Au Mali, seul un FRONT Sécuritaire Uni PROACTIF et INCLUSIF sera efficace contre le terrorisme et l’Insécurité Généralisée

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Dr ANASSER AG RHISSA Expert TIC, Gouvernance et Sécurité

Lettre ouverte en ligne adressée au Président du Mali, au Premier Ministre, au Président de l’assemblée nationale du Mali, au Haut Représentant du Président de la République pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, au CSA, au Ministre de l’administration territoriale et décentralisation, au Ministre de la réconciliation nationale, de la paix et de la cohésion sociale, au Ministre de la défense, au Ministre de la sécurité et de la protection civile, au CNCA, aux partis politiques, aux groupes armés et d’autodéfense, aux régions incluant le district de Bamako et aux communes du Mali, aux notabilités de Bamako, du Mali et aux religieux du Mali, à tous les Maliens, à tous les Partenaires (ONU/MINUSMA, BARKHANE, OIF, …), au G5 Sahel et aux médias.

 Ce n’est que maintenant que certains responsables politiques et militaires reconnaissent à demi-mot l’intérêt d’une stratégie proactive (basée sur l’anticipation) dans la lutte contre le terrorisme et contre la guerre asymétrique.

J’avais proposé d’utiliser une telle stratégie depuis novembre 2017 pour organiser et mettre en place un FRONT sécuritaire uni PROACTIF et INCLUSIF (intégrant les forces ainsi que les populations et tous les acteurs agissant pour la paix) au Mali contre le terrorisme et l’insécurité.

 Actuellement, la synergie entre les forces en présence au Mali fait apparaître un front sécuritaire désuni (non synchronisation des actions (dans un environnement multi-acteurs) et des ripostes) qui a du mal à être réactif à plus forte raison être proactif.

 Ne perdons plus le temps, mettons en place complètement ce FRONT Sécuritaire Unis PROACTIF et INCLUSIF, voir ci-après.

 Nous remercions, les forces de défense et sécurité du Mali et toutes les forces en présence au Mali, pour le travail accompli pour la sécurisation et la stabilisation du Mali en particulier lors des deux tours de l’élection présidentielle 2018.

 C’est dommage que malgré leurs actions et leurs engagements au Mali, subsistent une hécatombe (massacre de nombreuses personnes) au centre et au nord du Mali et la généralisation de l’insécurité n’épargnant aucune région du Mali.

 Pour éviter cette hécatombe et garantir l’efficacité de la parade contre le terrorisme et l’insécurité généralisée au Mali, il convient de  résoudre les problèmes de communication, de synchronisation et de coopération entre ces forces et de leurs responsabilisations en mettant la Minusma :

 (1) au centre d’un dispositif sécuritaire proactif responsabilisant les forces qui le composent et  épaulant les forces de défense et sécurité du Mali,

(2) en la responsabilisant afin d’assurer le leadership de ce dispositif,

(3) en étant solidaires tout le temps : les éléments des forces en présence pour la sécurisation et la stabilisation du Mali doivent rester unis et solidaires dans des moments heureux ainsi que dans des moments difficiles,

(4) en intégrant certains de ses éléments aux patrouilles mixtes (agissant en cas de danger) constituées des éléments de la Minusma et des éléments des forces de défense et sécurité reconstituées (intégrant des éléments des mouvements armés et d’auto-défense Maliens) du Mali.

 C’est ainsi que la Minusma assurera efficacement ses fonctions conformément à la résolution 2423 de l’ONU et agira proactivement.

Plusieurs incidents liés à cette insécurité généralisée et au terrorisme se produisent, de façon récurrente, dans certaines zones, cas des tueries et des dégâts, dans les cercles de Bankass et Koulogon, dans la région de Mopti.

Il est difficile de croire que la colonne de voitures qui a agi à travers une attaque terroriste, le 20 janvier 2019, sur le camp d’Aguelhoc (région de Kidal), n’ait été vue par aucune force en présence jusqu’à ce que les affrontements entre les terroristes et les soldats Tchadiens de la Minusma se soient produits entrainant des dégâts et la mort de onze Tchadiens participant à la force Minusma. C’est aussi le cas des dégâts occasionnés par l’attaque terroriste sur le camp du G5 Sahel, à Sévaré, le 29 juin 2018.

Souvent, c’est après un incident ou une attaque qu’on recherche les failles sécuritaires et les responsables : le médecin après la mort.

Les forces de défense et sécurité du Mali sont souvent pointées du doigt en oubliant que la sécurisation d’un pays en crise, comme le Mali, épaulé par plusieurs forces qui y sont présentes, est une responsabilité partagée même si les niveaux de responsabilité ne sont pas les mêmes : en effet, le travail de sécurisation devrait ou doit être accompli par l’ensemble des forces en présence en répartissant les tâches proactivement (en anticipant) et en organisant les ripostes idoines.

Compte-tenu des incidents récurrents, il semble que ce n’est pas ce qui est fait ou c’est fait  de façon partielle, c’est dommage. Au lieu de réagir après des incidents, agissons proactivement après avoir organisé et synchronisé les éventuelles ripostes en face de tel ou tel incident potentiel.

Sachant que les zones affectées par ces incidents sont plus vulnérables, comment les sécuriser efficacement et comment assurer une sécurité inclusive, optimale et sans faille de tout le territoire, en particulier pour y effectuer les élections futures (référendum, régionales, locales, municipales) ?

Pour ce faire, une collaboration, une coopération et une synchronisation étroites, basée sur une communication efficace, est nécessaire avec les citoyens et entre les forces de défense et sécurité du Mali, Barkhane, la Minusma et la force conjointe du G5 Sahel.

L’apport des citoyens et des communautés pour une sécurisation inclusive et efficace est souvent minimisé voire oublié. Ce qui est dommage.

 Rôles, Communications et synchronisations entre les différents acteurs

 Nous verrons dans la suite les rôles que devront assurer les différents acteurs et les synchronisations nécessaires pour une sécurisation, inclusive, optimale et sans faille de tout le territoire Malien, en particulier en période  électorale.

 Les forces de défense et sécurité assureront la défense,  la sécurité et la protection des personnes et des biens à l’intérieur et aux frontières.  Au niveau de ces dernières, elles seront aidées par le G5 Sahel et les partenaires.

 La Minusma doit participer à la sécurisation des personnes et des biens comme le stipule la résolution 2423 de l’ONU  mais aussi aider pour la mise en œuvre diligente de l’accord de paix en favorisant l’inclusivité, par exemples, des mouvements non signataires de l’accord et de la société civile (TOUS les acteurs de la société civile en particulier les jeunes et les femmes).

 Il est à noter que la société civile est plurielle. Elle n’est pas constituée que du conseil national de la société civile et de la coalition citoyenne de la société civile. D’autres organisations de la société civile existent comme des ONG, cas de l’ONG TILWAT International dont je suis le Président, des associations diverses (de religieux, de notabilités, …),  des citoyens et des communautés.

 L’inclusivité de l’accord de paix doit tenir compte de cette diversité et de cet aspect pluriel. Cette inclusivité est primordiale, le succès de l’accord de paix et du pacte pour la paix en dépend.

 Barkhane assure/assurera un ultime appui par le support aérien.

 Nous sommes reconnaissants aux forces de la Minusma, de Barkhane et du G5 Sahel mais pour renforcer leur efficacité, il convient de  résoudre les problèmes de communication, d’organisation, de synchronisation et de coopération entre elles.

 Nous constatons la montée en puissance au Mali de Barkhane : sur le terrain, les résultats sont probants ces derniers moments, plusieurs chefs terroristes et des réseaux terroristes sont mis hors d’état de nuire.

  Nous attendons plus de la Minusma et du G5 Sahel malgré les efforts consentis.

 Pour ces forces, ainsi que pour les forces de défense et sécurité du Mali, les relations civilo-militaires doivent être renforcées pour que les citoyens aient plus confiance en elles et puissent collaborer avec elles.

 L’armée et les forces de défense et de sécurité reconstituées à travers le DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion) assureront leurs rôles comme vus précédemment.

 Après l’enregistrement des membres des mouvements armés et d’auto-défense Maliens, le processus DDR accéléré les désarmera et les réinsérera par leurs intégrations/réintégrations dans les forces de défense et sécurité suivant des critères (arrêtés consensuellement) OU bien leur réinsertion dans la société civile (intégration dans des projets).

 Déjà plus de mille cinq cent (1500) éléments de ces mouvements armés et d’autodéfense issus des MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination) de Gao, Tombouctou et Kidal sont désarmés et sont en voie de finition du processus DDR accéléré.

 Un total de trente-deux mille (32 000) éléments des mouvements armés et d’autodéfense a été enregistré dans le DDR (étape enregistrement) au nord du Mali.

 Au centre, plus de cinq mille (5 000) éléments ont été enregistrés.

 Les membres des mouvements armés et d’auto-défense qui ne sont pas encore pris en compte dans les MOC MAIS qui ont été enregistrés dans le DDR pourront être sollicités pour épauler pour la  sécurisation des régions au nord du pays.

 Compte-tenu des problèmes rencontrés (sur les critères, les grades, sur l’accès des éléments de la Coordination des Mouvement de l’Entente à Kidal, …) au démarrage du DDR, Il faut noter qu’un effort considérable a été fait par le Président de la commission nationale DDR, Zahabi Ould Sidi Mohamed, et par le Ministre de la réconciliation nationale, de la paix et de la cohésion sociale, Lassine Bouaré. Qu’ils en soient remerciés.

 Ce n’est pas normal que la CMA ait refusé l’accès à Kidal des éléments de la Coordination des Mouvement de l’Entente afin qu’ils participent au DDR. Ce qui a contribué à ralentir la mise en œuvre de l’accord de paix, en particulier du DDR.

 Les unités  régionales dédiées à la réconciliation aideront à la sensibilisation des citoyens pour une élection de paix, sécurisée, transparente, crédible et inclusive.

Travaillons tous pour que la sécurité soit optimale c’est-à-dire qu’elle atteigne le meilleur niveau possible compte-tenu de la conjoncture. C’est possible avec l’engagement et l’implication de TOUS les acteurs incluant les citoyens et la société civile souvent oubliés.

 

J’ai détaillé l’organisation d’un front sécuritaire uni proactif et inclusif en novembre 2017 et le 21 mai 2018 dans la lettre ouverte intitulée : “Au Mali, pour organiser et réussir les élections 2018 (Présidentielle, …), il faut sécuriser, le nord, le centre et tout le pays, intégrer ET placer les citoyens au cœur d’un Front sécuritaire uni proactif contre l’Insécurité et le Terrorisme”. Mais aussi en juillet et août 2018.

Le FRONT sécuritaire uni PROACTIF et INCLUSIF, que j’ai proposé ET que je ré-propose car n’ayant été mis en œuvre que partiellement (lors des deux tours de l’élection présidentielle 2018), est formé par les défenseurs de la paix, les parties prenantes Maliennes, les mouvements Maliens signataires et non signataires (appartenant à la CME, Coordination des Mouvements de l’Entente) de l’accord de paix, les partenaires de la médiation internationale et d’autres partenaires œuvrant pour la paix dont ceux participant aux forces conjointes, aidé par les populations, luttera efficacement et proactivement,  entre autres, contre le terrorisme, le trafic de drogue, la criminalité transfrontalière et l’insécurité, en s’aidant d’un système d’intelligence stratégique de renseignement national interconnecté avec les niveaux sous régional, régional et international.


Ce système d’intelligence stratégique de renseignement (intelligence collective) doit être utilisé par ce front uni proactif, ce qui l’aidera pour plus d’efficacité et de proactivité.

 

Nos partenaires en possèdent des éléments, il faut juste (1) une communication et synchronisations efficaces avec eux pour utiliser ces éléments et (2) intégrer l’apport (c’est capital) des citoyens, ce qui n’est pas facile mais qui est indispensable.

 

Cet apport se fera, entre autres, à travers la contribution,  des unités régionales dédiées à la réconciliation et de la société civile, pour la sensibilisation des citoyens.

Des membres des mouvements armés Maliens incluant les groupes d’auto-défense et des membres de la société civile doivent prendre part à la sécurisation des régions.

Responsables et Participants à une sécurité inclusive

Dans chaque zone à sécuriser, trois coresponsables de la sécurité de cette zone seront choisis : un du côté des forces de défense et sécurité du Mali, un du côté de la MINUSMA et un du côté de BARKHANE.

Ces responsables auront des adjoints issus de quatre groupements, qui sont : un du côté de la coordination des mouvements de l’azawad formé du MNLA, HCUA et MAA-dissident, un du côté du côté de la plateforme regroupant le CM-FPR, CPA, MAA-loyaliste et GATIA, un issu de la CME (Coordination des mouvements de l’entente) et un du côté de la société civile.

Du côté de la société civile, un responsable sera choisi avec des délégués des quartiers (un délégué par quartier) de la localité ou de la ville à sécuriser.

Pour les petites localités, un délégué (ou deux) suffira (suffiront) pour cette tâche de sécurisation.

La participation de la population, à travers la société civile et les représentants des communautés, est indispensable.

Il est important de rappeler que la paix est une affaire de TOUS, les acteurs y compris ceux de la société civile, les mouvements armés, les groupes d’auto-défense et le gouvernement ou partie Malienne aux pourparlers d’Alger.

La confiance entre les acteurs et l’acceptation des uns et  des autres sont indispensables  pour une sécurité EFFICACE et durable dans un Mali Un et Indivisible.

NE METTONS AUCUN ACTEUR MALIEN DE COTE.

 

Renseignement et la coopération étroite et solidaire entre toutes les forces

 

Le front sécuritaire uni proactif et inclusif apportera de l’efficacité, à travers le renseignement vérifié et sécurisé, à cette réplique (ce front sécuritaire uni proactif) à la guerre asymétrique que mènent les terroristes et les djihadistes.


Ainsi, la sécurité sera renforcée partout au Mali avec une collaboration étroite avec les citoyens et entre les forces de défense et sécurité du Mali, Barkhane, la Minusma et la force conjointe du G5 Sahel.

 

Pour minimiser, voire éradiquer, cette insécurité et ce terrorisme, nous devons nous appuyer sur le renseignement et la coopération étroite entre toutes ces forces en n’oubliant pas les citoyens et les communautés.

 

Intégrité et Sécurité du fichier électoral : garantie des élections apaisées, transparentes et crédibles

 

L’audit technique et le contrôle (1) de la plateforme informatique/TIC de sécurisation et d’hébergement du fichier électoral du Mali et (2) de l’intégrité du fichier électoral hébergé que j’avais réalisés, gratuitement, en 2018, avec le support d’AGETIC et du chef informatique de la DGE,  ont montré :

  • qu’il n’y a pas eu d’intrusion, du 04 (début de l’hébergement par AGETIC du fichier électoral) au 22 juillet 2018 (date de fin de mon audit/contrôle qui a duré un jour et demi), dans la plateforme de sécurisation et d’hébergement d’AGETIC et
  • qu’il n’existe pas de fichier électoral parallèle dans cette plateforme.

 

Pour éviter de nouveaux mécontentements et polémiques liés à une éventuelle suspicion de modification du fichier électoral, pour les élections futures, est indispensable de mettre à jour, de façon consensuelle, le fichier électoral (prendre en compte les nouveaux inscrits, éliminer ceux qui sont morts, …) qui avait été audité par l’OIF et que j’avais ré-audité avant de refaire un autre audit consensuel par une autre entité. Ce fichier mis à jour et re-audité sera hébergé à l’AGETIC pour l’accès internet des citoyens.

 

Le fichier électoral mis à jour et ré-audité doit aussi servir pour les listes électorales et la compilation des résultats. Il servira à l’impression des cartes biométriques pour ceux qui n’ont en pas.

 

Conclusion

 

Actuellement, la synergie entre les forces en présence au Mali fait apparaître un front sécuritaire désuni (non synchronisation des actions (dans un environnement multi-acteurs) et des ripostes) qui a du mal à être réactif à plus forte raison être proactif.

 

A travers un front sécuritaire uni proactif et inclusif, Engageons-nous et Impliquons-nous TOUS (TOUS LES ACTEURS INCLUANT TOUTES LES FORCES EN PRÉSENCE et LES CITOYENS) pour garantir une sécurité inclusive, optimale et efficace à notre pays AFIN d’arrêter l’hécatombe et de le sauver à travers l’organisation des élections futures (référendum, locales, régionales et municipales) et l’éradication des crises auxquelles il fait face.

Contact

Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC, GOUVERNANCE ET SÉCURITÉ
E-mail : Anasser.Ag-Rhissa@orange.fr

TEL  00223 78 73 14 61     

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