Chronique d’un succès annoncé pour la jeunesse malienne

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Avant de me lancer dans cette aventure, je tiens à préciser que cette initiative n’a nullement la prétention de proposer des solutions miracles ou encore la mesure de l’entropie de notre système actuel. Elle se veut juste des pistes de réflexion qu’un jeune citoyen est amené à explorer à l’orée des élections présidentielles.

 Nul ne doute que la jeunesse représente plus de 65% de la population malienne, en d’autre terme une majorité non mise à l’avantage des jeunes leaders (homme et femme y compris). Je ne tenterai point d’aller chercher le diable dans les détails mais je me contenterai juste d’attirer l’attention sur le fait que nous sommes nos propres bourreaux au détriment de la promotion de la jeunesse malienne. Nombre de nos problèmes doivent d’abord être résolus par nous même pour asseoir une jeunesse unie avec ces différences de points de vue mais ayant pour facteur commun la réussite d’une jeunesse malienne engagée pour le développement.

 Et si on mettait de côté notre égo, prendre du recul, écouter l’autre et lui proposer nos convictions si cela ne grandit point, elle ne jettera nullement l’opprobre sur l’humilité. En tout cas, cette jeunesse humble demeure convaincue qu’elle doit servir, avant tout, de modèle. Nous avons peu de moyens financiers, mais nous ne manquons pas d’idées pour des projets novateurs.

 Par ces temps qui courent où les jeunes sont sollicités pour le positionnement stratégique avant les échéances électorales puis la mobilisation pour aller accomplir un devoir citoyen influencé. Ne devons-nous pas nous poser les vraies questions ? Pour qui nous « roulons » ? Pour un politicien qui investit dans la campagne et attend un retour sur investissement après son élection. Le résultat escompté, à coup sûr, serait de le voir demain nous ignorant dans sa plénitude.

 Où pour la cause de la jeunesse c’est-à-dire l’épineuse problématique de l’emploi des jeunes, à cela il faudra ajouter l’insuffisance cruciale d’offre de formation en adéquation avec le marché du travail, la situation des déscolarisés, les non-qualifiés du CED, les futurs chômeurs que produisent nos universités, les plans de carrière pour les jeunes travailleurs de la fonction publique (Etat et Collectivités), le problème de séroprévalence, le problème des jeunes mobilisés sur les fronts libyens, le transferts des compétences et des ressources, la déconcentration des services publics… autant de questions que ceux qui viendront nous voir doivent donner des réponses réalistes.

 Il faudrait en venir au fait qu’un candidat sérieux doit s’attendre à partager avec nous (la jeunesse) le contenu de son programme, sa vision sur la promotion de la jeunesse et si c’est un jeune, tant mieux, il devra faire de même.

 Devons-nous indéfiniment attendre notre tour (si c’est une question de tour bien sûr) ? Attendre que les autres nous disent de faire-ci, de faire-ça ? Quand est-ce que nous mettrons en pratique le message que nous avons fait passer au 22e sommet France- Afrique tenu à Bamako ?

 Aux hommes politiques, ne dites-vous pas que la valeur n’attend point le nombre d’année ? Comment le matérialisez-vous ? Merci pour les postes de chargé de mission mais nous voulons un peu plus de considération à notre égard pourquoi pas chef de cabinet ou encore directeur d’un département ou mieux conseiller technique en charge des questions liées à la jeunesse ? D’aucuns savent de quoi il s’agit, les gouvernements se suivent et on a l’impression de toujours revoir les mêmes scénarii à l’exception d’un seul gouvernement où nous avons assisté à un passage mitigé d’un jeune ministre. Alors à quand le prochain…

 Paraît-il que les jeunes ne font pas de la politique ? La politique doit d’abord et avant tout chercher à résoudre les problèmes des populations dont nous en faisons partie. A cet effet, les jeunes font de la politique et pour preuve dans la centaine de partis politiques, il y a la composante jeune. Donc, les jeunes sont impliqués et savent ce qu’ils veulent cependant ce sont, vous, certains hommes politiques qui ne croient pas aux potentiels que renferment ces jeunes qui ne rêvent que de mettre en œuvre ce que leur pays les a donné de plus cher : la fibre patriotique à travers l’Education.

 Il est maintenant temps qu’on nous écoute et qu’on comprenne que l’expérience se construit à la tâche et non sur la touche. Alors à bon candidat salut !

 Vive le Mali
Vive la Jeunesse malienne

Une contribution de Mr Mohamed SOGODOGO, Anthropologue, Wayerma II, Sikasso Mali

 

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