Nous nous sommes battus longtemps pour le retour à nos valeurs et à nos principes, nous nous sommes investis sans calcul. Nous avons mené une campagne forte, courageuse, mobilisatrice.
Ce ne fut point un travail de clan, ce ne fut point un travail d’exclusion ; si des camarades n’ont pas été approchés, ils ont su ce que nous faisions et disions ; le temps et une certaine analyse de leur position n’ont pas permis de les rencontrer.
Nous voulons remercier tous ceux et toutes celles, de l’intérieur comme de l’extérieur, les militants comme les sympathisants de notre parti, tous ceux qui de près ou de loin se sont mobilisés massivement, vigoureusement pour notre candidature. Notre candidature, parce que n’appartenant pas à ma seule modeste personne mais à la section Adema-PASJ de Douentza, mais à la coordination régionale des sections de Mopti, mais à chacune des 8 sections de la région de Mopti, mais à ce groupe qui le premier y a cru et s’y est associé, à ces jeunes filles et garçons qui ont multiplié les contacts à travers leurs connaissances et sur la toile et dans les médias, qui n’ont pas dormi des nuits entières pour porter le message et sensibiliser au discours sans artifice, sans malice qui traduisait leurs attentes profondes. Nous voulons remercier tous ceux et toutes celles qui ont apporté leur contribution physique, matérielle et financière. Ce frère que je n’avais pas associé mais qui à la conférence de Mopti s’est associé de façon si énergique qu’il a fait reculer ceux qui fomentaient leur infini complot ; cet autre frère qui malgré le poids de l’âge et sa santé fragile a tenu à être présent à Mopti puis à Bamako, veillant sur la candidature et sur la volonté des délégués ; ce frère qui est arrivé le jour du congrès avec sa contribution faramineuse pour un pauvre paysan ; ces frères qui n’ont pas hésité à aller au charbon avec moi sachant pourtant, à travers leurs circuits de renseignements, la cause perdue ou presque ; ces frères qui ont veillé des nuits entières ; ceux qui m’ont appelé pour apporter leur soutien ; ce vieil aveugle délégué qui a tenu à donner sa procuration à quelqu’un en qui j’ai confiance car il était obligé de rentrer ; ceux qui ont su résister aux espèces sonnantes et trébuchantes ; ceux qui dans la rue m’ont soutenu du geste et de la parole ; tous ces délégués qui m’ont mis la pression pour que je ne me désiste pas avant le vote, qui ont tenu à ce que j’aille jusqu’au bout et qui m’ont compris quand je me suis arrêté là ou je me suis arrêté ; ceux de la coordination régionale de Mopti qui m’ont soutenu et ceux d’ailleurs : de Kayes, de Koulikoro, de Sikasso, de Ségou, de Tombouctou, de Gao, de Kidal (pourquoi avons-nous rejeté l’idée que des camarades de Kidal vivant à Bamako pour les raisons que nous savons, puissent être présents au congrès, présence qui proclamait notre ferme revendication au retour de cette région dans le Mali un et indivisible).
Nous remercions aussi ceux du district de Bamako, et tous ceux de l’extérieur dont on ne voulait même pas qu’ils participent parce que soupçonnés de me soutenir ; tous ceux qui y croyaient fermement mais qui ont dû faire volte-face sous la pression ; ceux qui ayant subi moult pressions sont restés dignes et debout pour la cause commune ; tous les camarades dont les sections soupçonnées de sympathie ont connu des problèmes pour leur renouvellement ; ceux qui furent victimes de menaces, d’intimidations et d’obstructions dans l’obtention du mandat de délégué ; ces cadres qui sentant le danger pour la République d’un parti Adema-PASJ fragile et sans perspectives se sont mobilisés comme à l’appel du devoir ; ceux qui ont mené le combat en groupe tout autant que ceux qui l’ont mené en solitaire dans la force de leurs prières… À tous nous adressons nos félicitations. Vous tous, nous vous louons, infiniment, pour votre courage et votre engagement.
Le résultat ne fut pas mince : notre parole a porté, plus rien ne sera comme avant car nous avons conquis la liberté de dire la vérité. Urbi et orbi !
L’Adema-PASJ renouera avec ses valeurs et ses principes et donc avec son peuple et sa force. Dans toute sa splendeur, porteur des mêmes promesses qu’à sa naissance.
Le combat reste pour nous le même : faire en sorte que la direction d’un parti politique ne puisse être ni un Groupement d’Intérêt Économique (GIE), ni un fonds de commerce entre les mains de quelques individus qui le monnayent au gré de leurs intérêts. Le parti tel que nous l’entendons, est un outil qui porte un projet de société, qui incarne une vision et une promesse de lendemains meilleurs pour tous. Une mission ! Qui exprime l’esprit de sacrifice, du don de soi, de l’engagement et de l’abnégation. Qui affronte le fiel des jours difficiles, le miel des jours meilleurs avec la même détermination.
Camarades, retrouvons l’honneur de militer dans un parti politique !
D’énormes défis se dressent devant notre pays, devant le peuple malien meurtri par tant d’années de pilotage à vue, de dilettantisme politique.
Camarades, retrouvons l’honneur de diriger un parti politique ! Car ce ne sont pas les partis politiques qui ont détruit notre pays, c’est leur mise à l’écart sous le prétexte fallacieux de consensus. Et ce retrait a été rendu possible parce que des aventuriers ont détourné des valeurs et des principes qui doivent sous-tendre la qualité des partis politiques. Gardons-nous de perpétuer cet état de fait par notre démission collective. Préservons notre pays. Il y va de notre salut à tous !
Merci encore à vous toutes et à vous tous ! Vive l’Adema-PASJ ! Vive le Mali debout, digne et libre !
Bamako le 13 juin 2015
Moustapha Dicko
Mercci camarade Dicko!
L’ADEMA en 1992;l’ADEMA en 1997-98;l’ADEMA en 2000-2001 et l’ADEMA en 2007 que de dégringolade.
Le mieux est d’aller maintenant à une famille socialiste,nous devons fonder une famille politique avec tous les dispositifs permettant un vrai militantisme,empêchant le nomadisme.
Nous devons instaurer un jeu démocratique interne,une éducation et une formation de sorte qu’à l’interne celui qui perd accepte sa défaite et continue de militer et de servir le parti.
A l’interne les élections doivent être transparentes et crédibles.
Les candidats doivent abandonner la mauvaise habitude”si je gagne pas je quitte ou si ma candidature n’est retenu je ferai de campagne pour personne”.
De façon générale les parti doivent cesser d’être des fans clubs.
Moustapha un homme de conviction
Moustaphe l’orgueilleux
Comments are closed.