Ce contexte en se greffant sur une situation initiale de crise alimentaire alarmante, la crise sécuritaire prolonge et amplifie le drame des populations, créant une situation de teneur généralisée sur fond de violation systématique des droits humains fondamentaux des populations :
– Déplacement des personnes,
– Rupture de la chaine d’approvisionnement des vivres,
– Abandon des agents des services sociaux de base,
– Retrait de certains agents humanitaires,
– Détérioration de la santé des populations et de leur environnement,
– Perturbation du cycle régulier de l’école surtout en cette période des examens…
En clair, déjà frappées par deux années de pénurie alimentaire, les populations du Nord subissent un double traumatisme psychologique et moral, réduites aux pires privations : eau, médicaments, électricité, aliments de subsistance…,
A l’approche du mois de Ramadan et de l’hivernage, cette nouvelle donne à la résolution incertaine plonge les populations dans l’impasse.
Pour ce faire, le Collectif Cri de Cœur en appelle à la mise en place et sans délai d’un corridor humanitaire pour acheminer l’assistance alimentaire et médicale dans les zones concernées.
Le Collectif Cri de Cœur invite
– L’ensemble des maliens à la cohésion et à la solidarité ;
– Au Gouvernement des mesures urgentes pour assurer la protection des personnes et des biens, une prise en charge des personnes déplacées ;
– A la Communauté internationale des actions urgentes pour une résolution définitive de la crise et la poursuite des auteurs de toutes les exactions devant les cours et tribunaux.
Bamako, le 24 mai 2014.
Le Président
Almahady M. CISSE