Au Mali, tout découlera, avec l’engagement de tous, de la mise en œuvre et du suivi stricts de l’accord de Bamako

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Dr ANASSER AG RHISSA, Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
Dr ANASSER AG RHISSA, Expert TIC, Gouvernance et Sécurité

Dr ANASSER AG RHISSA, Expert TIC, Gouvernance et Sécurité

 

 

Mise en œuvre et suivi de l’accord de Bamako : Lettre ouverte au Président, aux Maliens et aux Partenaires pour la priorisation et l’accélération de la mise en œuvre et du suivi de l’accord de Bamako, pour la paix et pour la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. Avec l’engagement de tous, tout découlera de la mise en œuvre et du suivi stricts de l’accord, en particulier, le DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion) des membres des groupes armés Maliens, le retour des réfugiés et leur réinsertion, les élections et la constitution adaptée à l’accord, qui sera adoptée par référendum.

 

 

Excellence Monsieur le Président de la République du Mali,

Excellence Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU.

Excellence Monsieur le représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU au Mali, Chef de la MINUSMA,

Excellence Monsieur le Chef de la File de la médiation,

Excellence Mesdames et Messieurs les représentants des partenaires du Mali,

Excellences Messieurs les médiateurs et les facilitateurs pour la crise Malienne,

Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale du Mali,

Excellence Monsieur le Premier Ministre du Mali,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,

Excellence Monsieur le Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali, chef de la délégation Malienne aux pourparlers inclusifs,

Excellence Monsieur le Haut représentant du Président Malien dans les pourparlers inclusifs inter-Maliens,

Excellence Monsieur le Ministre de la réconciliation nationale,

Excellence Monsieur le Ministre de la défense et des anciens combattants du Mali,

Excellence Monsieur le Ministre de la sécurité et de la protection civile,

Excellence Monsieur le ministre de la communication, de l’économie numérique et de l’information du Mali, Porte-parole du gouvernement,

Mesdames et Messieurs les participants au comité de suivi de l’accord de Bamako,

Chers frères et sœurs Maliens,

 

Après la signature par toutes les parties prenantes Maliennes de l’accord de Bamako, issu des pourparlers inter-Maliens d’Alger, sous la supervision de la communauté internationale, il est maintenant urgent que les comités de suivi et de mise en œuvre de l’accord de Bamako soient constitués.

Vu les difficultés liées à la création du comité de suivi de l’accord de Bamako (représentativité des participants des différentes parties prenantes Maliennes, rupture du cessez-le-feu par certaines parties prenantes Maliennes (la coordination des mouvements de l’azawad suivie par la plateforme), création, par la MINUSMA, d’une zone de sécurité autour de Kidal jugée partiale par les parties prenantes Maliennes et la plupart des Maliens, l’insécurité qui tend à se généraliser au nord, au centre et au sud du Mali, …), j’avais proposé, sous forme de lettre ouverte au Président, aux Maliens et aux Partenaires, qu’un comité intérimaire soit crée dans un premier temps.

J’avais aussi proposé, sous forme de lettre ouverte en ligne, adressée au Président Malien, aux Maliens et aux Partenaires, de créer un comité national, indépendant des bords politiques, pour la mise en œuvre de l’accord de Bamako, avec des ramifications régionales et communales.

J’avais lancé un appel, sous forme de lettre ouverte en ligne adressée aux mêmes récipiendaires, pour mettre tous les Maliens et les Partenaires d’accord à travers l’union, indépendamment des bords politiques, pour la mise en œuvre et le suivi de l’accord de Bamako.

Ne perdons pas le temps, il serait judicieux de créer de tels comités, de mise en œuvre et de suivi de l’accord, le plus rapidement possible.

Pour accélérer la mise en œuvre de l’accord de Bamako et la régionalisation, c’était judicieux d’avoir crée le comité de crise (voir le point 1 ci-dessous) et il serait judicieux :

  • De créer les comités de suivi et de mise en œuvre de l’accord, en lançant urgemment :

 

  • (a) le redéploiement des forces de défense et sécurité du Mali sur tout le territoire Malien, éventuellement (compte-tenu de l’étendu du pays et du nombre d’éléments de la MINUSMA mis à la disposition du Mali) appuyées par la MINUSMA jusqu’à la stabilisation,

 

  • (b) le cantonnement et le désarmement des membres des groupes armés Maliens en appliquant le processus DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion),

 

  • (c) le retour des réfugiés Maliens dans leurs localités d’origine et leur réinsertion et

 

  • (d) la culture du vivre ensemble, de la paix et de la réconciliation partout au Mali,

 

  • D’effectuer les élections régionales et communales avec le choix idoine des élus, voir les points 2 et 3 suivants,

 

  • De prendre en compte la constitution modifiée en tenant compte d’une application stricte de l’accord de Bamako  et en la validant à travers un référendum : voir le point 4 suivant.
  1. Comité de crise : objectif et lien avec l’application de l’accord

Après les événements du mois d’août 2015 et du début de septembre 2015, en particulier l’insécurité grandissante, les affrontements qui s’étaient produits entre la CMA (Coordination des mouvements de l’azawad) et le GATIA/Plateforme, du 15 au 17 AOUT 2015, dans la région de KIDAL (Anefis, …), la création de la zone de sécurité autour de Kidal, …, c’était judicieux d’avoir créé un comité de crise, politique et militaire, composé de responsables de la MINUSMA et du Mali, MAIS il doit s’appuyer sur le CTMS (comité technique mixte de sécurité) qui doit être transformé, urgemment, en comité CTS (comité technique de sécurité) prévu par l’accord de Bamako.

Nous devons tout mettre en œuvre pour que l’application de l’accord de Bamako soit effective, en transformant le CTMS en CTS et en créant le comité national de mise en œuvre de cet accord et son comité de suivi.

 

Il est urgent, maintenant, conformément à l’accord de Bamako, de redéployer les forces de défense et sécurité du Mali, éventuellement (compte-tenu de l’étendu du pays et du nombre d’éléments de la MINUSMA mis à la disposition du Mali) appuyées par la MINUSMA jusqu’à la stabilisation, sur tout l’étendu du pays et de lancer le cantonnement et le désarmement des groupes armés Maliens et de leurs membres.

Plusieurs problèmes actuels (d’insécurité, de création de zones de sécurité, de la lenteur du retrais d’Anefis par la Plateforme/Gatia, de la volonté de la CMA (coordination des mouvements de l’azawad) d’interdire les élections dans tout le nord du Mali, de demande de report des élections, …) découlent du retard dans l’application de l’accord de Bamako.

Actuellement, la mise en œuvre de toute mesure (création de zones de sécurité, …) autre que l’application stricte de l’accord de Bamako est et sera de nature à retarder l’application de ce dernier CAR ELLE EXIGERA UN CONSENSUS, DE TOUTES LES PARTIES PRENANTES, QUI SERA DIFFICILE A OBTENIR DANS LES MEILLEURS DÉLAIS.

J’avais déjà attiré l’attention sur les conséquences (embrasement généralisé, …) de la création de telles zones de sécurité après la signature de l’accord et de la nécessité de recourir à la légalité (à travers la loi et l’application de l’accord consensuel signé par toutes les parties prenantes Maliennes sous la supervision de l’ONU et de la médiation internationale, en particulier, la désignation consensuelle (au plus trois mois après la signature de l’accord) des autorités intérimaires pour gérer les régions, les cercles, les communes et le district de Bamako, le redéploiement des forces de défense et sécurité du Mali, éventuellement (compte-tenu de l’étendu du pays et du nombre d’éléments de la MINUSMA mis à la disposition du Mali) appuyées par la MINUSMA jusqu’à la stabilisation,  sur tout l’étendu du Mali).

Pour ne pas aboutir à cette extrémité (embrasement généralisé), œuvrons rapidement pour l’application et le suivi stricts de l’accord de Bamako.

Ceci doit constituer le premier objectif de ce comité de crise pour que la confiance revienne et le retour du cessez-le-feu soient effectifs ET respectés par toutes les parties prenantes afin que l’application de l’accord soit possible.

  1. Régionalisation et choix idoine des élus

Au Mali, pour qu’on réussisse la régionalisation, il est indispensable qu’un élu, au niveau du district de Bamako ou au niveau régional ou communal ou local, reste à l’endroit où il a été élu, y vive et y travaille.

Le Ministre de l’administration territoire et de la décentralisation, Abdoulaye Idrissa Maïga, a raison sur ce point.

 

C’est en vivant avec les populations qui les ont élus, que ces élus connaitront les besoins de ces dernières et les prendront en compte.

 

C’est ainsi qu’ils contribueront à la vie et au développement endogène de leurs localités.

Sans un tel développement, la régionalisation n’aura pas de sens.

 

  1. Incidences de l’accord de Bamako sur les élections communales et régionales et avantages de leur report

 

Certains candidats, élus potentiels, sont loin de leurs localités à cause de la situation sécuritaire dans leurs localités et dans plusieurs zones au Mali.

 

Cette situation sécuritaire et le fait que la mise en œuvre de l’accord de Bamako n’a pas avancé exigent de TEMPORISER UN PEU (d’après l’accord, la désignation consensuelle des autorités intérimaires pour gérer/administrer les régions, les cercles, les communes et le district de Bamako doit se faire dans, au plus trois mois, après la signature de l’accord)  AVANT la tenue des élections                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           régionales, communales et du district de Bamako (qui devront être organisées, dans la période intérimaire, au plus dix huit mois après la signature de l’accord).

 

Mais, compte-tenu, entre autres, des dépenses déjà engagées pour ces élections, des dispositions déjà prises ou en voie de l’être et du fait que la désignation consensuelle de ces autorités intérimaires peut générer la même situation (blocage) qu’on vit avec la désignation des membres du comité du suivi de l’accord, on peut comprendre, aisément, pourquoi le Ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation du Mali, Abdoulaye Idrissa Maîga, et tous ceux (Gouvernement, …) qui souhaitent que les élections soient effectuées le 25 Octobre 2015, soient réticents à les reporter.

 

Malgré tout, il y a plus d’avantages (disposer d’une sécurité plus grande avec l’engagement conjoint des principaux acteurs et parties prenantes, cultiver la confiance, la paix et la réconciliation entre les parties prenantes, être en concordance avec l’accord, œuvrer pour l’unité, l’intégrité du pays et la paix durable, disposer d’un temps plus long pour le retour des réfugiés, avoir une inclusivité (adhésion) et une participation aux élections plus grandes, avoir les atouts pour militer pour l’union sacrée de tous les Maliens, indépendamment des bords politiques, pour la mise en œuvre et le suivi de l’accord de Bamako, …) à les reporter qu’à les maintenir à la date indiquée.

 

Il est, donc, urgent d’œuvrer pour une mise en œuvre, le plus vite possible, de l’accord de Bamako avec en priorité, entre autres, le retour des réfugiés Maliens dans leurs localités d’origine et la culture du vivre ensemble, de la paix et de la réconciliation partout au Mali.

 

Peut être que certains de ces réfugiés souhaiteront se présenter à ces élections.

 

Œuvrons pour l’unité du Mali, pour la paix et pour la réconciliation à travers ces élections.

 

  1. Mise en œuvre de l’accord de Bamako et lien avec la constitution

 

Ce qui est important à noter, concernant la mise en œuvre de l’accord de Bamako, c’est que, compte-tenu du fait que le transfert de pouvoir et de compétences aux régions se feront à travers la loi, seuls quelques articles seront ajoutés dans la constitution.
La constitution, une fois modifiée, en y ajoutant tous les articles nécessaires pour la mise en œuvre de l’accord, cas par exemple de la création du sénat, fera l’objet d’un référendum pour son adoption. Ce qui se fera pendant la période intérimaire de dix-huit à vingt-quatre mois après la signature de l’accord.


La mise en œuvre de l’accord se fera graduellement : on travaillera, dans un premier temps, avec la constitution actuelle et des lois pour le transfert de compétences aux régions et, dans un deuxième temps, on fera adopter la constitution modifiée à travers un référendum.


Je rappelle que l’article 3 de l’accord protège l’accord contre toute violation de la constitution. La mise en œuvre graduelle de l’accord tiendra compte de cela.
Donc, les articles, qui seront rajoutés ou modifiés dans la constitution, une fois la constitution modifiée adoptée, pourront être mis en œuvre : c’est ainsi qu’on évitera la violation de la constitution à travers l’article 3 de l’accord de Bamako.
Vous voyez que l’incidence sur la constitution de l’accord de Bamako ne sera pas une révolution à plus forte raison plus qu’une révolution, comme le dit Me Mamadou Ismaïla Konaté, mais juste un changement qui se fera graduellement.
Il est à noter que toutes les dispositions (art 4) s’appliquent en général à toutes les régions du Mali sauf celles dédiées exclusivement pour les régions du nord du Mali (afin de rattraper le retard et que leur indice de développement humain soit égal à la moyenne de ceux des autres régions du Mali).
Il est à noter que l’accord de Bamako apporte un équilibre sur plusieurs points :

 

– dans son article 17, un des points retenus concerne l’inclusivité et la représentation significative de toutes les populations du Mali dans les forces de défense et sécurité du Mali.

 

– L’intégration/réintégration/réinsertion dans les forces de défense et sécurité du Mali se feront en utilisant des critères, qui seront les mêmes pour tous.

 

– dans ses articles 1 et 5, respectivement, l’accord met en avant pour toutes les régions, la promotion du développement équilibré et la régionalisation, avec au centre de leurs gouvernances et gestions, des ressortissants de ces régions.

 

– dans l’article 32, au moins deux régions quelconques parmi les régions du Mali pourront promouvoir leur développement si elles le souhaitent.
Cet accord n’est pas idéal mais il est acceptable car il est issu d’un compromis multi-parties prenantes Maliennes à travers des pourparlers inclusifs inter-Maliens.
Il représente un grand espoir pour les Maliens.
Il faut l’union de TOUS les Maliens, indépendamment des bords politiques, pour mettre en œuvre cet accord. Donc, l’implication et la participation de TOUS est indispensable.
La prise en compte de la constitution modifiée fera partie des éléments de mise en œuvre de l’accord de Bamako.

 

Le comité international de suivi de l’accord se focalisera sur ces éléments dès qu’il sera constitué.

  1. Conclusion

 

Il convient de faire diligence en créant les comités de mise en œuvre et de suivi de l’accord, le plus rapidement possible, et en lançant urgemment :

  • (a) le redéploiement des forces de défense et sécurité du Mali sur tout le territoire Malien, éventuellement (compte-tenu de l’étendu du pays et du nombre d’éléments de la MINUSMA mis à la disposition du Mali) appuyées par la MINUSMA jusqu’à la stabilisation,

 

  • (b) le cantonnement et le désarmement des membres des groupes armés Maliens en appliquant le processus DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion),

 

  • (c) le retour des réfugiés Maliens dans leurs localités d’origine et leur réinsertion et

 

  • (d) la culture du vivre ensemble, de la paix et de la réconciliation partout au Mali,

 

  • D’effectuer les élections régionales et communales avec le choix idoine des élus,

 

  • De prendre en compte la constitution modifiée en tenant compte d’une application stricte de l’accord de Bamako  et en la validant à travers un référendum.

 

Au Mali, malgré les dépenses déjà engagées pour les élections, les dispositions prises ou en voie de l’être et la difficulté qui émanera de la désignation consensuelle des autorités intérimaires pour administrer les régions, cercles, communes et district de Bamako, il y a plus d’avantages à reporter les élections régionales, communales et du district de Bamako qu’à les maintenir à la date du 25 octobre 2015.

 

Ces avantages sont : disposer d’une sécurité plus grande avec l’engagement conjoint des principaux acteurs et parties prenantes, cultiver la confiance, la paix et la réconciliation entre les parties prenantes, être en concordance avec l’accord, œuvrer pour l’unité, l’intégrité du pays et la paix durable, disposer d’un temps plus long pour le retour des réfugiés, avoir une inclusivité (adhésion) et une participation aux élections plus grandes, avoir les atouts pour militer pour l’union sacrée de tous les Maliens, indépendamment des bords politiques, pour la mise en œuvre et le suivi de l’accord de Bamako, …

 

  1. Contact

 

Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC, Gouvernance et Sécurité

E-mail :[email protected]
TEL (00223) 78 73 14 61

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14 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    Merci aux très nombreux internautes qui m’ont appelé au téléphone ou m’ont envoyé des messages via la messagerie ou en ligne, pour me féliciter pour cette lettre ouverte qui stipule que : Au Mali, tout découlera, avec l’engagement de tous, de la mise en œuvre et du suivi stricts de l’accord de Bamako.

    Merci Le Zoologue, COCO, 1FILSDUMALIBA, Dugucè et Sangaré pour vos contributions constructives en réponses à cette lettre ouverte.

    Certains des internautes ont fait des contributions en liaison avec les questions suivantes :

    Des intérêts cachés n’empêchent-ils pas l’accord de Bamako de démarrer et de se dérouler normalement ?

    Comment éviter de bloquer le processus de paix et le démarrage de l’accord ?

    Je tenterai de donner ci-dessous quelques éléments de réponse à ces questions.

    Effectivement, des intérêts cachés pourront empêcher l’accord de Bamako de démarrer et de se dérouler normalement, dans ce cas, ces intérêts cachés doivent être mis en évidence et les auteurs exhibés devant tous pour que cesse ce qui empêche que l’accord se déroule normalement.

    Si toutes les parties prenantes et la médiation s’engagent honnêtement, franchement et sans complaisance, pour une mise en œuvre et un suivi stricts de l’accord, ces intérêts cachés seront débusqués, ainsi que ceux qui sont derrière.

    IL FAUT UNE VOLONTÉ COMMUNE ET UN ENGAGEMENT FRANC ET SANS COMPLAISANCE DE TOUS LE ACTEURS, EN PARTICULIER DES PARTIES PRENANTES, POUR LA MISE EN ŒUVRE ET LE SUIVI STRICTS DE CET ACCORD ISSU D’UN COMPROMIS DE TOUTES LES PARTIES PRENANTES MALIENNES.

    Pour ceux qui supportent l’accord, il n’est pas idéal mais il est acceptable et nous ne devons pas nous en priver, comme dit Sangaré.

    Malgré tout, des internautes, comme 1FILSDUMALIBA, doutent du respect strict de l’accord, surtout par les groupes armés. Je propose pour garantir un tel respect la réponse que j’ai apportée à la première contribution de l’internaute, Le Zoologue.

    Contrairement à ce que certains internautes croient, cas de Dugucè et Le Zoologue, la guerre physique ou la pendaison ne garantira pas le respect de ces engagements, en particulier ceux des parties prenantes et ceux de leurs membres.

    D’autres incriminent les parties prenantes constituées par les groupes armés, de la CMA et de la Plateforme/Gatia, d’être liées au trafic de drogue ou de le sécuriser sur l’axe Anefis-Tabankort-Ansongo-Menaka, est-ce vrai ?

    Pour eux, les hostilités à Anefis, entre la CMA et la PLATEFORME/GATIA, ayant été à l’origine de l’arrêt du cessez-le-feu, ont été provoquées par ce fait.

    L’autre jour, dans une interview à Tunis, le chef de la MINUSMA, Hamdi Mongi, disait qu’il y a un lien entre quelques éléments du Gatia et les trafiquants de drogue. Il a aussi dit que les combats survenus à Ménaka, Ansongo et Tabankort sont des affrontements pour sécuriser les routes par lesquelles transitent des cargaisons de drogue et d’autres produits prohibés.

    Comme l’insinue, COCO, certains médias, comme l’indépendant, sont revenus sur des éléments de cette interview.

    Il faut que la vérité sorte et les auteurs liés à ce trafic soient mis en évidence pour ne pas bloquer le processus de paix et l’application de l’accord de Bamako.

    La confiance entre les acteurs et la franchise aideront pour aboutir à cela.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    TEL (00223) 78 73 14 61

  2. Bonjour Mr. Ag Rhissa heureux de lire vos contributions comme d’habitude. Elles donnent matières a reflection. Ca faisait un moment là.
    Bref J’ai des doutes sur un respect strict de l’accord surtout de la part des groupes armés. Les interets et enjeux personnels pour eux sont enormes par rapport a ceux de la collectivité. Aussi le commentaire de coco en dit long. Sinon cette methode sera la plus claire pour le peuple malien qui saura qui est qui et qui veut quoi réellement.
    Le peuple malien est fatigué, a bout et presque enterré par la crise.
    Esperons tous et toutes que le meilleur est a venir.
    Merci et bien de choses a vous.

    • Bonjour,
      Merci 1FILSDUMALIBA de votre contribution, du fait d’être heureux de lire les miennes et de trouver qu’elles poussent et donnent matière à la réflexion.

      Comme vous le savez, il y a un accord signé de TOUS, donc, il doit être respecté par TOUS si on veut que son exécution se déroule normalement.

      POUR CE FAIRE, LES PARTIES PRENANTES DOIVENT S’ENGAGER A LE RESPECTER.

      Comment garantir le respect de cet accord et de l’engagement des parties prenantes ?

      Contrairement à ce que disent certains, faire la guerre physique à la CMA (Coordination des mouvements de l’azawad) ou à une AUTRE PARTIE PRENANTE (PLATEFORME ou autre) ne mènera qu’au désastre et au désordre.

      Par contre, elle (CMA), tout comme toute partie prenante (PLATEFORME, …) doit respecter ses engagements.

      Le fait que toutes les parties prenantes et la communauté internationale via la médiation se tournent, SANS COMPLAISANCE, vers celle qui ne respecte pas l’accord, la contraindra à le respecter sans être obligé de recourir à la guerre physique.

      EN PLUS, IL Y A AUSSI LE RECOURS A LA LOI ET A LA JUSTICE car signer un accord, c’est s’engager à le respecter et à respecter les articles composant cet accord.

      Ce qui ne veut pas dire engager une guerre physique contre une partie prenante mais la contraindre au respect de cet accord à travers la loi ou la justice.

      Engageons-nous TOUS (les parties prenantes et la communauté internationale via la médiation), HONNÊTEMENT, à faire respecter l’accord de Bamako par toutes les parties prenantes, il le sera.

      S’engager TOUS (Tous les acteurs : toutes les parties prenantes, la médiation et la justice), pour une mise en œuvre et un suivi STRICTS de l’accord en garantissant aussi les droits de chaque partie prenante et de ses membres qui doivent aussi accomplir leurs devoirs (dont le respect de leurs engagements).

      Tout cela exige la confiance entre les acteurs, leur engagement franc et évitera la guerre physique entre eux.

      Ce qui n’empêche pas de se poser, comme vous l’aviez fait et comme l’avaient fait certains internautes tels que COCO et Le Zoologue, les questions suivantes, dont des éléments de réponse se trouvent dans ma contribution ci-dessus :

      Des intérêts cachés n’empêchent-ils pas l’accord de Bamako de démarrer et de se dérouler normalement ?

      Comment éviter de bloquer le processus de paix et le démarrage de l’accord ?

      Comme vous le dites, nous espérons TOUTES/TOUS que le meilleur est à venir MAIS il dépendra de notre implication dans la mise en œuvre et dans le suivi de l’accord et de notre engagement pour l’obtenir et pour le respect de l’intérêt des Maliens.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
      TEL 00223 78 73 14 61

  3. Ces pendards n’ont d’égard pour personne à fortiori un accord qui peut à tout
    moment être réduit en torchon comme on a l’habitude de le voir . Les gens qui ont raté
    leur époque ignorent tout du mot “respect” qui appartient au monde civilisé .

    • Bonjour,
      Merci Dugucè de votre message.

      Contribuer à leur apprendre à respecter leurs engagements à travers la pression des autres parties prenantes, la loi et la justice fera disparaitre les dérives que vous insinuez.

      Relisez mes réponses aux contributions, voir ci-dessous, de l’internaute, le Zoologue.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      Expert TIC, Gouvernance et sécurité
      TEL 00223 78 73 14 61

  4. Bonsoir DR. Ag Rhissa,

    Dans un monde ideal, tous les signataires prendrons au serieux leurs engagements et auront conscience fine des avantages du bien etre commun du Mali et des Maliens sans exceptions.

    Je doutes fort que toutes les parties prenantes sont vraiment de bonne volonte et certains s’en fichent pas mal de tout ce qui est bien pour nous (Maliens) tous et ne regardent que leurs interets myopiques. Je pense franchement que certains sont belle et bien manipules par les memes puissances qui veulent nous aider a nous en sortir de ce mal qui est dangereusement en-train de paralyser le pays et de le mettre en retard quant il s’agit du developement economique, social, etc…

    Ca me surprendra si les negotiations interminables nous eviteront l’inevitable: la guerre totale pour nous debarasser de ces gens la. Je doute que la communaute internationale veut nous aider reellement a nous sortir de cette crise. C’est cette meme communaute internationale qui a semer le chaos dans le Sahel et environ en creant une crise de leadership en Libye qui est bien relie a ce qui nous est arrive.

    J’ai toujours apprecie tes efforts de promotion du dialogue mais je commence a perdre la foi aux gens a qui nous avons a faire. Leur botter les fesses avec fermete mettra fin aux non-senses. Comment un pays de 15 millions d’ames est paralyse par une minorite d’imbeciles fratricides de moins de 5000 personnes? Ou sont les vrais hommes et femmes de notre Maliba. Si c’etait le meme cas en Chine, France, USA, on mettra tres rapidement du feu dans leurs queues d’ane!

    Cher frere Anasser, merci une fois de plus pour ta reaction et j’espere que l’avenir te donnera raison si on arrive a resoudre ce probleme sans neutralisation physique des traitres du Mali. Je doutes tres fort de cette eventualite.
    Allah ka su here ciaya.

    • Bonjour,
      Merci Le Zoologue de votre réponse et de vos contributions.

      Comme je l’ai dit, contrairement à ce que vous dites, faire la guerre physique à la CMA (Coordination des mouvements de l’azawad) ou à une AUTRE PARTIE PRENANTE (PLATEFORME ou autre) ne mènera qu’au désastre et au désordre.

      Promouvons le dialogue et militons pour la mise en œuvre et le suivi stricts de l’accord de Bamako.

      L’avenir nous montrera que c’est la meilleure stratégie.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
      TEL 00223 78 73 14 61

  5. Bonjour,
    Merci Le Zoologue de votre message.

    Il y a un accord signé de TOUS, donc, il doit être respecté par TOUS si on veut que son exécution se déroule normalement.

    POUR CE FAIRE, LES PARTIES PRENANTES DOIVENT S’ENGAGER A LE RESPECTER.

    Contrairement à ce que vous dites, faire la guerre physique à la CMA (Coordination des mouvements de l’azawad) ou à une AUTRE PARTIE PRENANTE (PLATEFORME ou autre) ne mènera qu’au désastre et au désordre.

    Par contre, elle (CMA), tout comme toute partie prenante (PLATEFORME, …) doit respecter ses engagements.

    Le fait que toutes les parties prenantes et la communauté internationale via la médiation se tournent, SANS COMPLAISANCE, vers celle qui ne respecte pas l’accord, la contraindra à le respecter sans être obligé de recourir à la guerre physique.

    EN PLUS, IL Y A AUSSI LE RECOURS A LA LOI ET A LA JUSTICE car signer un accord, c’est s’engager à le respecter et à respecter les articles composant cet accord.

    Ce qui ne veut pas dire engager une guerre physique contre une partie prenante mais la contraindre au respect de cet accord à travers la loi ou la justice.

    Engageons-nous TOUS (les parties prenantes et la communauté internationale via la médiation), HONNÊTEMENT, à faire respecter l’accord de Bamako par toutes les parties prenantes, il le sera.

    S’engager TOUS (Tous les acteurs : toutes les parties prenantes, la médiation et la justice), pour une mise en œuvre et un suivi STRICTS de l’accord en garantissant aussi les droits de chaque partie prenante et de ses membres qui doivent aussi accomplir leurs devoirs (dont le respect de leurs engagements).

    Tout cela exige la confiance entre les acteurs, leur engagement franc et évitera la guerre physique entre eux.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    TEL 00223 78 73 14 61

    • COCO …..J’ APPROUVE ….. 😉 😉 😉 😉

      (OUI …..mais …..
      Il y a tellement d’intérêts cachés ………et pourtant connus …….qui n”ont aucun intérêt à ce que çà se “passe” bien …..( voir ou lire par exemple l'”indépendant ” ) que rien n’est évident !..)

      😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉

      • Bonjour,
        Merci COCO de votre contribution.

        Vous avez probablement raison, mais dans ces conditions, les intérêts cachés doivent être mis en évidence et les auteurs exhibés devant tous pour que cesse ce qui empêche que l’accord se déroule normalement.

        Si toutes les parties prenantes et la médiation s’engagent honnêtement, franchement et sans complaisance, pour une mise en œuvre et un suivi stricts de l’accord, ces intérêts cachés seront débusqués, ainsi que ceux qui sont derrière.

        IL FAUT UNE VOLONTÉ COMMUNE ET UN ENGAGEMENT FRANC ET SANS COMPLAISANCE DE TOUS LE ACTEURS.

        Certains incriminent les parties prenantes constituées par les groupes armés, de la CMA et de la Plateforme/Gatia, d’être liées au trafic de drogue ou de le sécuriser sur l’axe Anefis-Tabankort-Ansongo-Menaka, est-ce vrai ?

        Pour eux, les hostilités à Anefis, entre la CMA et la PLATEFORME/GATIA, ayant provoquées l’arrêt du cessez-le-feu, ont été provoquées par ce fait.

        L’autre jour, dans une interview à Tunis, le chef de la MINUSMA, Hamdi Mongi, disait qu’il y a un lien entre quelques éléments du Gatia et les trafiquants de drogue. Il a aussi dit que les combats survenus à Ménaka, Ansongo et Tabankort
        sont des affrontements pour sécuriser les routes par lesquelles transitent des cargaisons de drogue et d’autres produits prohibés.

        Comme vous l’insinuez, COCO, certains médias, comme l’indépendant, sont revenus sur des éléments de cette interview.

        Il faut que la vérité sorte et les auteurs liés à ce trafic soient mis en évidence pour ne pas bloquer le processus de paix et l’application de l’accord de Bamako.

        La confiance entre les acteurs et la franchise aideront pour aboutir à cela.

        Bien cordialement
        Dr ANASSER AG RHISSA
        Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
        TEL (00223) 78 73 14 61

  6. Le général DEGAUL a gagné la guerre d’Algérie.Mais ça ne lui a pas empêché de négocier car les indépendantistes finirons toujours par adopter la méthode asymétrique,s’ils se trouvent en position de faiblesse.
    C’est juste que l’idéal aurait été qu’on soit en position de force pour négocier.Mais on a déjà un accord,acceptable dans ses grandes lignes,qui peut nous permettre d’avancer rapidement à la paix.Pourquoi s’en priver?
    Nous avons l’occasion d’avoir la paix définitivement comme d’autres nations avant nous qui ont été obligées aussi de procéder à des réformes structurelles plus profondes(Nigeria).
    Prions que le pouvoir actuel respecte ses engagements.

    • Bonsoir,
      Merci Sangaré de votre contribution.

      Vous avez raison, nous disposons d’un accord acceptable et nous ne devons pas nous en priver.

      Nous devons nous unir autour de cet accord, indépendamment des bords politiques, pour l’appliquer strictement et que toutes les parties prenantes le respectent, pas seulement, comme vous le dites, la partie gouvernementale.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      Expert TIC, gouvernance et Sécurité
      TEL 00223 78 73 14 61

  7. Les belles paroles ne serviront pas grand-chose pour la resolution du probleme securitaire du Nord Malien. Les comites interminables ne sont pas la solution non-plus. Le dialogue que les bandits armes/ rebelles conprennent est celui des armes. On discutera jusqu’a ce que nos visages tourneront bleu par manque de souffle, le status quo restera le meme! Quand nous deciderons de faire face avec ces causeurs de trouble avec fermette et les armes a feux, on aura plus de chance a nous faire respecter et comprendre.
    S’il n’ya pas un seul fusil que possede le pays mais des hommes et femmes braves armes avec batons et cailloux, je devine qu’avec moins de 200.000 individus, on pourras mettre fin a cette gueguerre interminable. Les rebelles( je devine moins de 5000 individus mal intentiones) auront leurs petites tete ecrase avec batons et cailloux quand ils seront en penurie d’ammunitions! Le reste de la population malienne vivra sa vie sans les tractactions courantes. Je suis pret a debarquer sur ou se trouvent ces gens avec mon baton et cailloux et aurais plus de chances a me faire respecter par eux que de m’asseoir sur mes fesses dans un bureau climatise a Bko revant de comite de suivi plus ou moins strict du comite du pre-pre-dialogue pour la reconciliation entre les laches de bonne foi et les bandits de tres mauvaise foi, sans doute! 😆 😆 😆 😆

    • Bonjour,
      Merci Le Zoologue de votre message.

      Il y a un accord signé de TOUS, donc, il doit être respecté par TOUS si on veut que son exécution se déroule normalement.

      POUR CE FAIRE, LES PARTIES PRENANTES DOIVENT S’ENGAGER A LE RESPECTER.

      Contrairement à ce que vous dites, faire la guerre physique à la CMA (Coordination des mouvements de l’azawad) ou à une AUTRE PARTIE PRENANTE (PLATEFORME ou autre) ne mènera qu’au désastre et au désordre.

      Par contre, elle (CMA), tout comme toute partie prenante (PLATEFORME, …) doit respecter ses engagements.

      Le fait que toutes les parties prenantes et la communauté internationale via la médiation se tournent, SANS COMPLAISANCE, vers celle qui ne respecte pas l’accord, la contraindra à le respecter sans être obligé de recourir à la guerre physique.

      EN PLUS, IL Y A AUSSI LE RECOURS A LA LOI ET A LA JUSTICE car signer un accord, c’est s’engager à le respecter et à respecter les articles composant cet accord.

      Ce qui ne veut pas dire engager une guerre physique contre une partie prenante mais la contraindre au respect de cet accord à travers la loi ou la justice.

      Engageons-nous TOUS (les parties prenantes et la communauté internationale via la médiation), HONNÊTEMENT, à faire respecter l’accord de Bamako par toutes les parties prenantes, il le sera.

      S’engager TOUS (Tous les acteurs : toutes les parties prenantes, la médiation et la justice), pour une mise en œuvre et un suivi STRICTS de l’accord en garantissant aussi les droits de chaque partie prenante et de ses membres qui doivent aussi accomplir leurs devoirs (dont le respect de leurs engagements).

      Tout cela exige la confiance entre les acteurs, leur engagement franc et évitera la guerre physique entre eux.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
      TEL 00223 78 73 14 61

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