AQMI privé de sanctuaire au nord du Mali

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Nouvelle défaite pour AQMI : l’opération française menée le 6 avril au matin dans l’extrême nord de la région de Kidal, a déstabilisé l’organisation terroriste. Chaque otage libéré est un nouveau coup porté à AQMI, pour qui le nord du Mali ressemble désormais plus à un cimetière qu’à un sanctuaire.

 

Les forces françaises viennent de frapper très fort contre AQMI dans son ancien fief du Tegharghar. En plein cœur même ! C’est dire la maîtrise qu’ils ont désormais de ce territoire qui leur est devenu hospitalier. L’opération fut couronnée de succès, le Président français ayant affirmé que l’otage est sain et sauf tandis que plusieurs terroristes ont été éliminés et d’autres capturés.

 

AQMI voit ses forces se tarir continuellement et ses otages libérés un à un. L’étau continue de se resserrer autour de l’organisation terroriste qui n’a plus rien de l’« l’hydre » d’avant Serval. Si l’organisation compte encore plusieurs têtes, elles pourraient bientôt tomber. Barkhane est à leurs trousses et qu’on se le dise : les Français ne partiront pas tant que les montagnes de l’Adrar « ne seront pas nettoyées à la petite cuillère » pour reprendre la formule de l’ancien ministre burkinabé, Djibril Bassolé.

 

Concernant la libération de l’otage néerlandais, Sjaak Rijke, peu d’éléments ont pour le moment été portés à la connaissance de la presse. On peut toutefois imaginer que cette opération n’est pas sans lien avec l’enlèvement récent d’un roumain au nord du Burkina Faso, non revendiqué mais probablement signé AQMI. La France choisit ainsi de répondre coup pour coup et envoie un signal fort à l’attention des djihadistes : quelle que soit la nationalité de l’otage, la France est déterminée à punir les ravisseurs. Les preneurs d’otage du Roumain sont avertis…

 

Comme plusieurs de mes confrères lors du déclenchement de l’opération Serval, j’ai pu être méfiant par rapport aux agissements et aux agendas cachés de l’ancienne puissance coloniale. Mais force est de reconnaître que le bilan est quasi irréprochable : ils continuent de dénicher jusqu’aux grottes les plus inaccessibles du Tigharghar les terroristes, libèrent nos otages compatriotes du CICR, libèrent désormais un otage hollandais… Et jusqu’ici, il n’a jamais été fait état d’aucune bavure, les rares à déplorer étant l’œuvre de la MINUSMA.

Si le Mali peut espérer replanter son drapeau demain à Kidal, c’est avant tout parce que la France l’aura permis. Ne l’oublions pas trop vite !

 

Khalilou COULIBALY

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