Ce que je crois pour le Mali et l’Afrique

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Mesdames et Messieurs, les Maliennes et les maliens, à tous les africains
c’est pour moi un honneur et un privilège inestimable de prétendre m’adresser à tous les Maliens de l’intérieur et de l’extérieur.

D’aucun dirons que c’est utopique en tant que simple citoyen, ingénieur de son état, d’attirer l’attention de toute la communauté malienne, à travers ce discours qui se veut modeste et humble.
Mon but est que la majorité des maliens et des africains lisent cette lettre.

Ce pays, ce soleil, cette terre m’a vu naître il n’y a bientôt 42 ans, mes ancêtres étaient la bien avant, c’est les murs de l’hôpital Gabriel TOURE qui ont couvert mes premiers cris.

Je dois au mali, tu dois au Mali et nous devons au mali tous autant, nous devons autant que faire se peut conjugués ce verbe, malgré tous ce que nos ancêtres et nous avions déjà fait pour ce pays.

Du Changement de mentalité :

Nous sommes un pays riche d’une histoire universelle, connue de tous et enseignée dans les grandes universités, l’histoire retient l’empire du Mali, l’empire Songhoï, l’empire du Ghana, le Wagadu, le royaume peulh du Macina, les royaumes de segou de Sikasso, la bataille de sabouciré, la résistance de Samory Touré, la déclaration de Korokanfougan pour ne citer que ceux ci, des pages et de pages d’histoire qui doivent nous interpeller et qui doivent déterminer tous les actes que nous posons aujourd’hui

Nous sommes un pays riche d’une culture orale et millénaire qui a traversé le temps et l’espace, et qui à joué un rôle inestimable dans la pérennité et la survie de notre espèces.

La culture reste le ciment, le liant et la raison d’être d’une nation, ne dit on pas que c’est « dans la culture que nous célébrons notre destiné ».

Cette même culture à évoluée sous différente forme dans le temps et dans l’espace, il y’a toujours eu une adaptation une mise à jour tacite entre l’homme son environnement et sa culture, l’homme se plie aux exigences de sa culture et vis versa.

La Démocratie fait partie de cette riche culture, car la démocratie « c’est le pouvoir au peuple, par le peuple et pour le peuple », le peuple à toujours eu le pouvoir tout au long de notre histoire, la déclaration de Korokanfougan, la gestion et le fonctionnement des différents empires sont des exemples palpables. Chaque nation façonne la démocratie à sa manière, conformément à ses rites et traditions.
Mais l’histoire est têtue et prononce un verdict clair : les dirigeants qui respectent la volonté de leur peuple, qui gouvernent par le consentement et non par la coercition, sont plus prospères, plus stables et plus florissants que ceux qui ne le font pas.

Notre histoire est en générale orale et transmisse de génération en génération par les griots et les paroliers royaux, donc la parole c’est à dire notre langue est au centre de tout, mais d’autres l’ont interprété en l’écrivant dans leur langue, avec leur mot, sur des feuilles de papiers, si nous tenons compte des influences de l’époque, de la période, des circonstances et des motivations du moment, ces interprétations ne peuvent pas transcrire fidèlement notre histoire. Et ironie du sort c’est avec ces papiers, ces interprétations que nos enfants sont formés et éduqués, que nos intellectuels se glorifient, Il n’y a pas plus travesti plus comédien que celui qui est formé depuis à bas âges dans la langue d’autrui, prostituant du coup sa langue d’origine en bafouant un pan important de sa culture. Le complexe d’infériorité permanent que nous éprouvons vient de là,

Je vous demande chers compatriotes, Maliennes, Maliens et africains, d’amorcer le changement de mentalité, car il est possible :
De mettre en valeur et d’appliquer une démocratie, basée sur notre culture,
en faisant appel à nos historiens qui connaissent bien l’histoire orale et écrite sur nos peuples, et savent faire la différence.
en s’asseyant, en discutant et en légitimant, mais en n’ayant à l’esprit la chose la plus chère à nous tous « le développement de notre pays »
en bannissant le sectarisme, l’ethnisation, l’individualisme bref en mettant de coté tous ce que l’on a appris dans les livres. C’est possible, c’est possible, l’urgence le demande.
De s’identifier et de se rappeler en toute circonstance à Samory, à Tieba, à Babemba, à Lumumba, de la bataille de Sabouciré de tous ceux qui ont lutté et donné leur vie à l’Afrique, en sommes de se libérer des préjugés et du fatalisme.

Mettre en valeurs nos langues et toutes nos langues, de redynamisée nos centres de langues à travers tout le pays.
les discours doivent être lus dans nos langues et traduit en français pour les autres. C’est possible, c’est possible, l’urgence le demande.

De créer une monnaie commune avec les autres pays africains pour valoriser nos richesses et parler d’une seule voix pour défendre nos intérêts communs. Nous sommes prêt et suffisamment prêt aujourd’hui pour faire face à ce défit majeur pour notre développement et je prie nos économistes et intellectuelles de cesser de dire que c’est impossible, en argumentant avec de jolie phrases théoriques.

De savoir que nous sommes au 21eme siècle , que l’histoire de la colonisation est derrière nous, que nous sommes des acteurs d’une autres histoire, l’histoire d’aujourd’hui, de maintenant de tout de suite que nos enfants ont besoins de savoir ce que nous avons fait pour le pays et l’Afrique et un peu ce qu’a fait le colonisateur. Qu’ont arrête de se lamenté et de se prendre toujours pour des victimes, les USA ont bombardé Hiroshima et Nagasaki au Japon faisant des milliers et des milliers de mort, stoppant le développement de ces régions pendant longtemps, mais le japon et les japonais continuent de vivre, de développement leur pays.
Les USA ont largué des bombes chimiques sur les vietnamiens, le Viêtnam ne pense maintenant qu’a créé de l’emploi pour ces jeunes et a se développer.

loin de moi l’idée d’oublier l’histoire mais de le ranger dans un coin de l’esprit et d’essayer d’avance, de progresser et de faire des victoires.

Le sous développement, la mal gouvernance, la corruption le chômage, les coup d’état nous sommes les premiers à blâmer, reconnaissons notre part de responsabilité dans l’histoire de l’Afrique et du mali et essayons de capitaliser et de ne plus commettre ses mêmes erreurs. Une erreur, une faute reconnue est mieux corrigeable. Travaillons et travaillons encore seul le travail anoblit l’homme

Qu’il est facile de pointer du doigt et de rejeter la responsabilité de ces problèmes sur d’autres. Il est vrai qu’une carte coloniale qui n’avait guère de sens a contribué à susciter des conflits, et l’Occident a souvent traité avec l’Afrique avec condescendance, à la quête de ressources plutôt qu’en partenaire.
Cependant, l’Occident n’est pas responsable de la destruction de nos économies au cours des dix dernières années, de la corruption, de la dilapidation de nos ressources a des fins personnels, des enfants mendiants dans les rues et sur les routes, du chômage et de la famine qui poussent nos frères à l’exile.

Aucun pays ne peut créer de richesse si ses dirigeants exploitent l’économie pour s’enrichir personnellement, ou si des policiers peuvent être achetés par des trafiquants. Aucune entreprise ne veut investir dans un pays instable politiquement et économiquement, dans un pays corrompu.
Personne ne veut vivre dans une société où la règle de droit cède la place à la loi du plus fort et à la corruption. Ce n’est pas de la démocratie, c’est de la tyrannie.
De procéder à un changement de comportement radical dans la fonction publique en augmentant les salaires tout en fixant des objectives de rentabilités, et de faire de l’évaluation des ressources humaine une doctrine.

D’arrêter de diaboliser un homme, de faire le culte de la personnalité. L’Afrique ou le Mali n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions.
C’est le peuple souverain qui choisit un homme, je dis bien un homme et non un demi dieu

Un toilettage de fond et en profondeur dans la justice, un pays ne peut jamais se développer sans une justice forte indépendante et non corrompu. Déjà que l’on nous explique nos droits et devoirs dans notre langues, que les hommes de droit cesse de mystifier la justice, d’abuser des analphabètes et des illettrés en leur soutirant leur maigre argent.

Enfin ayons la foi en dieu, en jésus, en bouddha, au Kontron et Sané mais faisons du bien à son prochain.