement ne sera candidat à l’élection présidentielle à venir. Soyez un peu cohérent avec vous même. À date, je n’ai pas entendu que la donne a changé. En référence au journal dont tu parles, les journalistes ont perdu toute crédibilité en devenant le porte parole des politiciens. Pour la composition de la commission d’organisation je suis d’accord avec toi que ça doit changer. Elle doit être composée de gens crédibles, dont la moralité ne souffre d’aucun doute possible et dont le peuple respecte. Sinon tout le reste est du bla-bla. Tu ne fais que défendre les intérêts des politiciens qui nous entrainer vers le cancer actuel. Vous êtes tous pareils, vous n’avez aucune vision pour le Mali, sinon nous ne serions pas là où nous sommes. Les partis politiques ont déçu plus d’un. Vous avez perdu toute crédibilité en vous alignant derrière ATT comme des moutons et cela sur le dos du peuple. Soyez sûrs d’une chose, l’histoire vous jugera tous, car c’est sous votre gestion le Mali est tombé dans les abysses.
Le vrai problème est que la communication est zéro. On dirait que le Mali n’est pas actuellement gouverné, le seul signe de l’existence du gouvernement se limitant justement à ces inutiles nominations qui se font chaque mercredi.
Très franchement, le Mali va mal et même très mal, et je ne pense que les maliens sont capables de sortir leur pays de cette situation. Les nordistes se résignent à accepter l’occupation, et le reste du pays semble se satisfaire de cette situation, tant que l’occupant reste dans les limites actuelles.
Quel pays! quel peuple! Je crois très sincèrement que le Mali mérite d’être mis sous tutelle onusienne jusqu’au règlement de la crise actuelle, puis que c’est un problème dont les conséquences peuvent être internationales à terme.
je commence à croire que Dioncounda n’est pas très responsable et mérite de quitter son poste!!
on l’a toujours supporté mais il vaut rien totalement effacé et terne
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