Dans l’accomplissement de notre destinée commune sous le regard malicieux de prédateurs voraces et d’envieux ; il nous arrive très souvent de parler, de trop parler en nous repentissant; mais jamais de nous être tus. Nous pensons pour vrai que la valeur de l’homme est de faire sans témoin ce qu’il est capable de faire devant tout le monde .Pour se faire valoir et se vendre au plus offrant, certains tombent dans la médisance, la médiocrité, toutes attitudes malsaines pour s’élever prématurément à hauteur de personnes qui ont notre respect et notre déférence. Les laudateurs et envieux précoces assimilent sciemment ou confusément bravoure et prétention se perdant en conjectures, ils se construisent un passé glorieux tel HANNIBAL dans son désir d’asservir Rome .
l nous parait aujourd’hui nécessaire de situer les choses et ce qui les sous-tend dans leur réel contexte en ce que certains actes d’hommes ne sont que des masques qu’ils appliquent sur leurs actions voire sur leur forfaiture. Ainsi, la réflexion que je propose à travers cette contribution tournera autour de deux points essentiels :légitimité historique dans le sillage d’ATT dont s’arrogent certains en mal de repère et de discipline politiques et les ambitions prétendûment démesurées du président Séméga du PDES
De légitimité historique parlons-en. Nous croyons sincèrement que l’heure n’est pas ou n’est plus à se reposer sur de vielles certitudes, de conventions préétablies, de postulats ou autres stéréotypes, mais de les remettre en question pour être responsable de notre propre avenir, un avenir fait de consensus de travail et de loyauté. L’heure n’est pas non plus à se complaire dans la rassurante médiocrité que nous valons quelque chose. Ce que nous valons en tant qu’hommes n’est pas forcement ce que nous valons comme citoyens. Il n’y a rien de plus hasardeux et prétentieux que de croire qu’on est un symbole alors qu’on est qu’une caricature .De prétentieux, l’après 26 mars en a connu. Ou étaient-ils quand Mariko Oumar ou Amadoun Dicko ne passaient jamais 30 mn au même endroit par peur des représailles sanglantes du régime défunt ? Où étaient-ils pendant les dix années de labeur que le président ATT a traversées après le retour à une vie constitutionnelle normale, années pendant lesquelles tout espoir de retour de ce dernier au pouvoir était difficilement envisageable ; nous nous étions là, croyant fermement à l’aènement d’un nouvel élan avec cet homme au destin non conventionnel. La plupart de ces nouveaux courtisans de la " nouvelle cour " du Président l’ont accompagné aujourd’hui pour ce qu’il a fait, nous nous avons cru en lui pour ce qu’il est .De grâce, qu’on n’arrête de nous distraire dans des affabulations puériles et qu’on se mette au travail.
Nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins parce que construire un ensemble politique cohérent dans le sillage d’ATT est le seul combat pour prétendre revendiquer son héritage politique et perpétuer son modèle humain, social et culturel; qu’on n’essaye pas de "violer l’histoire " si l’on ne peut lui "faire un enfant». L’élan de solidarité doit céder à la justesse du blâme si toutefois ce blâme est porté par un citoyen dont l’intégrité morale ne peut être mise en cause, ce qui n’est pas le cas des nombreux détracteurs du président du PDES.
L’environnement politique et social commande que nous le regardions avec doigté et soin dans le combat que nous menons, nous devons d’abord être ensemble. Si légitimité faut il se prévaloir, l’association Kaoural a été et sera à l’avant-garde de tout le combat pour ATT; car contrairement à certains fins calculateurs dont la transhumance politique est le titre négociable, Kaoural s’est totalement éteinte dans le président tel un morceau de charbon enfumé plongé dans l’eau. Au plus, taxés de milice politique nous nous n’en sommes, pour autant, jamais enorgueillis en ce que nous croyons comme tant d’autres ne pourraient le faire à l’uniformité, à l’équilibre de notre cheminement politique, social et culturel dans son ensemble .
Ainsi, pendant que certains se prélassaient dans une complaisance maladroite consistant à solliciter les faveurs d’ATT pour, dirait-on, lui venir en aide, Kaoural mobilisait ses fonds propres à partir de la cotisation des membres, cotisations certes modestes mais elles nous sont propres, pour accompagner le plus illustre fils du Mali. Loin de nous l’idée de nous enorgueillir de ces hauts faits d’arme mais il est utile de signaler que chacun doit baisser dans sa catégorie. C’est toujours un grand malheur pour nombre de nos compatriotes de se contraindre volontairement d’aller chercher des faveurs chez un second mentor quand on pense avoir perdu la plupart de ses agréments et avantages chez le premier. Montesquieu ne disait il pas "que dans un royaume, s’il y’a plus d’avantages à faire sa cour qu’à faire son devoir, tout est perdu " aux camarades qui s’affaissent dans des invectives coupables, nous leur recommandons la sagesse et la retenue car au PDES l’heure est à assurer les milliers de nouveaux adhérents et à la structuration du parti.
Qu’en est-il maintenant des ambitions prétendûment démesurées du Président du PDES Ahmed Diane Séméga !
Pour enfin clore ce chapitre, de grâce, épargnez nous ce refrain désormais désuet d’avoir appartenu au commando qui a arrêté Moussa Traoré , car finalement c’est de cela qu’il s’agit. Et bien mieux que celui qui s’en prévaut prenne de nouvelles habitudes comme vivre dans un parti politique, être discipliné et loyal .La politique, c’est construire ensemble. C’est parce que ATT a réussi, que son succès a "Cent pères" autrement sa défaite aurait été "orpheline", que Dieu nous en préserve. II n’y a aucune gloire à défendre "sa légitimité", c’est comme si l’on défendait les dix commandements.
Qu’en est-il maintenant des ambitions prétendûment démesurées du Président du PDES Ahmed Diane Séméga ! À lire certains articles de presse de la place ou à entendre des commérages dans certains milieux politiques Séméga serait Capverdien, Malgache ou sous l’empire d’une interdiction politique ou civile .Aurait- il moins mérité que ces nombreux" candidaillons " qui se réclament du président dont il est l’un des plus fidèles exécutants. Et cela je réponds que ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles le sont. Quant à l’idée d’entrer de plein pied dans le chaudron politique, même si par ailleurs nous estimions que c’est là que nous pouvons le mieux jouer notre partition de soutien indéfectible au président. Rassurés, nous le fûmes vite à la qualité et à la loyauté des hommes qui désormais devront nous servir de guides .Si les valeurs incarnées par le Président n’étaient pas la feuille de route du PDES et de son président, nous aurions assurément décliné au l’offre de nourrir des ambitions communes pour le Mali.
De la magnanimité, de la générosité, de la loyauté, de l’envie de faire la politique autrement, voilà des valeurs que d’intellectuels affinés comme Sissouma et Thiame nous abreuvent gracieusement.
Il est impératif et dans l’intérêt de la jeunesse de participer à l’émergence d’hommes nouveaux avec des possibilités nouvelles afin quelle prenne la responsabilité de son propre avenir, la jeunesse ne montera jamais si haut si elle ne sait où elle va, elle doit savoir prendre part aux choses de cette nation. C’est assurément une lecture tendancieuse de l’essence de la politique que de tenir pour démesurées les ambitions d’un chef de parti qui est le plus proche du président en exercice. C’est une injure à la démocratie que de méconnaitre sciemment ou involontairement que la raison de création des partis politiques est de conquérir le pouvoir et de l’exercer. Si un politique n’a pas cette ambition il devient alors un homme ordinaire, un paysan inapte à gérer les affaires de l’Etat mais les siennes propres. C’est dans la démesure de l’ambition qu’Hitler a manqué de peu d’asservir le monde. Quoi de plus normal et légitime que Séméga puisse avoir une ambition présidentielle ; d’ailleurs s’il ne l’avait pas nous ne l’aurions pas suivi, au demeurant il porte fièrement et dignement l’étendard façonné et à lui remis par le général aux mains propres. Nioro peut être Rome parce que Mopti est devenu Rome, Kayes est devenu Rome, Sébétou et le Djoliba sont devenus Rome. Churchill ne disait-il pas : " un voyage de mille ans commence par une premier pas ".En bataillon rangé tel un socle, nous nous tenons débout derrière le président Séméga pour qu’il nous amène à la victoire totale, en cela nous croyons ,et pour cela nous luttons. Le PDES est né des cendres de la pourfenderie, des suspicions et susceptibilités sans précédent .C’est pourquoi, nous devons ensemble nous élever contre l’avènement d’un nouvel environnement empreint de gabegie ou pulluleraient les apatrides. En effet, comment pourrons-nous aider le président à tenir le timon du développement si les valeurs et les idées auxquelles il croit, qu’il nous enseigne et qu’on voudrait transmettre à nos enfants, subissent la forte concurrence d’une culture de l’égoïsme, de la haine et du sectarisme. Comment s’investir ensemble dans le cadre d’entreprises communes au-delà des divisions puériles si nous ne croyons pas l’un en l’autre .C’est pourquoi il ne sied de pourfendre qui que ce soit ou de se perdre dans des diatribes, il s’agit par une conduite auto-régulatrice pour nous, de nous investir fidèlement et loyalement les uns envers les autres en attendant l’onction de notre dénominateur commun : An". Certains en mal d’inspiration voudraient créer une guerre de légitimité entre Séméga et Modibo, quoi de plus distrayant d’autant plus que ce sont eux deux qui représentent le mieux ce qu’ATT attend des fils du Mali. Aucune animosité de l’un envers l’autre ne saurait prospérer, en tout cas ne devrait l’être. Ils sont tous deux comptables à l’heure du bilan d’ATT, condamnés à être ensemble, la détermination de leur avenir politique relève de Dieu, du président ATT avec l’adhésion effective des structures de soutien; le temps seul et la marque du peuple du Mali décideront d’un destin national pour un citoyen .Pour l’heure c’est Séméga le président du PDES et c’est autour de lui que doivent converger nos efforts, notre adhésion totale .Quant à d’autres considérations, elles relèvent plus du fantasme que de la réalité; Vauvenargues disait dans ses réflexions et maximes: "qu’on est pas né pour la gloire lorsqu’on ne connaît pas le prix du temps".
Aux valeurs éraillées de la politique, opposons les valeurs de responsabilité, de loyauté et du patriotisme, c’est là choix fondamental, sans un choix clair et conséquent, comment résisterions-nous à l’épreuve de la médisance, de la division et du clientélisme .Nous, jeunesse organisée et consciente, nous nous reconnaissons entièrement ou mieux nous nous fondons dans les valeurs du président ATT incarnées à l’échelle du parti politique par le leadership de Séméga. Si, par calcul à connotation mercantiliste, certains au PDES ont un calendrier personnel par rapport aux prochaines échéances, alors qu’ils acceptent de paraître au grand jour.
Qu’au-delà des croyances et idées reçues, factices, qu’au-delà des interprétations tendancieuses d’une certaine presse politique, des lectures sélectives de certains comportements, il est aujourd’hui impérieux de savoir que ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous oppose.
Cheick Hamalla TRAORE
Président de Kaoural,
Secrétaire national au Comité directeur national du PDES. Vice président de la Jeunesse du PDES
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