Cérémonie de décoration du président de la République le 05 février :« Je vois bien ATT refuser la médaille d’or de la corruption »

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Ainsi pense Tamba Keïta, maître d’école à la retraite à Sangarébougou. Le président de la République, selon lui, a d’évidentes raisons pour décliner la décoration suspecte que Jeamille Bittar et consorts se préparent à lui décerner. Attendons voir.

Mes chers enfants,

 

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J’ai bien aimé la position que votre organe a prise dans l’affaire dite de la médaille d’or du Cinquantenaire. Les arguments qui ont été les vôtres sont solides et emportent la conviction et la solidarité de tout bon patriote. C’est tout à votre honneur. J’aime beaucoup votre journal mais je ne comprends pas vos éclipses fréquentes. Voulez-vous m’expliquez ce comportement ?

Pour en revenir à la médaille d’or du Cinquantenaire qui, pour moi, n’est rien de moins que la médaille de la corruption, je vois bien Amadou Toumani Touré la refuser au nom de la morale tout court. Il a au moins trois raisons pour ne pas l’accepter. Premièrement, les initiateurs sont des affairistes notoirement connus dans notre pays et la vraie nature de leurs relations avec lui n’est ignorée de personne. Deuxièmement, ils vont le faire au nom d’institutions qui ne les approuvent pas majoritairement. Troisièmement, tout le monde est convaincu que c’est lui-même Amadou Toumani Touré qui tire les ficelles de l’initiative dans l’ombre. Ce qui signifie plusieurs choses.

A ces trois raisons déjà suffisantes, on peut ajouter la réprobation quasi unanime de la presse et de la frange la plus majoritaire de l’opinion publique. Avec un peu de bon sens et une petite dose de sagesse, je crois qu’il doit pouvoir se mettre à l’abri du ridicule. Dans tous les cas, il possède le savoir-faire de se défaire des pièges par lui-même tendus. Rappelez-vous la provocation qu’il a faite à la communauté musulmane en faisant voter par l’Assemblée nationale, à quelques jours du mois de ramadan, son ignoble code des personnes et de la famille. La réaction très outrée et très vive des musulmans l’a obligé à ne pas le promulguer, non sans lui donner l’occasion de se faire passer pour le champion national de la stabilité et de la quiétude sociales. Il a par ailleurs refilé la patate chaude aux pauvres députés qui traînent sur le dossier l’implacable anathème de la oummah en lieu et place, bien sûr, d’un certain ATT. Aussi, en ce qui concerne l’affaire des 180 milliards de la vente de la Sotelma, il s’est fait là également le héro du développement en justifiant les destinations de la somme qu’il avait au préalable soustraite au Trésor public, donc au contrôle parlementaire. C’était un cas indéniable de détournement qui a été quelque peu circonscrit grâce à la vigilance toute patriotique de notre fils Konimba Sidibé. Mais personne ne sait aujourd’hui dans quelles poches vont les intérêts générés par cet argent. ATT a, dans son acrobatie digne de la mafia, instruit à l’époque au Premier ministre de mettre en place un comité de suivi de l’utilisation des 180 milliards. On peut aujourd’hui parier que Modibo Sidibé ignore de cet argent, jusqu’aux banques dans lesquelles il est domicilié, comme il est incapable de justifier correctement les 40 milliards qu’il a lui-même engloutis dans son fantomatique projet dit « Initiative riz ». Le Mali est en face de véritables prédateurs financiers… !

Voilà mon opinion.

 

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                                           Tamba Keïta, Maître d’école à la retraite à Sangarébougou

 

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Note de la rédaction : Nous souhaitons bien connaître notre père dont ce n’est pas la première fois qu’il nous fait parvenir une réaction.

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