Communiqué du Parena sur le massacre de Ogossagou

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Suite à l’attaque du village de Ogossagou-peul, dans le Cercle de Bankass, par des hommes armés, le 23 Mars 2019, ayant occasionné plus de 170 morts, dont des vieillards, des nourrissons, une trentaine de femmes enceintes, une vingtaine d’enfants, de nombreux blessés, plus de quatre- vingt (80) greniers brûlés, 410 cases et plusieurs boutiques incendiées, des animaux domestiques calcinés, le Parti pour la renaissance nationale (PARENA) s’indigne devant ces crimes abominables sur de paisibles populations peules.

Le Parena condamne ces actes horribles et présente ses condoléances aux parents des victimes et à toute lanation malienne. Le Parena demande à la MINUSMA de faire appliquer les dispositions pertinentes des résolutions de l’ONU, notamment la résolution 2367 du 3 juillet 2018 visant à protéger les populations civiles en danger dans les régions de Mopti et de Ségou.

Devant cette situation périlleuse, le Parena rappelle que si ses propositions pertinentes de dissolution de toutes les milices, formulées le 14 février dernier avaient été suivies d’effet, le massacre de OGOSSAGOU ne serait certainement pas survenu.  Le Parena  recommande en conséquence que le pouvoir :

– se démarque en paroles et dans les faits de tous les groupes armés irréguliers et illégaux ;

– mette en place, de toute urgence, une commission indépendante d’enquêtes pour faire la lumière sur les graves violations des droits humains perpétrés au Centre ;

– recherche et punisse tous les auteurs et complices  des crimes abominables commis au Centre ;

– déploie dans le Centre des observateurs indépendants des droits de l’homme;

– organise des patrouilles régulières FAMAS- Force MINUSMA.

De toute évidence, les attentes des populations vont au- delà des mesures prises par le conseil des ministres de ce 24 mars 2019.

En effet, devant la gravité des faits, le pays attend du Chef de l’Etat plutôt des mesures à caractère politique que sont :

– la démission du Premier ministre et de son gouvernement ;

– l’instauration urgente d’un dialogue politique inclusif.

 Bamako, le 24 mars 2019.

 Le Comité Directeur du PARENA

 

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