Dans une correspondance déposée à notre rédaction, un soldat de l’Armée sous couvert de l’anonymat invite nos compatriotes à aider le gouvernement à mettre fin à l’insécurité au nord de notre pays. « C’est maintenant ou jamais d’en finir », a t-il martelé.
FINISSONS-EN !
« Tout d’abord une pensée pieuse pour nos valeureux héros tombés aux champs d’honneur dans notre combat pour l’intégrité du territoire national, martyrs du devoir national avec une grande reconnaissance envers leurs familles et proches. Nous devons nous inspirer de leurs idéaux, afin de poursuivre notre noble mission de protection du Mali et de garantir sa souveraineté.
Mes chers compatriotes depuis un certain temps nous assistons à la résurgence du conflit armée au nord-est de notre pays. Aujourd’hui notre patrimoine foncier est menacé. Des individus veulent arracher notre droit de propriété, un droit inaliénable. En vertu de ce droit sa défense devient un impératif pour chaque citoyen. Le Mali est un et indivisible ; vouloir prendre une portion de notre territoire est purement et simplement une déclaration de guerre.
Le Mali est un grand pays au passé glorieux, bâti au cours des siècles grâce aux efforts et sacrifices immenses de plusieurs générations d’hommes et de femmes. La loyauté et le devoir de reconnaissance exigent de nous d’avoir un esprit de patriotisme. Aujourd’hui est-ce donc le Mali de Soundiata Keita, le grand guerrier mandingue ?Est-ce donc le pays de Biton Coulibaly, de Da-Monzon ? Est-ce donc le pays de Tiéba et Babemba, de Samory Touré ? Est-ce donc le pays de Firhoun, du roi Niamodi Sissoko ? Est-ce donc le pays de Bazani Théra et autres ? Est-ce donc le pays de Sony Ali-ber et autres Askia Mohamed… ? Enfin j’en oublie volontiers
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Il est vraiment grand temps d’en finir définitivement avec cette situation au nord du Mali qui n’a que trop durer. Que de dialogues, de pourparlers, de table-rondes, de réunions intercommunautaires. Notre pays a perdu assez de fils dans cette crise.
Les politiques ont toujours privilégié un règlement politique de l’affaire. Toutes les multiples tentatives de dialogues ont échoué. Mao Tsé-toung ne disait-il pas qu’on ne peut abolir la guerre que par la guerre. Pour qu’il n’y ait plus de fusils, il faut prendre le fusil. Nous devons entreprendre cette guerre noble et juste car tous les moyens de paix ont été essayés sans succès.
-Valeureux militaires et para- militaires du Mali (tous grades confondus !) la participation commune n’est il pas mieux pour assurer notre rôle républicain combien important en de telle circonstance ? C’est dire je vous demande de participer à la libération de la patrie. Je propose à tous mes frères d’armes de se porter volontaire pour le Nord. Chaque soldat a le devoir d’accomplir la mission de défense de l’intégrité territoriale du pays même au péril de sa vie. Le poète ajouta : « Le devoir est lourd à porter comme une montagne et la mort est légère comme une plume ».Personne ne restera éternel sur cette terre ; si tu ne meurs pas en ville, tu mourras en brousse. Excusez-moi du bambara traduit. Sacrifier donc sa vie pour sauvegarder l’intégrité du pays est un acte de bravoure, de sagesse et de noblesse. Nos compagnons d’armes nous attendent donc au front pour bouter hors du pays l’ennemi.
-Valeureux peuple du Mali je vous demande de participer à l’effort de guerre pour la libération de la patrie. Une occasion de faire ressortir une fois de plus le lien entre l’armée et le peuple dont elle est « la pure émanation ».
-Aux pays amis du Mali la sécurité d’un pays, dépend la sécurité du monde, logique de mondialisation.
Pour la concrétisation de ces objectifs le regroupement est prévu le 24 janvier 2012 à partir de 16 heures à la place d’armes du génie militaire.
Bamako, le 20 janvier 2012 »