Comment éliminer pour bien choisir ?

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La campagne est maintenant bien lancée, et il est temps de procéder à un deuxième filtrage à l’aune de ce que les uns et les autres ont commencé à promettre. Car la réalité dans notre pays est que les hommes politiques pensent que c’est le moment d’ouvrir la boîte à promesses, que disons-nous, plutôt la malle à promesses tant  une course effrénée s’installe à qui promettra le plus.

 

Par-ci, nous avons eu une première promesse de 500.000 emplois pour les jeunes, par-là une seconde de 750.000 emplois.

 

Qui dit mieux ?

 

Ne peut-on pas aller jusqu’à 1.000.000 d’emplois ?

 

A ce niveau peut-être que ces mêmes candidats vont penser que cela fait un peu trop. Donc ils ne s’y aventureront certainement pas. Et c’est bien la preuve pour nous qu’ils font des promesses en lesquelles eux-mêmes ne croient pas, le but étant simplement de se faire élire.

Après on pourra toujours accuser la conjoncture internationale et la crise mondiale. Et la démonstration nous sera fournie en nous démontrant que même les pays développés connaissent le chômage, et que nos petites économies ne sauraient faire mieux.

 

C’est encore une fois ici la preuve que ces hommes politiques ne méritent pas que vous leur fassiez confiance, que nous leur fassions confiance pour les élire car ils sont à court d’imaginations et sont en réalité incapables de faire face à la gestion d’un pays comme le nôtre, d’une économie comme la nôtre.

 

Ces hommes politiques là sont ceux qui mettent à la base de notre développement l’aide internationale et le concours des bailleurs de fonds classiques je veux dire la banque mondiale et le FMI essentiellement. En évoquant ces deux derniers, tout d’un coup ils sont emparés d’une amnésie, car ils oublient tous les échecs de ces deux organismes en matière de développement.

 

En effet, ils auront du mal à donner le moindre début de preuve du développement d’un pays qui a été soutenu impulsé par ces institutions de Bretton-Wood. Et s’ils voulaient s’en donner la peine, ils constateraient plutôt les ravages causés par ces institutions  d’abord en Amérique du Sud, puis en Afrique et Asie et enfin en Europe de l’Est.  Durant toutes ces années où à la tête de ces institutions régnaient les Chicago-boys, seuls deux pays essentiellement ont connu des développements fulgurants : la Malaisie et la Chine, exactement deux pays qui ont strictement refusé d’avoir recours à leurs méthodes.

 

Le meilleur exemple récent est le cas de la Grèce, où après avoir contraint le gouvernement de ce pays à appliquer des méthodes qui devaient permettre de rétablir les comptes et les  finances de ce pays, la directrice du FMI a reconnu qu’ils se sont trompés. Je dirai qu’ils se sont encore trompés comme ils se trompent toujours. Mais entre temps, ce sont les peuples qui souffrent le plus et qui s’appauvrissent davantage. Mais cela est passé par pertes et profits.

 

Mais revenons à nos chers hommes politiques, ceux-là même qui dirigent ce pays ou qui sont dans le cercle du pouvoir depuis plus de 20 ans,  pour qui justement la solution passe par ces institutions et les recommandations qu’ils font.

Vous avez là chers compatriotes une raison supplémentaire de ne par leur faire confiance et de ne pas voter pour eux.

 

Mais pourquoi ne pas promettre 1.000.000 d’emplois ?

 

N’y aurait-il pas 1.000.000 d’emplois dans un pays où tout est à construire ou reconstruire ?

 

Pourquoi, quand on a des routes, des ponts, des hôpitaux et des chemins de fer à construire il n’y aurait pas d’emplois ?

 

Pourquoi quand on a un peuple à nourrir, avec de vastes terres agricoles (dont la seule zone de l’office du Niger compte plus de 1.000.000 hectares à cultiver et irrigables), il n’y aurait pas d’emplois pour la jeunesse de ce pays ?

 

Pourquoi quand on des richesses minières exploitables diverses et variées, on ne réussit pas à mettre en place une industrie et développer les secteurs énergétiques afin de permettre la création d’un tissu industriel, source de richesse pour la Nation ?

 

La première réponse à ce pourquoi, c’est que nous n’avons jusqu’à présent pas eu à la tête de nos états les hommes (ou les femmes) capables de vision politique et  leadership éclairé. En effet, exception faite de Modibo Keïta et de son équipe qui ont accompagné notre pays à l’indépendance et qui se préparaient ainsi à le diriger, tous les autres dirigeants que nous avons eus de Moussa Traoré à ATT sont arrivés à la tête du pays dans des circonstances qu’eux-mêmes ne prévoyaient pas trop une année avant.

 

L’implication de cette assertion est évidente, car cela veut tout simplement dire qu’ils n’avaient pas réellement de ligne politique claire et de démarche intellectuelle précise quant à la voie à suivre pour conduire un état. On peut penser que pour AOK il y a peut-être une exception, sauf que AOK n’a pas appliqué ce que préconisait la pensée politique et économique à laquelle il appartenait (qui est plutôt socialiste) mais il est allé vers un capitalisme qui était déjà très financier.

 

Non seulement nous n’avons pas eu les hommes à la pensée politique claire et définie, mais ces hommes politiques n’ont pas été intègres, permettant ainsi à leurs familles (enfants, parents, etc.) et à leur entourage de s’enrichir honteusement au détriment de la Nation.

 

Mais nous avons aussi des exemples à travers le monde d’hommes d’état à la pensée politique claire mais dont le manque d’intégrité à conduit leurs pays dans des impasses.

 

Aussi, chers compatriotes, nous devons mettre au-dessus de tous les critères que nous utiliserons pour faire notre choix, l’INTEGRITE comme valeur cardinale. La question devient simple :

 

Chers compatriotes, entre SoumeïlaCissé, Ibrahim Boubacar Keïta, Modibo Sidibé ou SoumanaSacko, pour ne citer que les principaux candidats cités dans la presse, lequel vous semble le plus intègre ?

 

Lequel ou lesquels font étalage de ressources que ne peut justifier les seuls fruits d’un labeur sans tâche ?

 

Lequel ou lesquels distribuent de l’argent pour remplir les stades et les meetings électoraux pour donner l’impression qu’il y avait foule ?

 

Chers compatriotes, en répondant objectivement à ces questions vous verrez un peu mieux quel candidat choisir ou à défaut vous en éliminerez  certains.

 

Chers compatriotes, sur les antennes des radios internationales ou dans les journaux internationaux (comme Jeune Maghreb International), vous avez pu constater vous-même que certains candidats font plusieurs passages et sont souvent cités comme étant des personnes avec des carnets d’adresses fournies.

 

C’est justement de ceux-là qu’il faut se méfier, car leurs carnets d’adresse et le signe qu’ils  viennent avec des gens qui ont investi en eux et qui attendent un retour sur investissement très rapide. Et cela ne peut se faire qu’au détriment d’une transparence et d’une régularité sincère dans les attributions de marché.

 

 

Ce sont ces mêmes qui font la course chez les chefs d’états de la sous-région, dont la plupart gère les finances de leurs pays comme eux le feront certainement pour faire allégeance (et quelques fois cela se traduit par l’appartenance aux mêmes cercles d’initiés) et demander un secours qui sera revalu plus tard.

 

 

C’est ainsi que certains parmi eux peuvent se permettre d’utiliser des jets privés que des « amis » mettent gracieusement à disposition pour aller à la quête. Mais la facture arrivera plus tard et nous pouvons vous garantir, chers compatriotes, que c’est vous qui allez la payer.

 

 

Ici également en observant ce qu’ont fait les différents candidats, vous aurez la possibilité d’en éliminer encore.

 

Quant à nous chers compatriotes, notre choix est fait. C’est celui du Changement véritable, du changement qui permettra de renouveler la classe politique pour que les Maliennes et les Maliens puissent espérer encore.

 

C’est celui de l’intégrité, de l’humilité, de la compétence déjà prouvée dans la conduite des affaires.

A vous de jouer.

 

 

 

Réseau de Citoyens Actifs- Mali

Simples citoyens maliens

De l’Ecole de la Vie  et de l’Amour du pays 

 Pour maliweb.net

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