Nous portons à la connaissance de l’opinion nationale et internationale les faits suivants:
L’une des dispositions les plus contestées de l’Accord d’Alger entre le gouvernement malien et les groupes armés (CMA-Plateforme) à savoir l’installation “d’Autorités intérimaires” dans les régions du Nord y compris dans une partie de la région de Mopti est en cours de réalisation avec l’aval du gouvernement, la complicité de la Plateforme et de la médiation internationale. Ainsi la Présidence de la région de Gao est attribuée à la Plateforme et celle de Tombouctou à la CMA, un conglomérat de malfrats. Quid des régions de Kidal, Taoudéni et Ménaka? Selon toute vraisemblance elles seront attribuées à la CMA et ses acolytes.
Pour la énième fois, nous nous interrogeons sur le bien-fondé d’un tel accord concocté par la médiation internationale au profit des éléments de la CMA consacrant de fait la partition du pays. Nous nous demandons pour la énième fois comment un gouvernement légalement constitué peut-il honteusement céder des pans entiers de son territoire à des groupes armés ? Pourquoi la conférence d’Entente nationale qui était sensée être primordiale pour la mise en œuvre de l’accord n’a pas encore vu le jour ? Pourquoi le Mécanisme opérationnel de coordination et les patrouilles mixtes ne commencent pas par Kidal qui renferme dangereusement tous les ennemis armés du Mali ? Pourquoi mettre des autorités intérimaires à Gao et Tombouctou à deux mois des élections régionales ? Pourquoi autant de mépris pour les populations noires qui représentent plus de quatre- vingt dix pour cent des régions de Gao et Tombouctou pourtant dédiées à la cause du Mali ?
Ainsi que nous l’avons déjà dit dans nos différents communiqués et prises de position sur l’accord d’Alger, nous continuons donc à le rejeter en bloc car il soumet la vaste majorité des populations du Nord sous la domination des groupes armés dits de “l’Azawad”, un pays chimérique qui ne figure dans aucun livre d’histoire et de géographie. Nous rappelons aux groupes armés de la CMA et leurs complices de la médiation internationale qu’aucune arme si puissante soit-elle n’a réussi à travestir les faits historiques. “L’Azawad” ne saurait donc ni effacer ni remplacer les régions du Nord du MALI.
Comme nous l’avons toujours dit, nous sommes déterminés à nous battre jusqu’à notre dernière goutte de sang pour conserver notre héritage culturel et historique. En témoigne notre manifestation du 12 juillet 2016 sauvagement réprimée dans le sang par le gouvernement. Nous n’accepterons aucune servitude. Nous refusons d’être administrés par la CMA et la Plateforme car elles n’ont aucune légitimité historique et géographique pour le faire. Seules des autorités issues du suffrage universel sont habilitées à le faire. Nous ne nous soumettrons donc à aucune Autorité qui n’est pas l’émanation du suffrage universel dans les régions du Nord, à Gao notamment. Est-il compliqué de démasquer le jeu malsain, apatride et mercantiliste de la Plateforme ?
Nous rappelons au Président IBK, au Gouvernement et à l’Assemblée Nationale que nulle part ailleurs la paix n’a été obtenue dans le renoncement de soi et l’aplatissement inconditionnel devant l’ennemi. La CMA est et reste aujourd’hui l’un des principaux ennemis de la paix et de la cohésion sociale dans notre pays. Nous avons eu l’occasion de le démontrer dans nos différents communiqués et prises de position au cours de ces derniers mois. Vous êtes élu par le Peuple malien et non par la communauté internationale, les bandits armés et les “narcoterroristes“. Pourquoi autant d’injustice et d’entêtement ?
A nos compatriotes maliens du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, nous vous invitons à un sursaut national sinon notre passivité devant les évènements qui se déroulent sous nos yeux sous la houlette de notre propre gouvernement conduira à la disparition du Mali dans ses frontières actuelles malgré son indivisibilité inscrite dans la Constitution. Nous en porterons donc une responsabilité historique devant les futures générations.
En conséquence, chers compatriotes nous vous invitons à rester bien vigilants et à ne pas vous compromettre dans un processus de partition du Mali comme la “Conférence d’entente nationale ” organisée par le Pouvoir en mars prochain car elle n’est pas destinée à discuter de l’Accord d’Alger mais à fournir un cadre légal à la création de l’Etat de « l’Azawad » en lieu et place des régions du Nord.
A bon entendeur salut !
Le Secrétaire général du Bureau International
Abdel Kader Maïga
Bamako, le12février 2017
Bonjour,
Les problèmes ne sont pas résolus, soyons proactifs, MIEUX VAUT PRÉVENIR QUE GUÉRIR : S’ATTAQUER AUX CAUSES DE LA CRISE AU MALI ET A LA SOURCE DES INCOMPRÉHENSIONS ENTRE ACTEURS (SURTOUT SUR le choix des membres des AUTORITÉS INTÉRIMAIRES ET SUR L’INCLUSIVITÉ) ET RÉAGIR AVANT LES EFFETS INDUITS.
EST-CE QUE LA RÉPARTITION DES PRÉSIDENCES DES RÉGIONS DU NORD DU MALI, initiée par la réunion, des chefs politico-militaires et des ministres, du 10 février 2017, entre les regroupements armés ou d’autodéfense, EST LA SOLUTION IDOINE POUR LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES sachant que le protocole d’entente, entre parties prenantes Maliennes sous la supervision de la médiation internationale, dit que les membres des autorités intérimaires doivent être issus de la société civile, des membres des services déconcentrés de l’État et des conseillers sortants ?
Comme la convention subsidiaire (répartissait les membres des autorités intérimaires entre les parties prenantes Maliennes) qui avait générée des blocages et avait été rejetée au profit du protocole d’entente entre parties prenantes Maliennes sous la supervision de la médiation internationale, une telle répartition des régions, entre regroupements armés et d’autodéfense, engendrera des problèmes et des blocages.
A Kidal, plusieurs clans s’affrontent pour la Présidence du conseil régional, conformément au protocole d’entente, vaut mieux la confier à un membre de la société civile ou des services déconcentrés de l’état ou un conseiller sortant ET non à un membre listé de la CMA appartenant à un mouvement armé ou d’autodéfense de la CMA.
Face à la persistance de la menace terroriste ou djihadiste ou toute menace contre la République et la souveraineté nationale, il y a bien une réponse efficace : c’est constituer un FRONT UNI s’appuyant sur le dialogue ET la conférence d’entente nationale inclusive, s’engageant, avec franchise et sans complaisance, indépendamment des bords politiques, autour de l’accord de paix et dynamisant sa mise en œuvre stricte et franche.
Comme dit l’accord de paix, le DIALOGUE doit être la base du règlement de tout différend ou tout conflit.
Mais DIALOGUE ne signifie pas immobilisme, laxisme, il faut AGIR pour garantir la mise en œuvre, inclusive, stricte, franche et sans complaisance, de l’accord de paix.
J’avais déjà écrit plusieurs lettres ouvertes et fait des appels dans ce sens à tous les acteurs.
Il est temps d’AGIR EFFICACEMENT en impliquant TOUS les Maliens et TOUS LES ACTEURS à travers la mise en œuvre inclusive, stricte, franche et sans complaisance, de l’accord de paix et la conférence d’entente nationale inclusive.
La conférence d’entente nationale est différente d’une concertation nationale par l’ampleur, la portée et la complexité de cette dernière et par le fait qu’elle n’a pas pour objectif de reconcevoir un autre accord de paix ni de choisir un Président de la République ni de créer une partition du pays ni une fédération ou confédération ou de rendre indépendante une partie du Mali.
Un inventaire des problèmes, des besoins, des revendications, des solutions et des approches sera fait à partir des échanges approfondis entre Maliens et d’éventuels consensus établis, sur tout ce qui est relatif à la mise en œuvre de l’accord, en particulier, sur les Autorités Intérimaires, le MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination) et le DDR.
Cdlt
Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC,Gouvernance et Sécurité
TEL 95 58 48 97
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