COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° 17/160 : Déclaration des services du FMI à la conclusion d’une mission de revue au Mali

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Le 11 mai 2017

La mission du FMI et les autorités sont parvenues à un accord préliminaire qui permettra de recommander au Conseil d’administration la conclusion de la septième revue du programme appuyé par la FEC et la prorogation d’une année du programme.

La croissance économique devrait rester forte en 2017 mais les risques sont baissiers, notamment en raison des conditions d’insécurité et du renchérissement des conditions de financement du marché.

L’équipe du FMI et les autorités se sont accordées sur l’importance de la mobilisation des recettes nationales et d’une trajectoire budgétaire qui maintienne la discipline budgétaire.

Une mission du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Boriana Yontcheva, a séjourné à Bamako du 2 au 12 mai 2017 dans le cadre des consultations relatives à la septième revue du programme économique et social du gouvernement appuyé par l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) du FMI approuvé en décembre 2013.

À l’issue de la mission, Madame Yontcheva a fait la déclaration suivante :

«La mission du FMI et les autorités sont parvenues à un accord préliminaire qui permettra de recommander au Conseil d’administration la conclusion de la septième revue du programme appuyé par la FEC et la prorogation d’une année du programme. Suivant le calendrier actuel, la septième revue du programme FEC devrait être conclue en Juillet 2017, avec l’examen du dossier par le Conseil d’Administration.»

«La mission se réjouit des performances macroéconomiques soutenues de l’économie malienne. D’après les estimations préliminaires pour l’année 2016, le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) s’est situé à 5.8%, et l’inflation a été contenue à moins de 1%, reflétant des prix du pétrole bas. Le déficit budgétaire s’est situé à 4% du PIB en ligne avec les objectifs du programme, certaines recettes supplémentaires ayant permis de compenser les dépenses additionnelles engagées pour faire face aux élections et aux besoins sécuritaires. En revanche, le déficit du solde global de la balance des paiements s’est creusé de 2,3 points de pourcentage pour atteindre 3,9 % du PIB».

«La mission et les autorités ont examiné l’exécution budgétaire pour 2016 et le début 2017. Tous les critères de performance du programme à fin décembre 2016 ont été atteints. Des retards ont été toutefois enregistrés dans la mise en œuvre des réformes structurelles prévues à fin Décembre, même si des progrès encourageants ont été notés.»

«La croissance économique devrait rester forte en 2017 mais les risques sont baissiers, notamment en raison des conditions d’insécurité et du renchérissement des conditions de financement du marché. Des revendications sociales en ce début d’année ont donné lieu à des dépenses budgétaires non prévues en 2017. L’équipe du FMI et les autorités se sont accordées sur la nécessité de maintenir les dépenses en ligne avec les ressources budgétaires, tout en protégeant les dépenses sociales et en stimulant l’investissement public à moyen terme. L’équipe du FMI et les autorités se sont accordées sur l’importance de la mobilisation des recettes nationales et d’une trajectoire budgétaire qui maintienne la discipline budgétaire. À cet égard, la mission du FMI soutient l’objectif des autorités d’atteindre un déficit budgétaire global de 3% du PIB en 2019, un des critères de convergence de l’UEMOA. La mission a également encouragé l’achèvement des réformes en cours visant à limiter les dépenses fiscales par le contrôle des exonérations discrétionnaires. La mission a souligné l’importance d’améliorer la mobilisation des recettes, y compris par la fixation de prix des produits pétroliers à la pompe reflétant l’évolution des cours mondiaux de ces produits tout en limitant l’impact sur les populations les plus vulnérables.»

La mission a rencontré le Premier ministre, M. Abdoulaye Idrissa Maïga, le Ministre de l’Économie et des Finances, Dr. Boubou Cissé, le Ministre de la Décentralisation et de la Fiscalité Locale, M. Alassane Ag Ahmed Moussa, le Directeur national de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, M. Konzo Traoré, et d’autres hauts responsables publics ainsi que les représentants de la société civile, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers du Mali.

L’équipe du FMI exprime sa gratitude aux autorités ainsi qu’à tous leurs autres interlocuteurs pour les discussions franches et constructives et la chaleureuse hospitalité qui leur a été réservée.

Source: Département de la communication du FMI

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