La boussole ou la mort : Les hommes d’Iyad sont perdus

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Les derniers complices d’Iyad Ag Ghaly sont perdus. Ils marchent dans le désert, vers la défaite et la mort. Ils l’ont compris. Iyad Ag Ghaly le sait aussi. Il n’est pas là pour les guider. Bien au contraire, il les abandonne à leur sort… !

Le dernier carré des complices d’Iyad Ag Ghaly est bel et bien perdu. Pourquoi ? Tout d’abord, parce qu’ils savent qu’il est lui-même perdu. Traqué, lâché par ses anciens soutiens, il se sait sous la menace des autres terroristes qui ne souhaitent qu’une chose, danser sur sa dépouille ; et l’ultime alliance récemment annoncée sera nécessairement sans lendemain.

La chute d’Iyad Ag Ghaly est donc imminente. Il va mourir, et le sort de ses derniers complices dépend du sien. Ils en ont conscience, c’est certain. Rester à ses côtés ne fera que causer leur perte, et ses incantations inaudibles ne les sauveront pas.

Ils sont perdus !

Ils ne savent pas non plus dans quelle direction aller. La population du Nord-Mali, Touaregs en tête, ne veut pas et ne voudra jamais tourner le dos à ses ancêtres : elle rejette la charia et le terrorisme. Les complices d’Iyad Ag Ghaly sont indésirables sur leurs propres terres. Ils sont bannis et pointés du doigt. Or, pour la plupart d’entre eux, ils n’ont même pas agi par idéologie mais par envie de gagner de l’argent.

Marginalisé, sans avenir, ce dernier carré a sans doute envisagé secrètement de changer de chef, pour un autre qui partagerait l’argent, les motos, les pick-ups. Mais il est déjà trop tard, et Iyad Ag Ghaly les abandonnera.

En fait, ce sont des égarés, des âmes errantes, assoiffées et déboussolées, cherchant à jamais un puits introuvable. Ils sont sans repère, sans soleil ni lune à suivre au milieu de la tempête de sable. Ils sont désormais à la merci de l’oubli et des chiens qui se disputeront leurs cadavres parmi les pierres brûlantes du désert.

Ils sont perdus !

S’ils déposent le fusil, ils trouveront peut-être la boussole qui les guidera. Elle seule pourra les ramener à leurs familles, à leurs femmes, à leurs enfants et à leur place dans la communauté.

A chacun d’eux, dès aujourd’hui, de choisir : la boussole ou la mort.

Ousman Kouaré

Twitter : @kouare

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1 commentaire

  1. Quand je lis un tel article, je ne ressens que de la pitié pour tout ceux, qui au nom de je ne sais quoi, se lancent dans cette entreprise funestre qu’est le terrorisme. A lire le sort qui se réserve au frère Iyag et ensuite à ses accolytes, je prie que bons nombres de jeunes Maliens et jeunes du monde, en un mot, prennent vite conscience que cette voie n’a d’autre issue que la mort, puis le feu éternel. Qu’allah nous garde.

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