– A Mahamoud Dicko et à la Ouma islamique du Mali ;
– Aux non musulmans
– A l’ensemble des Maliennes et Maliens
Je commence par le nom de DIEU qui a fait de nous des humains pour croire en LUI et à MAHOMET son prophète qui lutta toute sa vie pour l’unité de la «OUMMA» islamique. Un lundi de bonheur, j’ai écouté et apprécié sur une radio étrangère la voix de Mahamoud Dicko en sa qualité de président du Haut Conseil Islamique parlant au nom des musulmans du MALI. Pourquoi suis-je content ? Mahomet (PSL) a dit que celui qui initie quelque chose de bien est béni et ceux qui le suivent le sont également même après leur mort ; de même, celui qui fait du mal est maudit et ceux qui le suivent le sont également. J’en veux pour exemple, les soi-disant musulmans qui ouvrent les bars. Tant que cela continue, Dieu les condamne et les récompense en mal. Je suis d’autant plus fier de Mahamoud que je suis l’un des précurseurs du Haut Conseil Islamique du Mali.
L’initiative de sa création est venue de M. Moussa Diakité, ancien cadre de la CEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’ouest) et de Son Excellence Bandjougou Gakou, ancien ministre du Plan. Au début, nous avions honoré M. El hadj Mody Sylla et El hadj Banani Camara en leur présentant le nouveau-né et la réunion hebdomadaire de création se tenait chez Bandjougou Gakou à l’Hippodrome. Comme le faisait Mahomet au début de l’islam qui rencontrait les arabes faisant leur pèlerinage au temps de l’idolâtrie. La première année, le prophète a réuni 13 personnes ; l’année suivante, 73. Sans aucune intention de comparaison, nous aussi, nous sortions nuitamment pour approcher certaines personnes de bonne volonté pour nous aider. C’est, qu’on appelle en arabe « BAÏ-ATOU AKBA ». La vérité historique m’oblige à citer des noms comme Thierno Omar Hadi Thiam, Mody Sidibé, ancien directeur de l’ONT, El hadji Chérif Ousmane Haidara, Feu El hadj Békaye Kounta.
Je souhaite que le Haut Conseil Islamique joue sa partition dans la société pour la bonne marche de notre pays au seuil des rendez-vous électoraux cruciaux de 2012. C’est en ce moment que l’instance suprême islamique de notre pays doit atteindre sa vitesse de croisière, c’est-à-dire que musulmans et non musulmans doivent se donner la main pour aider le pouvoir temporel dans sa tâche de gouvernance.
J’invite Mahamoud à persévérer dans la voie tracée et à sensibiliser les musulmans, les non musulmans, pour aller voter afin de confier le pays aux gens intègres qui ont I‘amour du peuple et dont la moralité et I‘honnêteté ne souffrent d’aucune ambiguïté; et éviter que le pays ne tombe dans I‘escarcelle de ceux- là qui n’ont d’autres ambitions que des «ambitions mondaines». Il faudrait que les musulmans comprennent que les deux vies sont liées. Mahomet, vers la fin de sa vie, choisit Abou – Boubakr pour diriger la prière. A son décès Abou -Boubakr I‘a succédé. On demanda aux fidèles musulmans leur opinion sur cet homme. Leur réponse se résume en ceci «Mahomet t’a choisi pour diriger la prière, pourquoi nous ne te choisirons pas pour diriger nos affaires courantes ?».
J’estime que Mahamoud Dicko doit, dès maintenant, tenir un discours tous les Vendredi et envoyer copie dans chaque mosquée à travers tout le Mali pour amener les Maliennes et les Maliens à faire un bon choix dans la désignation des hommes et des femmes qui vont nous diriger à partir de 2012 et, surtout, refuser de choisir des gens sur la base de l’argent.
Le calife OMAR a été poignardé et il en est mort ; sentant qu’il ne s’en sortirait point, on lui demanda de désigner son successeur, mais l’homme de Dieu refusa net ; toutefois, il révéla le nom de 6 personnes : c’est de là que naquit le multipartisme en islam : OUSMANE, ALY, SA-AD, TALHA, ZOUBER et ABDRAHAMANE BEN AOUF. Omar demanda à son propre fils, Abdoullah Ben Omar, de participer comme assistant. Quelle leçon faut-il tirer de cet épisode de fait historique ? Omar en désignant son fils comme successeur, personne ne s’y serait opposé, mais pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? C’est à cause de sa droiture et son intégrité intellectuelle. J’ai parlé de MAHOUIYA du 21è siècle, c’est -à- dire de Me Abdoulaye Wade, dont l’objectif est de se faire remplacer à la tête du Sénégal par son fils Karim Wade; comme l’a fait Mahouiya à l’endroit de son fils AZID Ben Mahouiya qui a tué Housseyni et beaucoup de compagnons du prophète Mahomet.
Parmi les six personnes désignées par Omar, trois désistèrent au profit d’Abdrahamane, Ousmane et Aly. Le premier préféra jouer le rôle de président (Cour constitutionnelle) et sonda les fidèles musulmans pendant trois jours et trois nuits. Au sortir du sondage, le choix porta sur Ousmane. Cela constitue une preuve irréfragable de l’avancement de la religion musulmane dans la dévolution successorale.
Abdrahamane a agi sans tricherie parce que toutes ces grandes personnalités sont sorties de «L’UNIVERSITE de Mahomet» c’est-à-dire qu’elles ignorent la tricherie, le mensonge, la compromission et craignent le jugement dernier. En fait de richesse, Abdrahamane était le plus riche et pouvait utiliser sa richesse pour qu’on le choisisse. Ceci doit constituer une leçon de moralité pour tout musulman digne de ce nom.
Enfin, permettez-moi de dire à mon frère Mahamoud Dicko que nous sommes dans le même bateau qui ne doit pas chavirer. Les Maliennes et les Maliens devraient aussi veiller sur leurs progénitures, à savoir les bébés dans les maternités, les enfants de bas âge, les enfants albinos, voire les malades mentaux. J’invite les maires à garder un œil vigilant sur les cimetières pour éviter que les faux marabouts et les charlatans ne poussent les «chercheurs du pouvoir» à procéder aux sacrifices humains.
Pourquoi faux marabouts? Parce qu’il y a les vrais marabouts. L’histoire de Moïse et des féticheurs du Pharaon et celle de YOUSSOUF qui fait ouvrir les yeux de son père constituent des exemples édifiants. Dieu a doté certaines personnalités de connaissances parce que celles-ci ont peur de LUI. Elles n’accepteraient jamais de dormir en paix et envoyer leurs semblables en prison, séparés de leurs femmes et enfants .Bien avant l’islam, il existait des faux marabouts et des charlatans. Pour preuve : quand Omar nomma Amrou Ben comme gouverneur en Egypte, il y trouva que les Egyptiens offraient chaque année la plus jolie fille au fleuve le NIL pour qu’il puisse couler. Le gouverneur écrivit à Omar pour s’en plaindre car contraire aux préceptes de l’islam. Omar intima à Amrou Ben Asse d’aller jeter la lettre dans le fleuve NIL et le contenu était : «Je commence par le nom du Tout Puissant, Le Miséricordieux.
Cette missive vient de l’esclave de Dieu (Omar Ben Kaleb) adressée au fleuve d’Egypte : ‘’Si tu coulais d’habitude de toi-même, ne coule pas, mais si c’est l’Unique Dieu, le Tout Puissant, l’Ordonnateur qui te fait couler, moi je demande à cet être supérieur de te faire couler ‘’. Dès réception de ladite missive, le Nil s’est remis à couler.
Quant aux groupes de «philomanes», magiciens, escrocs et vendeurs d’illusions, je leur demande de faire leur l’adage de Ségou qui dit que « le fait de voir un individu suffit de se faire une idée sur sa personnalité ». Ils se feraient d’abord riches s’ils avaient le pouvoir d’en créer. Ils sont nés pauvres, fuient pendant toute leur existence et meurent pauvres. Omar, chef suprême de la religion islamique, 2ème Calife, 2ème cité à rentrer dans le paradis, avait écrit sur sa bague annulaire : « LA MORT VAUT PRECHE ».
Par Dr Mohamed Aly Thiam