Décidément, les temps sont durs pour les complices d’Iyad Ag Ghaly, et personne ne s’en plaindra ! Bien conscients que les vents ont tourné, certains d’entre eux n’hésitent plus à confier qu’ils se cherchent désormais un nouveau chef. Mais faute de leader, ils sont pour l’instant comme des poulets sans tête !!
Iyad Ag Ghaly avait promis à ses hommes qu’ils pourraient rapidement rentrer chez eux. Ils ont déjà rêvé qu’ils reviendraient parmi les leurs, debout sur leurs pick-up et acclamés par la foule. Mais oui, c’est sûr, l’accord devait être conclu entre Koulouba et Iyad, c’est lui qui l’avait dit ! Le retour à la maison devait être pour bientôt, ce n’était plus qu’une question de temps.
Il faut dire que leur chef, Iyad Ag Ghaly, a tout tenté pour s’en sortir : n’a-t-il pas contacté ses derniers interlocuteurs au Mali, en leur disant qu’il pouvait négocier, qu’il l’avait déjà fait, certes il y a longtemps, mais que c’était encore possible ? n’a-t-il pas réussi à trouver un micro pour confirmer qu’il ne voulait pas s’en prendre au Mali, mais seulement à ceux qui s’opposaient à la charia ? que l’expérience de 2012 pouvait être renouvelée ?
Mais la sentence est tombée. Elle est sans appel : Koulouba ne négociera pas avec Iyad, jamais, nulle part. Iyad Ag Ghaly demeure l’ennemi, et ça ne changera jamais. Certes, il a négocié par le passé, mais comme il l’admet lui-même dans sa dernière interview, c’était il y a 25 ans, au XXe siècle, sous Moussa Traoré ! Autant dire une éternité !! La plupart des 15 millions de Maliens n’étaient même pas nés ! De toute façon, ils n’ont jamais douté qu’ils seraient débarrassés de ce messager maléfique. Ce n’est plus qu’une question de temps.
C’est donc l’heure du bilan pour ses complices : « mais alors, Iyad nous a menti ? encore une fois ? ».
On savait déjà que ses complices regardaient au-dessus de l’épaule de cet homme déjà mort ou presque. Mais vers qui aller ? Qui pourra reprendre le flambeau pour les éclairer ? L’homme, s’il existe, devra être incontestable. Iyad sait-il que le danger vient aussi de l’intérieur ? Que son concurrent et adversaire le côtoie régulièrement, peut-être même tous les jours ?
Ses complices le choisiront, ou l’ont même sûrement désigné entre eux. Il est vrai que c’est la seule issue pour ne plus courir, au hasard, comme des poulets sans tête !!
Ousman Kouaré
Twitter : @kouare