Mesdames, Messieurs les responsables chargés de l’exécutif au Mali, veuillez trouver ci-dessous quelques points de discussions dans le débat sur l’expatriation des maliens.
Il me semble que, la gestion de la situation des immigrés se fait sans l’implication effective des personnes concernées, qu’elles irrégulières ou régulières. Et pourtant en les associant tout au long des discussions on y gagnerait en efficacité.
Il est souhaitable d’élargir la discussion sur la problématique de l’immigration avec l’union européenne en intégrant les immigrés dans le processus. Ces négociations auront un impact encore plus important si elles se font en partenariat avec les instances de la CEDEAO.
Le retour volontaire est possible et souhaité. J’ai rarement rencontré un de mes frères ici en Europe ou ailleurs dans le monde qui ne veulent pas un jour retourné dans son pays d’origine.
A mon avis, plusieurs conditions sont nécessaires pour faciliter cette mobilité, en voici quelques unes :
- Faciliter les allers-retours des personnes établies de façon irrégulières dans l’union européenne afin qu’elles puissent, aller au pays pour des séjours courts ou longs, être libre de pouvoir retourner dans leurs pays d’accueils.
- Mettre en place un mécanisme d’accompagnement des volontaires avec des projets qui leurs permettront de développer une activité pérenne. Accompagner les projets sur la durée (au moins trois ans ).
- Constituer un cadre de co-construction de ce programme avec une implication des immigrés dans son élaboration et puis dans sa mise en œuvre.
Un exemple récent de retour volontaire me conforte dans cette vision des choses, en effet l’Allemagne a renvoyé 25 000 (vingt cinq mille) immigrés toutes origines confondues en 2016. Mais avec le système du retour volontaire 50 000 (cinquante mille ) ressortissants des Balkans (péninsules d’Europe du Sud) ont pris le chemin du retour car accompagnés de projets viables.
Les discussions avec l’Europe doivent porter également sur le développement des zones de départs des immigrés. En renforçant les capacités locales de production et de transformation des produits issus de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Faire en sorte que les débats sur les A.P.E Afrique de l’Ouest -UE( Accords de Partenariat Économique) tiennent comptent des facteurs qui encouragent l’exode.
Le temps est venu de prendre à bras le corps la problématique de l’immigration. Le gouvernement peut encourager la tenue d’états des lieux dans tous les pays de résidences des ressortissants maliens, afin de recueillir leurs doléances pays par pays et de traiter les plus urgentes avec la ferme volonté de procéder au suivi et à l’évaluation des actions entreprises. Ces concertations doivent être ouvertes et se tenir sans le moindre souhait de les contrôler et surtout, ne pas les confiées à ceux qui disent « que tout va bien ».
Le débat est ouvert, une analyse approfondie est souhaitable des contributions provenant de l’intérieur et de l’extérieur du pays. La situation le demande, le gouvernement peut agir.
Merci pour votre attention
Cordialement
De Rennes (France)
Ibrahima Koné
ibrahima.kone@orange.fr
Bravo….Enfin on parle du problème sans parti pris ..Et sans affect
Quand on pense que ces gars qui arrivent dans un pays sans autorisations mettent dans l’embarras tous les Africains et bien d’autres qui veulent voyager normalement
Sans compter que cette clandestinité fait penser à des malversations possibles, et peut ouvrir toutes les magouilles…
Tout l’argent qui arrive du Mali et ailleurs est-il propre ??
Parfois j’y suis allé un peu fort mais ici le ton des avis était UNIQUE..rien de sensé …
Quand on débat il y a des pour et des contre ici tout le monde était du même
avis..
Je pense même que les banlieues françaises pourraient être bénéficiaires si la rigueur en cette matière était plus grande…
Si la France n’était pas ce quelle est je ne donnerai pas mon avis..ici on sait qu’une décision est toujours accompagnée de l’avis d’un juge et qu’il y a des recours..
Le Mali est un pays en guerre donc…
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