Amadou Ndjoum : 100 jours de captivité

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Voilà cent jours que notre compatriote Amadou Ndjoum agent de l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS), est fait otage. Rappelons que sa disparition a été constatée le 26 avril 2017 et sa prise d’otage confirmée depuis par la Katiba de Macina. Amadou Ndjoum se rendait sur des lieux habituels de payement de pension de réversion,  lorsqu’il a été capturé par un groupe armé, dans le centre du Mali précisément à Youwarou. Un mois après sa captivité, l’opinion publique se trouve alertée par un jeune fonctionnaire de Badiangara, enclenchant une mobilisation. Une plainte par la suite est déposée à Sévaré, le 15 juin 2017,puis transmis au tribunal de la commune V de Bamako.

La mobilisation est suivie et couverte par certains médias nationaux, principalement ceux en ligne. Au deuxième mois de la mobilisation le constat amer du silence du gouvernement pour ce qui concerne ses otages se montre inquiétant. Si nous référons à l’article de RFI du 04 août 2016 , le Mali enregistre actuellement six otages y compris Amadou Ndjoum : en effet, cinq FAMAS sont capturés par Ansar Dine le 19 juillet 2016, lors de l’attaque contre la base de Nampala. Nonobstant, des communications officielles remarquées dans la prise d’otage d’Occidentaux découvrent le silence régnant quant aux otages maliens, aujourd’hui entre les mains de Djihadistes. Deux articles dont une lettre ouverte au Président Ibrahim Boubacar Keïta, sur le cas d’Amadou Njoum, sont restés sans réponse.
En effet aucun signe du gouvernement sur le sort de nos otages jusqu’alors, si ce n’est des déclarations à demie-teintes portées par le Ministre de la solidarité et de l’action humanitaire, Hamadou Konaté pendant le lancement du dispositif « Les pupilles de la République » qui vise à protéger : « Les enfants mineurs des personnels des forces armées et de sécurité et autres corps paramilitaires, des fonctionnaires et agents de l’Etat et tout autre citoyen dont l’un des deux parents ou le tuteur légal sont morts, portés disparus ou déportés »[1] (article L’Essor du jeudi 22 juin 2017). L’action est salutaire mais ne répond aucunement pas sur le sort des maliens retenus entre les mains d’Ansar Dine et de la Katiba de Macina.

Puisque le vent est favorable à la négociation aujourd’hui au Mali, avec les groupes armés, partant de la donne que l’Europe négocie et même parfois, paye pour ses ressortissants, l’opinion malienne, ne verrait d’aucun mauvais œil le retour de ces dignes enfants du Mali au sein des leurs, par le biais de la négociation. Le gouvernement du Mali en toute humanité, pourrait intenter par quelque moyen, afin de ramener ces hommes à leurs familles, auxquelles ils manquent tant et auxquelles leur manque est quotidien, sans compter l’anxiété que la situation génère. Nous devrons faire appel à ce sens humain qui anime chacun de nos actions, car la captivité n’est que grisaille quotidienne. Contribuer ou permettre à leur liberté serait cet espoir à donner à ce peuple qui demande tant à ses gouvernants, compte tenu du climat actuel, tant la situation leur semble complexe et révoltante.

Dans le cas d’Amadou Ndjoum nous avons frôlé plusieurs fois l’espoir d’une libération, contenu de tractations volontairement non divulgué ici. Nous avons  également touché du doigt l’espoir d’une action en faveur de la famille lorsque la femme de l’otage est agréablement appelée par Tieman Hubert Coulibaly, Ministre de l’administration territoriale. Mais hélas, nous observons en même temps, que les actions peinent à se concrétiser. Cependant il n’est point permis de perdre ESPOIR. La mobilisation garde espoir pour Amadou Ndjoum, pour sa famille et également pour nos soldats. La mobilisation continue : Aidons Amadou Ndjoum, ainsi que nos braves soldats.

Dia Djélimady Sacko (Diaspora malienne, France) pour le collectif Aidons Amadou Ndjoum.

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