Lorsque l’histoire appelle, elle ne regarde point, mais les désignés doivent comprendre que le hasard n’a jamais sa place, quand la vie de millions de personnes sont concernées.
Le CNSP s’est retrouvé devant un Mali qui s’interroge, mais surtout devant un Mali qui n’a plus droit à l’erreur comme l’a bien souligné le leader même du comité. Alors que ces jeunes cadres de l’armée s’assument devant l’histoire du pays de leurs ancêtres.
Une Transition est un trait d’union, une passerelle, qui doit se muer en une autre chance. Les animateurs du CNSP doivent intégrer que le Mali a gâché trop d’opportunités. D’ailleurs la situation actuelle n’est que la conséquence de la mauvaise gestion de la Transition de 2012, qui a été elle-même, celle de la mauvaise gestion de 1991. En ayant ces données, ils ont des éléments suffisants pour pouvoir analyser, ce qui doit les empêcher de répéter les mêmes erreurs, et d’éviter à notre cher pays une déchéance programmée.
Une bonne Transition est limpide, et ne s’étale point. Elle fait de ses animateurs de véritables héros nationaux. Celle du Mali d’aujourd’hui doit concerner trois volets.
1- Sécurisation de la nation
Les responsables de la Transition doivent chercher à apaiser les tensions sociales. Ils doivent rentrer en contact avec tous les contestataires.
L’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger doit faire l’objet d’une entente nationale, qui pourra donner espoir à toutes les régions du nord du Mali.
Au centre, des négociations peuvent et doivent se faire pour calmer, et pour réorienter les groupes d’auto-défenses, qui seront désarmés, et deviendront des groupes d’éclaireurs de l’armée, qui sera seule habilitée à sécuriser les zones. Aussi les djihadistes maliens seront approchés dans un cadre patriotique, pour des pourparlers qui aboutiront à l’affaiblissement des agissements des non maliens.
Des rencontres d’explications et de sensibilisations seront organisées dans les autres régions. Et des patrouilles militaires seront déployées partout à travers le pays.
Cette sécurisation permettra des élections sûres et acceptées de tous. Elle installera les premières bases du Malikoura.
2- Des réformes profondes et osées
Les maliens doivent se poser les bonnes questions, faire des diagnostics réels sans complaisance et trouver des solutions, qui ne serviront pas seulement les maliens d’aujourd’hui, mais qui seront valables, même pour des maliens qui viendront dans un siècle.
La Constitution doit être moderne, tout en s’inspirant de nos traditions, de notre essence, surtout elle doit avoir des outils nécessaires pour impliquer les maliens, toutes couches confondues, dans la gestion étatique, et cela par des mécanismes d’équilibres efficaces et bien pensés.
La loi électorale, et la charte des partis politiques doivent pouvoir permettre une vie démocratique renforcée, qui se matérialiserait par des joutes électorales saines et limpides.
Des réformes osées inclusives et profondes seront des gages solides pour un Mali stable, qui s’élancera vers un développement certain.
3- Relance du Mali nouveau
Les responsables de la Transition doivent organiser des élections irréprochables. Si le Mali est apaisé, et des réformes sérieuses sont effectuées, la Transition ne peut que réussir les élections. Les acteurs de la Transition doivent s’imposer une neutralité absolue, surtout ils doivent comprendre qu’ils ont pour mission de rehausser la dignité d’une nation, de sauver des millions de vie et surtout de rassurer toute une sous-région.
Par ailleurs une stratégie de communication nationale de relance et de repositionnement du Mali doit se faire simultanément. Cette stratégie va porter sur un changement total de l’image du Mali à travers le monde, et va permettre de rassembler les maliens de l’intérieur et de la diaspora.
Le CNSP doit aller vite, mais bien. Il doit comprendre que le contexte ne lui permettra point d’avoir une longue période. Il aura probablement douze mois, tout au plus dix-huit. Et il doit impérativement poser les jalons du Mali à venir. Pour la forme, le peuple réuni, la trouvera à coup sûr, et les autres suivront obligatoirement la décision populaire.
L’histoire classe toujours et, on est, soit avec les braves ou, soit chez les damnés. Tout est une question de leadership et de vision.
Choisissez votre nation, chers frères du CNSP et vous serez des braves éternels.
Moussa Sey Diallo, élu communal
Oui oui, tout ça c’est bien. Mais GOITA PRÉSIDENT de la Transition. Point barre.
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