À la lumière de la révolution du jasmin en Tunisie qui a fait partir Ben Ali et son RCD et à ce qui se passe en Égypte, le peuple burkinabè doit aussi se mobiliser pour faire partir Blaise Compaoré et son CDP.
De nombreuses similitudes existent entre Blaise Compaoré et Ben Ali. Les deux sont arrivés au pouvoir en 1987. Blaise Compaoré et son clan tout comme Ben Ali et le sien ont fait main basse sur la quasi totalité des secteurs de l’économie de leur pays respectif et cela en passant par les assassinats, l’intimidation, la corruption, et les détournements de fonds publics.
Ouédraogo Alizata, la belle-mère nationale a le monopole du secteur du cuir, depuis les années 90 et ce jusqu’à maintenant. Elle s’est accaparé les secteurs de l’immobilier (tous les pauvres des zones déguerpies par force s’en souviennent), des grands travaux (routes, ponds, échangeurs). Il suffit de jeter un coup d’œil sur l’octroi des marchés lors des conseils de ministres pour s’en convaincre.
Mme Chantal Compaoré, l’épouse du président, a détourné la clinique médicale Souka de Pissy à son profit, alors que cette clinique avait été construite pour désengorger le CMA de Gounguin. La clinique Souka s’est transformée en une structure privée avec des coûts de consultation et de séjour exorbitants alors qu’elle devait être au service des populations démunies.
En Tunisie, les hommes d’affaire ont reproché au clan Ben Ali de s’être octroyé des actions de leurs sociétés. Bien d’hommes d’affaire du Burkina pourront témoigner de la même chose car pour avoir des marchés publics au Burkina, il faut avoir la carte du CDP ou avoir un parrain.
Les jeunes tunisiens et égyptiens se sont révoltés contre le chômage, la misère et l’arrogance du pouvoir de Ben Ali. Les raisons qui ont engendrées ces révoltes existent chez nous. Par exemple, l’université de Ouagadougou n’est que de nom. Dans cette université amorphe, seuls les enfants des pauvres y séjournent. La presque totalité des enseignants, ministres et autres directeurs n’osent, pour le moment, y inscrire leurs enfants qui se trouvent dans les universités nord américaines et européennes.
Comme le disait feu Alidou Soré, « le CDP est devenu un nid de voleurs» en effet, la Cité de Somgandé (surnommée par les Ouagalais Cité de l’impunité), Ouaga 2000, les immeubles gigantesques, et les enfants inscrits dans les grandes universités américaines sont les preuves intangibles du pillage de nos ressources financières.
Face à ces dérives et manquements graves, j’invite le peuple burkinabè à se débarrasser de la peur et à se soulever. J’invite le peuple burkinabè à réclamer le départ de Blaise Compaoré et de son CDP. J’invite le peuple burkinabè à exiger un lendemain meilleur.
J’invite chaque burkinabè de la diaspora à se mobiliser, à faire l’inventaire des biens détenus dans les pays occidentaux par Blaise Compaoré et son clan, car à l’heure venue, nous réclamerons des comptes.
La bravoure tunisienne et égyptienne doit nous galvaniser. Elle doit nous mobiliser
Pour une société de renouveau :
« Blaise dégage. »
«24 ans, c’est trop»
«CDP, c’est fini»
rnUne contribution de Christine Paré (Christine_pare@yahoo.fr)
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