Bahanga à Nampala : Et pourtant c'était prévisible

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Elle est connue, l’odieuse tactique des leaders impopulaires. Elle consiste à attendre les dates importantes qui marquent la vie d’une nation pour perpétrer des actions scélérates à fin de redorer leurs blasons.

Dans le cas d’espèce, il n’est pas facile de détecter ces bourreaux à l’affût de leurs proies. Toutefois, grâce au système du Vigipirate qui annonce le danger, on peut tenter de les prévenir.  Dans ce droit fil au seuil du nouvel an 2009 et de la Biennale artistique et culturelle du Mali, quand toute la crème de notre jeunesse est réunie à Kayes, la cité des rail, pour transmettre son message sur l’état de la Nation, le tristement bandit de Ibrahima Ag Bahanga ne trouve meilleure occasion de plastronner que de frapper lâchement le paisible poste de Nampala, à la frontière mauritanienne, provoquant 20 morts dont 9 du côté de notre armée et 11 assaillants. Une perte en vie dont notre peuple n’avait nullement besoin, engagé qu’il est dans le seul combat qui vaille, celui du sous-développement.

Bahanga, ce petit berger en mal d’empire qui prend le soleil pour son étoile, veut par cet acte criminel porter le démenti sur le prestige incontestable de notre système de démocratie apaisée et de l’avènement d’un Mali émergent. Il veut ce roi Ubu, contourner la voie des urnes pour être investi par son peuple, se forger par la force du biceps un trône sur l’Adrar des Iforas.

Il veut, le berger Bahanga salir l’image de notre jeunesse qu’il insulte, cette jeunesse fer de lance de notre nation, regroupée pour se découvrir, se connaître et s’aider au chantier du Mali nouveau.

Oui, il faut le dire ! Bahanga renie ainsi les temps forts de notre histoire, la grande Assemblée du Kouroukanfouga de 1236, le Mali du 22 Septembre 1960 qui a pour devise : Un peuple ! Un but ! Une Foi !

Prenant la proie pour l’ombre et vivant dans sa tour d’ivoire où l’utopie et la haine sont des épiphénomènes qui nourrissent ses illusions, Bahanga apparaît alors comme le prototype de l’irrédentisme dans la mauvaise graine touarègue.

Non Ibrahima Ag Bahanga ! La chèvre du berger ne peut porter la charge du chameau. Celui qui ne connaît pas la guerre provoque la guerre. La guerre n’est pas un jouet d’enfants dans la main des seuls militaires. Elle est plus. Mais tu l’ignores parce que petit Bahanga, tu es un nain pour réveiller le Lion de Némée. Tu veux jouer avec la guerre ?

Demande aux veuves de guerre. Elles te diront ce qu’est la guerre. Tu veux, Bahanga, jouer avec la guerre, demande aux orphelins de guerre, aux déplacés et réfugiés de guerre, aux populations perdues, ne sachant ou aller,  démunies de leur dignité, de leur autorité, des pères de familles qui errent comme des fantômes, parce que frôlant la folie. Tu veux jouer à la guerre, parle  à ceux  qui avaient tout et qui ont tout perdu pendant la guerre.  Ils te diront que la guerre ne mange pas d’herbe, ne boit pas d’eau, mais se nourrit de l’homme, de l’humiliation de ses victimes, des efforts de guerres supportés par toutes les couches sociales de la nation .

La guerre c’est le dernier recours, le début d’une tragédie qui finit toujours sous un drapeau blanc.Voilà pourquoi le Président ATT ne veut pas de la guerre et qu’il prône le dialogue et les solutions concertées à respecter comme le pacte d’Alger crédité par l’opinion nationale et internationale. Tes irruptions sauvages et tes agressions barbares qui remettent en cause l’Accord d’Alger font de toi Bahanga, un inadapté social dangereux et un hors la loi dans la voie du grand banditisme. 

Le pardon dont tu as été l’objet jusque là n’exprime pas une peur ou une faiblesse de la part des autorités maliennes, mais la force de la sagesse  du peuple malien, ton peuple, Bahanga. Et sache que chaque goutte de sang que tu verses partout où ta démence te porte, rougit le cœur de l’ensemble de la nation malienne. Et quand viendra l’heure du décompte, tes crimes te livreront à la vindicte populaire qui sera sans appel. Et tes parrains n’y pourront rien. Ils te lâcheront parce que fini.

Bahanga, qui ne connaît pas le Mali s’attaque au Mali. Quand il se lève, pour la riposte, pour une dent, il fait perdre toute la gueule. Souviens-toi. Rien ne sera oublié. Personne ne sera oublié parmi tes victimes.

Oui ATT dit vrai : Trop, c’est trop. Et moi j’enfonce le clou : la justice doit poursuivre le crime. Parce que force doit rester à la loi.

Pr.  Gaoussou DIAWARA


Professeur Gaoussou Diawara

 

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