L’Azawad n’est pas une terre de djihad et les Touaregs ne sont sûrement pas des djihadistes. Nous savons que nos frères Maliens du nord sont bien trop attachés à leur libre-arbitre pour se laisser si facilement manipuler par des discours extrémistes. La vérité, je vous le dis, se situe comme systématiquement là-même où se trouvent les intérêts. Et c’est toujours une minorité de charognards qui tirent un bénéfice de l’horreur qu’ils imposent à toute une population.
L’Azawad est un territoire particulier, non seulement vaste, mais aussi rude et peu peuplé, donc très difficile à contrôler. Et cet immense territoire est situé à un carrefour géographique unique qui en fait une plaque tournante régionale pour les trafics illicites en tous genres. Les groupes djihadistes, comme Ansar Dine d’Iyad ag Ghaly, ne sont en vrai que des cartels de narcotrafiquants, déguisés en extrémistes, qui maintiennent volontairement le chaos pour garder la main sur cette région. Ils laissent les groupes tels AQMI instaurer la violence et l’anarchie, pour que l’Azawad reste une zone de non-droit, au détriment des Touaregs. Cette proximité avec les terroristes leur permet aussi de profiter du savoir-faire commercial des Arabes, contre leur argent sale et le sang Malien.
Et après s’être enrichis de la sorte, par la mort de nos frères et la drogue, ils voudraient nous faire croire qu’ils agissent au nom de l’Islam ou des intérêts des Touaregs ?
Les groupes terroristes au nord du Mali ne sont rien de plus que des cartels de trafiquants de drogue, qu’ils importent d’Amérique du Sud, d’où leur préoccupation majeure de sauvegarder la route de la Mauritanie et l’accès à la mer. Leur but ultime n’est autre que l’argent de la drogue, au détriment des Maliens et en premier lieu des Touaregs qu’ils prétendent représenter.
Paul-Louis Kone
