Campagne Présidentielle : Quand la femme d’un diplomate bat campagne pour le président sortant avec les moyens de l’Etat

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La campagne électorale nationale pour les présidentielles du 29 avril  2007 qui bat son plein au Mali, a aussi franchi  le seuil  de plusieurs grandes métropoles  nord-américaines, où résident nombreux de nos compatriotesrn

Si dans le pays de l’oncle Sam,  l’ambassade du Mali à Washington et  la représentation permanente de  New York essayent tant bien que mal de travailler dans une certaine transparence, pour assurer des élections  apaisées;  au Canada par contre, l’implication partisane de l’épouse de l’ambassadeur du Mali  à Ottawa ne constitue pas un gage de succès quant au bon déroulement du scrutin  à Montréal.

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 En effet l’épouse de l’ambassadeur Mamadou Bandiougou DIAWARA  est  partie prenante dans la campagne du mouvement citoyen du Canada. Il n’est de secret pour personne que cette dernière a été, par le passé, la dame de compagnie de madame la présidente Mme Touré Lobo et que son époux doit en partie son poste d’ambassadeur à ce lien d’amitié avec la famille présidentielle. Ce qui est choquant dans le  cas de Madame l’ambassadrice, c’est surtout l’intimidation  des étudiants, demandeurs  de bourses d’exemption.

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 Madame Diawara, dans sa quête d’électeurs potentiels pour le candidat ATT, miroite à certains étudiants maliens l’obtention rapide des dites bourses  dont la gestion et l’attribution relèvent  de son époux de diplomate. Il faut ajouter  à ces manœuvres, que l’on peut qualifier de manipulation de l’électorat étudiant,  l’utilisation   abusive des moyens de  l’ambassade dans  ses déplacements de campagne. Plusieurs fois, la première dame de l’ambassade a fait le déplacement Ottawa-Montréal   dans une des  voitures de fonction  pour   rencontrer certaines femmes de Montréal acquises à la cause du candidat du mouvement  citoyen.

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Le 26 mars 2007, lors de la   soirée partisane du mouvement citoyen de Montréal,  un  ballet de voitures immatriculées au nom de l’ambassade du Mali, avec à bord les enfants de Diawara  et de ses conseillers,  n’est pas passé inaperçu.

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L’inadvertance d’un des organisateurs de la soirée,   pour justifie  l’énormité des moyens  déployés pour  l’organisation, fera savoir à certaines  personnes présentes, que le gros du  budget viendrait directement  de Mme Diawara.

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 Ses appels téléphoniques incessants auprès des membres de la communauté malienne, pour les inciter à voter pour ATT, ont fini par exacerber certains d’entres-eux.

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Pour qui connaît le Canada, les maliens qui y résident, ont toujours  eu des relations difficiles avec les différents ambassadeurs et cela, pour différentes raisons plus ou moins fondées. L’arrivée du nouvel ambassadeur après l’élection de ATT en 2002 avait fait renaître un sentiment de confiance mutuelle, ce qui s’était traduit par une plus grande disponibilité  des maliens  à chaque fois  que l’ambassade sollicitait leur participation  pour l’organisation d’activités communes, notamment les fêtes nationales ou la dernière visite  d’état que le couple présidentiel avait effectuée au mois de mai 2005 au Canada. Mais l’immixtion, dans l’actuelle campagne présidentielle, de la part de la première dame d’Ottawa, est devenue le principal sujet de préoccupation de la communauté malienne, en ce qui a trait au bon déroulement des élections organisées par l’ambassade dont son mari est l’actuel homme fort. Les agissements de la Mme Diawara Astou, au delà de ces élections, auront inexorablement,  pour  effet, de créer une certaine méfiance des maliens de Montréal  de vis-à-vis de leur ambassade, méfiance  qui, par le passé, avait porté  d’énormes préjudices aux ressortissants maliens du Canada.  Pour  une plus grande transparence dans le déroulement des  élections et pour une bonne entente de collaboration entre l’ambassade et les ressortissants maliens du Canada, au delà de ces élections, il serait souhaitable que Madame  Diawara joue la carte de la neutralité  et agisse uniquement dans ses champs de compétence.

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Vive le Mali et vive la démocratie

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BA Ali, Montréal

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