Il n’a jamais été question d’écrire une Constitution parfaite ou imparfaite. Le Projet de Constitution à vocation de trouver une solution aux problèmes liés à l’affaissement de l’Etat dans les décennies à venir.
La révolution de Mars 1991 a apporté des solutions aux problèmes de l’époque, la Conférence nationale a rédigé la Constitution actuelle qui porte les luttes du Mouvement démocratique.
Trente (30) ans après, la révolution déclenchée le 5 Juin plus profonde et portant le sceau du Changement et de la Refondation veut dans une Constitution faire face à l’affaissement de l’Etat, corriger la pratique politique et institutionnelle qui s’est instaurée et qui a discrédité les institutions et les acteurs politiques et sociaux.
Ainsi qu’on le voit, toute constitution est le produit de son époque et d’une lutte politique et sociale.
Elle vise à régler les problèmes essentiels qui ont précédés sa rédaction et prévenir les difficultés auxquelles la société fait face, enfin elle vise à orienter les comportements sociaux et la culture politique du pays.
C’est la seule vérité qu’il faut dire aux Maliens aujourd’hui en s’appuyant sur les innovations qui règlementent une certaine pratique constitutionnelle, règlent les difficultés auxquelles notre pays est confronté et surtout donne une indication claire de ce qui ne sera pas toléré par l’évolution de notre société.
Pour faire face à la déliquescence de l’Etat et de la nation, il n’y a pas d’alternative au «OUI » pour la nouvelle Constitution.
Souleymane Koné