Bonne fête à vous tous ! Cela fait bien 30 ans que la PRESSE est l’une des conséquences positives des luttes pour la démocratie. Cette démocratie qui devrait contenir le pluralisme politique, le vote dans les urnes et l’expression plurielle. D’où la naissance des médias dont les organes de presse écrite, parlée et visuelle. En d’autres termes, il y a eu la naissance et la création des journaux, magazines, radios et tout récemment les Télévisions privées.
Nous avons donc gagné le pari de l’obtention des organes pour animer la vie publique. Et aujourd’hui, avec les médias en ligne et surtout les réseaux sociaux, nous disposons de beaucoup d’atouts. Mais en réalité que faisons-nous de ces puissants outils, que sont les médias ? En effet, beaucoup ignorent que les médias sont les fruits de longues luttes menées dans le cadre de la libération des Hommes. Noirs que nous sommes. Et ceux qui utilisent les médias comme de simples jouets et ils vident des le sens et le caractère, de la libération totale de l’Afrique, vis-à-vis des oppresseurs esclavagistes. L’ignorance a tué et continue de tuer la PRESSE de sa trajectoire révolutionnaire.
La PRESSE, si elle existe aujourd’hui, c’est justement pour qu’elle s’approprie systématiquement la lutte et la conduise à la liberté des Hommes Noirs qui sont les africains. Autrement dit, la PRESSE doit avoir pour Mission essentielle, de libérer l’Afrique. L’histoire de l’Afrique ne doit pas être dissociée, des conditions d’existence de la PRESSE.
L’Afrique a vu ses filles et fils, qui ont été pris et vendus comme des bêtes de somme/ Ils ont été l’objet de l’esclavage pendant des siècles. Ils ont subi les travaux forcés et toutes sortes d’humiliations. Ils ont été colonisés. Aujourd’hui, c’est le néocolonialisme. Tout cela traduit et démontre les souffrances et les douleurs profondes enfouies en nous, les africains.
Pire, du 20ème au 21 éme siècle, l’Afrique et les africains, subissent encore les barbaries et les cruautés de ces mêmes esclavagistes. Les quêtes, pillages et exploitations des richesses de l’Afrique est leur seul but. Et pour cela, ils empêchent les africains à prendre conscience de la nécessité de poursuivre la lutte de libération et de la liberté.
La PRESSE a donc un grand défi à relever : Libérer l’Afrique et la rendre autonome ! Il n’est pas question de la liberté de la PRESSE, mais il s’agit plutôt de nous libérer de la PRESSE.
MONOKO TOALY, journaliste,
Expert international en Communication,
Directeur Général d’AFRIQUE MEDIA TV au Mali et pour l’Afrique de l’Ouest