JALOUL AYED – Le déficit énergétique m’apparaît l’obstacle majeur au développement économique. C’est pourquoi nous pensons que la banque doit agir sans hésitation et de façon proactive au profit des États-membres régionaux, notamment les plus pauvres et les plus fragiles d’entre eux, pour les aider à concevoir des stratégies à court et à long termes destinées à répondre à leurs besoins en énergie. Ce faisant, la Banque doit effectuer une évaluation précise – car cruciale – des récentes avancées technologiques en matière d’énergie, telles que les centrales électriques mobiles, les nouveaux aménagements de stockage hautement efficients des énergies renouvelables, et le développement de réseaux intelligents. Ceci pourrait ouvrir la voie à une union énergétique africaine semblable à celle actuellement envisagée par l’Union européenne.
Au-delà de l’énergie, quelles autres infrastructures entendez-vous privilégier ?
La Banque doit donner la priorité aux projets d’infrastructure sur la base des besoins, en privilégiant ceux qui ont le plus fort impact socio-économique. Outre l’énergie, Il faut mettre l’accent sur les autres infrastructures dites « critiques », car essentielles à la survie de la société et de l’économie : le transport, les télécommunications, l’approvisionnement en eau, les chaînes alimentaires, la santé publique, la sûreté, la sécurité et les services financiers.
Qu’envisagez-vous de faire pour les entreprises du secteur privé, et en particulier pour pallier le déficit chronique du financement des PME ?
Le secteur privé représente sans aucun doute l’épine dorsale de la croissance économique et est de plus en plus reconnu comme le moteur central du développement. En Afrique, les micros, petites et
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