Normalement on y marche et y circule tranquillement. Au Mali, GAO est une ville où il fait bon vivre. Les combats, les attaques, c’est ailleurs…Le dimanche 1 juillet était un jour particulier, un tournant dans l’horreur. Les terroristes ont choisi d’agir en pleine ville, dans nos rues.
Le groupe de Iyad Ag Ghaly semble avant tout vouloir faire du bruit médiatique. Et du bruit les habitants de GAO en ont entendu lorsque le véhicule kamikaze a explosé dans leur rue… C’était une première : non pas un attentat sur un camp comme pour l’attaque du MOC début 2017, mais bien une attaque terroriste en pleine rue dans GAO ! Dimanche 1 juillet, les terroristes ont choisi de s’en prendre directement à la population. Ces pauvres civils sont-ils vraiment leurs ennemis ?
La revendication du Jamahat Nusra Al Islam wa al Muslimin (JNIM) parle d’une attaque ciblant la Force de Barkhane, et de morts parmi les soldats français, loin d’être là pour « un pique-nique ou une visite touristique » (cf. revendication officielle du JNIM). Cette attaque préméditée, a été opérée en plein jour, en pleine ville, pour faire un maximum de dégâts et un maximum de victimes. Comment prétendre vouloir frapper uniquement les Forces françaises lorsque au final, Il ne s’agit que des maliens qui sont touchés ? Des innocents, dont le seul tort était d’être au mauvais endroit et au mauvais moment…
Les terroristes se satisfont des résultats de cette opération, en réalité les morts recensés ne sont que civils et même des enfants ! Nous sommes en droit de nous demander comment le JNIM a pu en arriver là ? Est-ce simplement parce que l’organisation n’a plus le choix, qu’elle est acculée comme une bête blessée ?
Pour ne plus revivre un dimanche sanglant comme celui-là, mobilisons-nous ! Soyons unis pour une vigilance accrue et n’ayons plus de crainte à alerter les autorités en cas de doute.
Ismaïla DIARRA @idiarra661