Le Bureau Politique du Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI)

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Nouhoum Keïta
Nouhoum Keïta

A Monsieur le vice- Président du Bureau Politique National du Rassemblement Pour le Mali (RPM)

 

Objet : Votre courrier N°335/BPN/RPM

Monsieur le vice- Président,

Nous avons l’honneur d’accuser réception de votre courrier en date du 9 août 2014 et cité en référence, nous sollicitant à participer à une rencontre d’échanges avec tous les partis politiques de la majorité présidentielle autour du projet de convention des partis politiques de la majorité présidentielle initialement prévu pour le jeudi 14 août à 17H au Centre international de conférence de Bamako (CICB), mais finalement reportée au samedi 16 août au même lieu et à dix (10) Heures du matin.

 

 

Le Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI), après une analyse approfondie de la situation politique nationale estime que le débat actuel au sein de la Majorité Présidentielle autour du projet de convention n’est pas la priorité.

Pour le Parti SADI, la priorité se trouve ailleurs. Il s’agit d’assurer la cohésion et la solidarité au sein de la Majorité présidentielle, d’œuvrer ensemble pour renforcer sa capacité à conduire un processus participatif massif de construction d’une plate-forme politique(en lieu et place d’une Convention) capable de répondre aux enjeux fondamentaux de souveraineté, d’indépendance nationale, de consolidation de la paix, de démocratie et de construction d’un nouvel Etat capable de garantir un avenir meilleur à tous les fils du pays.

 

 

Le Parti SADI, conformément aux instructions du Bureau Politique, décide de suspendre sa participation au débat projeté au sein de la Majorité Présidentielle et va s’engager à œuvrer à ce que la Majorité Présidentielle revienne dans le processus d’une démarche collective de réflexion pour la mise en place de cette plate-forme politique afin de rallier toutes les forces acquises au changement.

 

Cette démarche n’exclut nullement une reconnaissance du fait majoritaire qui est naturel en démocratie et doit s’exprimer clairement. Mais ce fait majoritaire doit tenir compte de la pluralité des expressions et des sensibilités des autres composantes de la majorité. Il ne doit pas s’illustrer sur la base du seul projet de société du Président de la République.

 

 

L’extrême fragilité du pays, dans un contexte de mainmise et de domination étrangère est une donnée essentielle que nous devons intégrer dans nos démarches communes.

 

Aussi, il convient de noter que les forces du changement n’ont pas de projet de société commun. Ce qui nous oblige à un minimum de plate-forme de gestion de l’Etat dans laquelle chacun doit se reconnaître.

Vous en souhaitant bonne réception, nous vous prions, Monsieur le vice-Président, de croire à l’expression de nos sentiments de franche collaboration.

 

Bamako, le 15 Août 2014

P/ Le Bureau Politique National

Le Secrétaire Administratif, Nouhoum KEÏTA

 

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